ILS ONT CHOISI LE MAL (A propos de l’alliance Faure/Macron, et pas que….

Voila que pour échapper à la censure immédiate et se donner ainsi le temps de nous enfiler un budget catastrophique, Le nouveau premier Ministre Lecornu a jeté un os pourri aux chiens. Or comme vous le savez les chiens adorent ce qui sent fort et mauvais. L’os ? Non pas retrait, mais « suspension » de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Olivier Faure c’est jeté dessus, il l’a trouvé succulent.

Olivier Faure, pensez un peu, leader d’un parti blanc qui s’habille en rose. Un parti de traitres historiques. Ils ont trahi le peuple en 1914, ils ont trahi le peuple en 1939, ils ont trahi le peuple en 1947, ils ont trahi le peuple en 1956, il ont trahi le peuple en 1968, ils ont trahi le peuple en 1983, ils ont trahi le peuple en 1988, Ils ont trahi le peuple en 1997, ils ont trahi le peuple en 2012, et dernière trahison, la pire, en 2017, en le livrant au pouvoir du ……. Des banquiers, Emmanuel Macron.

Ils ont trahi ?…. C’est ce que disent leurs anciens alliés de la « NUPES » ou du « Nouveau Front Populaire », dont on es en droit de se demander si ce sont de grands benêts bien naïfs ou traitres eux-mêmes. Car lorsque l’on s’allie à des gens dont on sait pertinemment qu’ils vont faire faux bond, n’est-ce pas parce que l’on ne souhaite pas soi même que son entreprise n’aille pas à son terme ?

Ils n’ont rien trahi du tout. Ils ont seulement fait selon leur nature. Seuls des ignares 40 ans après peuvent encore les prendre pour un parti du peuple. « La social-démocratie est morte » écrivais-je en 2000, le PS est un parti « social libéral ». La social-démocratie s’était sous les 3ème et 4ème République Parlementaires, quand le « Président du conseil » était élu par les députés, c’est-à-dire quand le pouvoir exécutif était sous le contrôle du parlement et non l’inverse. La social-démocratie s’était au temps des Républiques parlementaire. Avec la constitution de 1958 le parlement est devenu un appendice du pouvoir exécutif. Il n’y avait plus de place pour les compromis et les réformettes, plus de place pour l’ancien PS SFIO, Mitterrand le refonda en PS de gouvernement, et quand on aspire à gérer les affaires de la bourgeoisie on ne peut prétendre arranger celles du prolétariat.

Enfermé dans leurs dogmes « crétinistes parlementaires », électoralistes, le Parti communiste Français n’a rien vu ou rien voulu voir de cette mue historique. Empêtré dans son concept du changement social par les urnes, il avait besoin de réunir une majorité électorale et pour se faire d’un allié peut fiable certes mais tout à fait indispensable. C’est pourquoi il a lui-même entretenu le mythe du « PS parti de gauche », et bientôt selon adage de Blaise Pascal « faites semblant de croire et bientôt vous croirez », il a peut-être fini par y croire vraiment.

Je l’avais écrit dès les élections Présidentielles de 2022, lorsque Fabien Roussel appela ouvertement à voter Macron pour faire barrage à Le Pen, il ne s’agit pas que d’un positionnement électoral tactique, il s’agit d’un « deal » entre la Macronnie et le PCF, au-delà, entre la macronie et la « gauche » modérée. Plusieurs épisodes l’ont depuis confirmé, au moins à ceux que leur « partisanisme » n’a pas encore rendus aveugles.

L’épisode actuel qui se déroule sous nos yeux, ces 14, 15 et 16 octobre 2025, en est cette fois la preuve flagrante que seuls les imbéciles énucléés (à moins que ce soit écervelés) ne voudront pas reconnaitre.

Olivier Faure, le traitre patenté, appelle son groupe parlementaire à soutenir le gouvernement « Lecornu 2 ». Mais croyez-vous qu’il en aille bien différemment du reste de cette gauche-là ? Point du tout. Alors certes les députés communistes voteront la censure à ce qui se dit. Mais grattons un peu. Dans un post paru sur Facebook hier 15 octobre, Sophie Binet, a écrit : « C’est une première brèche mais il faut continuer à se battre pour l’abrogation complète ». Encore une fois ceux qui soutiennent la famille et ne veulent ni voir ni entendre, feront semblant de ne pas avoir compris le sens de cette assertion de la première secrétaire de la CGT. Elle vend comme une VICTOIRE, certes partielle, mais victoire tout de même ce qui n’est en vérité qu’une embrouille politicienne de la plus basse espèce. N’est-ce pas là une façon de soutien moral et politique au Premier ministre impossible de monsieur Macron.

Eh oui ! Si les députés communistes votent la censure, probablement plus par crainte de se faire écharper que par conviction politique, le soutien de gauche à la macronie, va bien au-delà d’Olivier Faure et de la majorité des députés PS

Mais pourquoi, comment cela se peut-il ? Comment une certaine « gauche » peut-elle encore soutenir un président haï par 80 % des français et un gouvernement honni, auxquels le peuple ne doit depuis 8 ans que des calamités, et qui se propose de précipiter la France et son peuple dans l’aventure désastreuse d’une troisième guerre mondiale. Comment cela s’explique-t-il, où est la clé de l’énigme ?

Il y a bien longtemps déjà que j’ai découvert la clé et déchiffrée l’énigme, mais peu de gens ont entendu ma voix et moins encore n’ont été convaincu. Mais là, pour la première fois je tiens l’explication toute simple et fort édifiante venue d’une dame pour laquelle j’ai le plus grand respect et « dont les convictions de gauche sont incontestables ». Madame Catherine Lison Croze avait écrit commentant la suspension de la réforme des retraites :

« Une simple amorce. Mais 3,5 millions de personnes qui peuvent partir plus tôt à la retraite, ce n’est pas rien. L’abandon du 49-3 non plus, fût-ce pour un instant. Dans la diversité de ses différents partis, le Front Populaire résiste et avance. »

Puis elle tentait de justifier un tel compromis par l’argument suivant :

« Le temps des Sauveurs suprêmes, des Césars et des Tribuns est dépassé. Ce n’est pas le moment de se tromper d’adversaire. L’union des droites est en marche, avec deux armes redoutables : le populisme, qui instrumentalise les gens, et l’article 16 de la Constitution, qui autorise l’exécutif à s’emparer des pleins pouvoirs, permettant l’instauration d’un régime dictatorial. »

A quoi je répondis :

Le sens profond de ce plaidoyer est le suivant : …. « L’union des droites est en marche, avec deux armes redoutables : le populisme, qui instrumentalise les gens, et l’article 16 de la Constitution, qui autorise l’exécutif à s’emparer des pleins pouvoirs permettant l’instauration d’un régime dictatorial ».

Couchons-nous !

Madame Lison Croze m’a alors fait cette réponse éclairante

« Censurer là, maintenant, tout de suite, pour s’ériger en meilleurs pourfendeurs du macronisme, parait puéril et dangereux. En cas de nouvelles élections, l’extrême droite, qui a le vent en poupe, peut les gagner, tant un énième front républicain risque d’être inopérant. Il nous faut encore du temps : pour gagner la bataille de l’opinion, convaincre que le RN est du côté des ultrariches. »

La voilà la clé de l’énigme. Tout est dit. « L’extrême droite qui a le vent en poupe peut les gagner ». Sauver, faire durer Macron pour faire barrage au RN. Et ça n’est pas un soutien à la macronie ça ? C’est l’aveu de cette alliance tacite entre une certaine gauche et la Macronnie. Alors me direz-vous il s’agit là de l’assertion, d’une personne qui n’engage pas les partis. Justement, c’est pourquoi elle est authentique. Cette dame a écrit avec son cœur et sa grande sincérité ce que bien sûr les politiciens roublards tentent de dissimuler en abusant de la langue de bois.

Je présente mes excuses à cette dame d’avoir utilisé son propos pour faire ma démonstration. Mais il était précisément trop sincère et lumineux pour que je puisse y renoncer.

Barrage au RN, on nous a déjà servi cette sauce en 2002, en 2017, en 2022, en 2024. Le stratagème a été inventé et même en partie modelé par François Mitterrand dès les années 84.  Il s’agit là d’un « piège à Cons » qui sous prétexte d’éviter le pire propose d’opter pour le moindre mal. Justement, un ami a récemment publié cette maxime d’Hannah Arendt : « Ceux qui optent pour le moindre mal…. Ont choisi le mal « 

Oui ils ont choisi le mal et leurs responsabilités devant l’Histoire sera immense, car la progression de l’extrême droite dans les urnes mais surtout dans les têtes et dans les cœurs est en tout premier lieu la conséquence de leurs trahisons successives depuis 40 ans. Et ce dernier épisode, qui n’en est qu’un de plus, conduit à la même catastrophe.

Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Jeudi 16 octobre 2025. 11 heures 34.

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