![](https://lavoiedessansvoix.fr/lavoie/wp-content/uploads/2024/09/trump-1024x652.jpeg)
LES ARGUMENTS TRÈS BALISTIQUES DU PARTI DE LA GUERRE
L’ex-Président des États-Unis et candidat aux élections présidentielles de novembre 2024 a donc été hier victime d’une tentative d’assassinat. Il s’en sort semble-t-il avec un « piercing » à l’oreille, ce qui signifie tout de même qu’il était visé à la tête. Ce n’était donc pas une simple mise en scène macabre (un spectateur et le tireur présumé sont morts), mais bien une volonté d’éliminer physiquement un candidat à la présidence des États-Unis.
Le Président en exercice des USA, celui qui envoie des crédits et des armes en Ukraine pour faire, par délégation, la guerre à la Russie et tuer le plus de Russes possible (et des Ukrainiens par la même occasion), celui qui, par sa politique, met le monde au bord d’une nouvelle guerre mondiale, réagit de manière paradoxale pour un belliciste. Paradoxale mais non surprenante malgré tout. Une forme de déni avant même toute accusation : « Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique. » Ouh la la ! Le papy se risque à dire de telles généralités absurdes. Nous allons le démontrer dans un instant. Ce vieillard belliqueux nous aurait-il fait hier, en plus de ses pertes de mémoire, un épanchement de testostérone pour réagir de la sorte en demoiselle effarouchée par la violence ? Ou bien, plus probablement encore, de qui se moque-t-il ?
Les États-Unis, première puissance militaire du monde, fauteurs de la quasi-totalité des guerres et coups d’État dans le monde depuis 1945, théâtre de nombreux attentats et tueries de masse, pays où la police, garantie d’impunité, peut tirer sur les « Noirs » comme des lapins, seraient-ils un havre de paix, de non-violence et de débats apaisés ?
« Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique. » Mais de qui se moque-t-il donc ?
Abraham Lincoln en 1865, James Garfield en 1881, William McKinley en 1901, John Fitzgerald Kennedy en 1963. Voilà pour les présidents assassinés. Mais il y a aussi les tentatives d’assassinat : Franklin Delano Roosevelt en 1933, Gerald Ford (deux tentatives en 1975), Donald Reagan en 1981. Ce sont ceux qui, comme Donald Trump, s’en sont tirés avec plus ou moins de dégâts. Et ce n’est pas fini : il y a aussi les candidats à la présidence ou à l’investiture assassinés, comme Robert Kennedy (frère de John Fitzgerald) en 1968, ou George Wallace, candidat à l’investiture démocrate, victime d’un attentat en 1972.
« Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique. »
Mais en vérité, la violence est un fait de société qui accompagne toute l’Histoire des États-Unis.
Solomon Porcius Sharp, homme politique, procureur général du Kentucky, membre du Congrès, assassiné en 1825.
Charles Bent, gouverneur du Nouveau-Mexique, assassiné en 1847.
John Potts Slough, général de l’Union, juge en chef du Nouveau-Mexique, assassiné en 1867.
George W. Ashburn, tué par le KKK en 1868, et bien d’autres encore…
La violence politique fait partie de l’histoire américaine, et la tentative d’assassinat de Donald Trump, même ratée, en fait partie. Elle est probablement orchestrée par les services secrets américains sous l’instance du pouvoir politique, avec la guerre en Ukraine en toile de fond. Il est dangereux d’être un partisan de la paix dans nos prétendues démocraties occidentales pacifiques. Jean Jaurès l’a payé de sa vie, tout comme John Lennon, victime ignorée de la guerre froide. Robert Fico a failli y passer, et Donald Trump est visé.
Le parti de la guerre est, par nature, un parti de tueurs obstinés. Donald Trump pourrait bien être à nouveau visé avant les élections américaines.