UKRAINE, USA, RUSSIE

: BIENVENUE dans le NOUVEL Nouvel Ordre MondialTous les journalistes français se sont moqués de Donald Trump quand il annonçait « faire la paix en Ukraine en 24 heures ». Et pourtant, les choses avancent. Elles avancent même si vite que la « diplomatie » européenne, comme d’habitude plus douée pour les grandes déclarations que les actes, est complètement dépassée. Que se passe t-il donc entre les USA et la Russie, pour que les deux capitales il y a si peu quasiment en état de guerre parlent soudain d’une même voix, comme de véritables partenaires, voire… comme des alliés ?!! Dans ce contexte, quel avenir pour l’Ukraine ? Quelle nouvelle carte du monde se dessine , et surtout quelle place notre Europe va t-elle y tenir ?

Une première chose saute aux yeux : la raison pour laquelle l’ambiance a radicalement changé entre les deux grandes puissances est très simplement que le ton des USA est désormais totalement différent. Ainsi, aucun rapport entre un Marco Rubio discret et fin négociateur et un Blinken illuminé passant son temps à menacer la Russie et ses dirigeants ! Quant à Trump, il semble qu’il ait très, très bien caché son jeu en jouant les matamores et en multipliant les sorties trash, voire fantaisistes. Le Président que l’on entend depuis quelques jours est au contraire à la fois ferme, mesuré et très précis dans toutes ses interventions, notamment sur le sujet Ukrainien. Et c’est déjà un autre monde par rapport à la sénilité avancée d’un Joe Biden. Mais fermons cette parenthèse.

Donc, les négociations vont vite. Très vite : une première prise de contact a eu lieu le 18 Février à Riyad. Et hier, le 27 Février, ont commencé à Istanbul – belle revanche d’Erdogan snobé par l’UE, les négociations proprement dites. On a enfin l’impression d’avoir affaire à des gens sérieux et impliqués, non plus à un cirque médiatique affligeant. À tel point que la rumeur commence à se répandre que les accords seraient d’ores et déjà conclus dans le secret des chancelleries. Avec tant de différends entre les deux blocs, tant de victimes et, il faut le rappeler, tant de trahisons de la part de l’Occident, cela est-il vraiment possible ?

Nous entrons ici dans le domaine des spéculations, ce qui n’est vous le savez ni ma spécialité, ni ma prédilection. Pourtant, de grands axes se dessinent sur ce qui pourrait être un véritable bouleversement, non seulement dans les relations entre les deux plus grandes puissances mondiales, mais aussi dans l’ordre du monde tout entier.

Les observateurs les plus sérieux étaient très sceptiques quant aux chances de réussite pour Trump. On parlait même de « mission impossible ». En effet, il ne semblait avoir aucune marge de manœuvre : en accordant tout à la Russie il passerait pour un fauteur de défaite, un lâche qui aurait trahi les intérêts de son pays. Mais en ne lâchant rien, il serait celui qui a renié sa parole et n’a pas tenu ses engagements. Pire encore, il serait contraint de traîner encore ce conflit coûteux qui le bloque dans ses deux principaux objectifs : la lutte économique contre la Chine et le redressement intérieur du pays.

Or, il semble bien qu’il ait balayé ces difficultés, comme d’habitude d’un gigantesque coup de marteau pilon ! Il a donné le ton en définissant les règles du jeu : Zelensky, très violemment mis en cause sur l’état de l’Ukraine sous sa direction, est réduit au silence et sommé d’organiser des élections dont la perspective a tout pour le faire trembler. Quant aux européens, ils sont réduits à l’état de simples employés, tel Macron humilié lors de sa visite à la Maison Blanche ( »Assieds toi ici et signe » – je vérifie), quand ils ne sont pas tout simplement ignorés, comme la sinistre Katja Kallas, qui attend toujours la réponse à ses doléances sur l’aide à Kiev.

Trump a donc les mains libres pour discuter en tête à tête avec la Russie. Et quand on l’écoute attentivement son plan commence à apparaître. Et il est réellement remarquable. Son allusion aux terres rares si abondantes en Ukraine est à lui seul révélateur. Il vient d’ailleurs de ce les accaparer officiellement face à un Zelensky décomposé. Entrons donc dans ce que pourrait être ce « monde de demain » :

Une vérité est désormais évidente pour le monde entier – à part les chancelleries européennes, encore dans l’hypnose d’une victoire ukrainienne : l’Ukraine ne retrouvera JAMAIS ses frontières d’avant 2015, et pas même celles d’avant Février 2022. Il est nécessaire à ce stade de revenir un instant sur les exigences russes :

Intégration officielle de l’intégralité des quatre oblasts qui ont voté en 2023 leur rattachement à la fédération de Russie (Donetsk, Lougansk, Zaparojie et Kherson), conservation de la Crimée, et leur reconnaissance internationale.

Démilitarisation et dénazification de l’Ukraine (cette dernière étant déjà bien avancée avec la quasi disparition des terribles brigades bandéristes)

engagement à ce que l’Ukraine n’entre JAMAIS dans l’OTAN

accords de sécurité pour la Russie dans sa « zone vitale »

levée de toutes les sanctions.

Cela paraît énorme mais… cela gênerait-il VRAIMENT Trump ?

Car ce qui apparaît en fait de règlement est un Yalta en miniature : il est clair que les USA vont faire main basse sur l’Ouest de l’Ukraine. C’est d’ailleurs bien entamé avec le « don » des terres rares et autres minerais et le rachat massif des riches terres agricoles par Blackrock. Trump dispose là d’un cadeau inestimable à faire l’opinion publique américaine. De quoi faire taire ses détracteurs, et gommer la « cession » des terres russophones à Moscou. Bien plus, Trump est en train de faire de ces négociations une victoire totale : il a ainsi textuellement annoncé qu’ils était prêt à acheter les minerais et terres rares du Donbass à la Russie, mais aussi le gaz et le pétrole russes !, et qu’il y avait « de très bonnes affaires à réaliser » ! Voilà offerte à Poutine une véritable manne, lui assurant la reconstruction d’un Donbass ravagé par la guerre, mais aussi de substantiels bénéfices. C’est même un « coup double », car Trump pourrait inciter la Russie à le choisir plutôt que la Chine, très demandeuse de ces ressources.

On objectera que la Russie, fidèle à ses alliances, continuera de préférer Pékin. Rien n’est moins sûr, car cette vision est assez éloignée des réalités. Le choix de la Russie s’est fait « par défaut », les russes se sentant toujours plus européens qu’asiatiques. De plus, l’alliance entre les deux puissances est loin d’être idyllique : le talon d’Achille de la Russie reste la faiblesse de sa population au regard de son immense territoire et de ses ressources. Des ressources qui aiguisent l’appétit des chinois. Pékin a ainsi affirmé en début d’année que la Chine était « une puissance Arctique » ! Ce que la carte dément bien entendu ; mais tout autant démontre que cet objectif passe par… la Sibérie Russe !! On commence en fait à voir dans ces régions une immigration de travail massive des chinois, au point qu’à Moscou on commence à parler de « grand remplacement » !! Cela pourrait même aller jusqu’à une demande d’autonomie, voire à terme un rattachement de ces oblasts à la Chine quand la population immigrée serait devenue assez nombreuse ! Rééquilibrer sa position géo-stratégique serait donc pour la Russie une excellente opération. D’autant que cela correspondrait plus à la vision russe.

Car si les USA ont souvent évoqué un « destin planétaire manifeste », on peut dire que la Russie en a également un, d’une certaine manière, très différent cependant : un rôle d’interface et de médiation. C’est en effet la seule nation à pouvoir être géographiquement un trait d’union entre les mondes occidental, musulman, arctique et asiatique !

Pour revenir à l’Ukraine, nous n’avons pas évoqué les autres exigences russes, mais Trump peut les intégrer totalement dans son projet : il a déjà déclaré que l’Ukraine n’entrerait jamais dans l’OTAN ! Quand à sa neutralisation, elle se fera… sous le contrôle américain ! Les marines garants de la sécurité russe : ce serait le plus gros – et le plus improbable, coup de génie du 21ème siècle ! Mais très logique : si l’Ukraine doit devenir la « vache à lait » des USA, elle DOIT rester faible, sans armée, bref, un « état croupion » au service de Washington. Ainsi donc, il y aurait deux grands gagnants à l’issue du conflit : les USA ET la Russie ! Poutine acceptera t-il le « deal » ? On lui propose la fin du massacre – déjà plus de 100 000 morts dans l’armée russe, la reconnaissance internationale des nouvelles frontières de la fédération avec les riches provinces irrédentistes, de fructueux échanges économiques avec les USA, la sécurité et un précieux rééquilibrage stratégique. Un dirigeant responsable et pragmatique ne laissera pas passer une telle opportunité. Pour ma part, je signerais des deux mains. D’autant que la Russie va retrouver son statut de superpuissance, plus encore que ne l’avait été l’URSS à ses plus grandes heures : riche, dotée de ressources naturelles presque inépuisables, forte d’un peuple soudé par l’adversité, mais aussi surarmée : son budget militaire s’élèvera en 2025 à 400 MILLIARDS de dollars – soit la moitié de celui des USA !. Un chiffre qui hier encore semblait réservé aux seuls américains. Et nous ne parlerons même pas des 25 ans d’avance sur les armes hypersoniques, les chasseurs de 6ème génération, ni de la force d’une armée désormais rompue à une guerre de haute intensité, mais aussi de haute technologie…

Et l’Europe dans tout çà ? Si l’on a bien compris que l’Ukraine sera le grand perdant, et un « gros gâteau » partagé en deux – ce qu’on peut déplorer, mais l’Histoire se fait sur les réalités, non sur des règles morales, le sort de l’Union européenne ne sera guère plus enviable. Car, contrairement au dollar, qui demeure malgré ses difficultés LA monnaie de référence planétaire, l’euro ne vaut plus rien. Pas plus d’ailleurs que la politique du vieux continent. Il faut désormais constater les dégâts : celui-ci a définitivement perdu tout crédit international : d’urne part après l’aveu de son incroyable forfaiture en violant délibérément les accords de Minsk 1 et 2, d’autre part en « confisquant » – mais le monde entier a fort justement traduit « volant », les avoirs russes qu’ils détenaient. Folies dont les USA se sont bien gardés !

Ces derniers gardent ainsi un certain crédit au niveau mondial. Ils sont certes toujours craints, parfois haïs, mais l’Europe, elle, est méprisée. La France tient d’ailleurs la tête de ce sinistre palmarès, « grâce » à l’arrogance et aux égarements de son prétendu chef. Le pire – pour nous, est que les USA aussi bien que la Russie pourraient avoir intérêt à garder une Europe faible. Les USA pour éviter la concurrence, la Russie pour éviter la menace de sa russophobie pathologique. Elle pourrait même tirer parti d’une émigration massive des européens écœurés du naufrage collectif, chose déjà encouragée par Moscou avec son « Visa idéologique ». Gagnante, encore…

Une Europe déclassée, qui a encore a subir le tsunami économique qu’elle a elle-même provoqué, une Ukraine dépecée, des USA de retour aux affaires, des BRICS en pleine ascension et une Russie ultra puissante, surarmée et médiatrice :voilà donc le paysage qui semble devoir se dessiner en 2025.

Nous serons peut-être nombreux à nous dire que nous ne sommes pas nés au bon endroit. En attendant, peut-être , notre Libération. Car la chose la plus positive qui pourrait résultat de ce séisme serait que l’État profond, dont le « nid » et dernier refuge est désormais notre continent ; disparaisse enfin à tout jamais avec ses représentants.

⚠️⚠️FLASH ⚠️⚠️: VITE ! TRÉS TRÈS VITE !

Hier, soit le lendemain de la rédaction de cet éditorial, Vladimir Poutine déclarait dans une interview qu’il « était prêt à proposer à ses partenaires US une pleine coopération dans le domaine des terres rares – y compris dans les nouveaux oblats, et pourrait reprendre rapidement ses livraisons d’aluminium et de titane aux USA ».

Dans la même journée, Poutine appelait Xi Jiping pour « l’informer des détails des contacts russo-américains ». De son côté, la partie chinoise saluait ces démarches de paix et confirmait que la Russie et la Chine ‘demeuraient de bons amis’, ainsi que la participation conjointe des deux puissances à tous les grands congrès et célébrations internationaux en 2025

Toujours ce Vendredi, Trump déclarait de son côté que les négociations de paix étaient « indispensables pour mettre fin à un conflit qui pourrait parfaitement dégénérer en 3ème guerre mondiale, et qu’il ferait tout pour empêcher que cela arrive ». Il a enfin déclaré que « si tout se passait bien il pourrait venir à Moscou pour la célébration des 80 ans de la victoire contre le Nazisme. »

Ainsi donc, en moins de 48 heures, la nouvelle organisation du monde que nous envisagions est déjà en train de devenir une réalité !!

Jean-Luc Peaudecerf

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