
POUR LE RESPECT DE L’HISTOIRE »
Le Nazisme, n’est en vérité qu’un avatar politique du capitalisme. C’est un outil politique que le capitalisme peut réutiliser dans le cas de menace imminente pour sa domination. Voilà une réalité bien gênante pour les tenants de l’ordre mondial « Démocratique/libéral » ainsi qu’il se titre lui-même. Voilà une vérité historique qu’il convient de cacher aux générations futures. Voilà pourquoi les tenants actuels de l’impérialisme « Anglo-américain » occidental tiennent tant à s’attribuer les mérites du « terrassement de la « Bête » et son icône symbolique, la libération des camps d’extermination nazis. Voilà pourquoi ils souhaitent, conséquemment effacer le rôle majeur joué dans ce combat par « l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques » (URSS) dont la Russie était la pièce maitresse. Voilà la raison majeure pour laquelle, depuis une ou deux décennies, ceux-ci ont entrepris une grande opération de révision de l’Histoire. L’ostracisme opposé ces dernières années à la Russie lors des commémorations du débarquement de Normandie les 6 juin et de l’anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau » les 27 Janvier, s’inscrivent dans le cadre de cette entreprise révisionniste.
Se laver de cette souillure historique, telle en est la raison première et majeure, mais ce n’est pas la seule, il y en a une seconde, concomitante.
Le Nazisme fut d’abord une machine de guerre contre « le communisme » et donc contre l’Union Soviétique qui en était devenue la « place forte » mondiale. La quasi-totalité des impérialismes occidentaux et l’Eglise de Rome elle-même, furent complices, à des titres divers du rebond économique, des succès du fascisme et du réarmement de l’Allemagne. Ils avaient en quelque sorte dévolue à celle-ci la tache de tordre le coup à l’Union Soviétique, de détruire jusqu’à ses racines la révolution Russe. Ils attendaient patiemment que Hitler soit venu à bout de ce qui en ce temps était à leurs yeux la seule véritable « Horreur absolue », « la patrie du socialisme » qui malgré ses défauts était la preuve vivante que l’ordre économique capitaliste n’est pas indispensable. Qu’une autre organisation sociale peut exister.
Mais les choses n’allèrent pas exactement selon leurs desseins. L’Union Soviétique, dix-huit ans seulement après les traumatismes de la première guerre mondiale, de la révolution et de la guerre civile, malgré les désordres et inimités internes entretenus par un régime politique autoritaire (‘collectivisation forcée), sept ans seulement après la grande famine qui frappa le sud de l’URSS, faisait preuve d’une capacité de résistance inattendu. Mieux, « Pire » au sens des impérialistes occidentaux, Aux prix de sacrifices colossaux certes, l’armée Rouge était victorieuse à Stalingrad, la plus grande bataille de l’Histoire mondiale. La Wehrmacht déstabilisée était mieux que défaite, elle y avait perdu la foi dans sa supériorité. Dès-lors elle ne cessait de reculer à travers toute l’Europe.
Les plans occidentaux devaient être revus. A défaut de tuer l’Ours, ils devaient en faire un allié. Leur propre sauvegarde en dépendait dès-lors. Imaginez, que fut devenu l’ordre capitaliste si la victoire sur le nazisme avait été le fait de la seule Union Soviétique, du seul communisme. Il fallait « partager » cette victoire. Attendez-nous, on arrive !
Chacun connait la suite.
Rendu dans la partie Ouest de l’Allemagne, le général Patton rêvait de s’allier avec l’armée allemande pour poursuivre le combat jusqu’à Moscou. Les politiciens américains le jugulèrent. Ils auraient bien voulu aussi mais le temps n’en était pas venu, l’Europe largement acquise alors à l’Union soviétique ne risquait-elle pas de basculer en masse dans « le communisme ». La guerre impérialiste contre le communisme n’était pas finie pour autant. Elle allait seulement changer de forme, de moyens et de nom. On l’appellerait « La guerre froide ».
1989/90, chute du mur de Berlin, effondrement de l’Union Soviétique », fin de la guerre froide, victorieuse pour l’impérialisme occidental, ; pour le capitalisme, persuadé que cette victoire en elle-même démontre sa supériorité et l’inviabilité du système collectiviste.
L’équilibre imposé par l’existence de l’URSS, limitait les ardeurs guerrières de l’impérialisme. L’affaire de l’installation des fusées « Pershing » en Allemagne de l’Ouest (Première moitié de la décennie 80) qui justifia une immense mobilisation de réprobation populaire dans le monde, en est une illustration indéniable. Mais à présent, l’URSS disparue, l’impérialisme devait sans attendre en revenir à ses fondamentaux : « L’impérialisme porte la guerre en lui comme la nuée porte l’orage » (Jean-Jaurès). 90, dissolution de l’URSS, 91, première guerre du Golfe (contre l’Irak.).
Le communisme soviétique (révolution Russe) est né de l’opposition du peuple à la guerre. Le communisme peut revenir. L’Union soviétique n’est plus, l’image du communisme est dégradée, mais l’idéal communiste n’est pas éradiqué. De nombreuses graines ou rhizomes en subsistent. Il faut les éradiquer. Vite « rependons partout « l’agent orange » de la propagande et de la révision historique.
Dans sa lutte contre le nazisme, le communisme avait prouvé qu’entre celui-ci est lui-même il n’y avait aucune espèce de comparaison. Eh bien, il fallait démontrer à présent le contraire, qu’Hitlérisme et communisme étaient tous deux des « totalitarismes » donc de nature identique, et même mieux, que le communisme auquel un certain livre noir attribue 50 millions de morts, était pire que le nazisme. D’où, plus question de l’associer à la mémoire de la lutte contre ce dernier. Du point de vue de l’impérialisme occidental la lutte contre le communisme était tout aussi justifié que la lutte contre son cousin le nazisme. Mais dès-lors, il faut bien en convenir, si le communisme est un monstre pire que l’Hitlérisme, alors l’Hitlérisme qui avait fait son crédo de la lutte contre celui-ci, n’était peut-être pas si mauvais que ça.
Mais alors, si on ne fait plus grief à l’Hitlérisme de sa lutte contre l’URSS, si même on justifie cela, pourquoi donc que l’on était contre celui-ci ? Pourquoi lui a -t-on fait la guerre, pourquoi comme Patton le voulait ne l’a-t-on pas enrôlé pour aller brûler Moscou et pendre Staline. Une seule raison subsiste qui pourrait justifier cela : « LA SHOAH ». Donc si les USA sont entrés en guerre tardivement contre l’Allemagne nazies c’est pour « sauver les juifs ». Dès lors elle ne peut souffrir que la Russie, même au nom de la vérité historique exigee la reconnaissance de son rôle dans la libération des camps.
Nous assistons de notre vivant, à une vaste entreprise honteuse de révision de l’Histoire. Cela est aussi « un crime contre l’Humanité. Car il est impossible d’en extraire les bons enseignements si les faits essentiels sont galvaudés.
C’est pourquoi j’ai publié aujourd’hui même, dans les colonnes de « lavoiedessansvoix.fr » un extrait du discours de VA Nebenzya, représentant permanent de la Russie à l’ONU. Lors de l’Assemblée générale des nations Unies à l’occasion de la journée internationale de commémoration de l’Holocauste (27 janvier 2025.)
Patrick Seignon. Mercredi 28 janvier 2025. « lavoiedessansvoix.fr »