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  • LA GRANDE FÉLONIE ou : l'éphémère destin politique du "Nouveau front Populaire"

    LA GRANDE FÉLONIE

    ou : l'éphémère destin politique du "Nouveau front Populaire"

    J’ai tenu a publier hier matin de bonne heure un premier article de Bilan de la journée électorale de la veille à propos de l’humiliation de Fabien Roussel. Tout un symbole.

    Je concluais celui-ci de la sorte : « C’est cela, c’est sa trahison que les électeurs du nord ont lourdement fait payer à Fabien Roussel. Tenez-vous-le pour dit messieurs « les politiques », il ne faut pas prendre les électeurs pour des canards sauvages. »

    Car oui c’est ce qui adviendra de tous ces autres politicailleurs « de gauche » s’ils persistent dans la voie de la trahison des intérêts populaires.. Le même sort leur est promis à eux qui se sont précipités au soir même du scrutin pour appeler aux soutiens et désistements « républicain » au prétexte de faire barrage au RN. Cela signifie la volonté de sauver le mandat Présidentiel de Macron, permettre à celui-ci de garder la main.

    Soyons clairs. Par ces prises de positions unanimes des "leaders" de gauche, c'est donc "Le front Républicain" qui a été fondé de facto et il efface nécessairement "le Front populaire". Né le 10. le "Nouveau Front Populaire" est donc mort le dimanche 30 juin après 20 jours d'existence seulement. Oh, je sais, certains en maintiendront le sigle le plus longtemps qu'ils pourront, afin de faire illusion, de s'illusionner surtout eux mêmes. Mais il ne s'agira plus, comme le fut la "NUPES" que d'une coquille vide. Le NFP est bien mort dimanche soir 30 juin.

    Dans le contrat de législature, censé être la profession de foi des parties coagulées dans le « Nouveau Front Populaire » ainsi qu’ils l’avaient baptisé, était écrit : « Une seule priorité pour le gouvernement du Nouveau Front Populaire dès son installation : répondre aux urgences qui abîment la vie et la confiance du peuple français. Nous en finirons avec la brutalisation et la maltraitance des années Macron. ».

    « En finir avec la brutalisation et la maltraitance des années Macron. » Les mots sont forts. Et voilà qu’au soir même du premier tour de scrutin, les mêmes nous disent qu’ils vont faire bloc avec la brute et le maltraitant. Pouvait-on imaginer une pire scélératesse de la part des acteurs de cette « union des gauches » ? Pouvait-on concevoir une pire déconvenue pour ceux qui se sont enthousiasmés en toute sincérité pour les promesses d’une « unité » retrouvé et la référence, mal fondé, à une page d’Histoire révolue.

    Le contrat de législature du NFP, pas même une profession de foi mais plutôt « profession de mauvaise foi ». Le NFP lui-même, non pas nouveau front populaire mais une « Nouvelle Félonie Politique ».

    C’est ce qui en restera dans la conscience populaire.

    J’avais, tout exprès, pour prendre date, posté dimanche, dans les colonnes de mon blog « La voie des sans voix », un article intitulé aux urnes citoyens » dans lequel j’expliquais pourquoi l’Hystérie anti RN de « La gauche » conduirait immanquablement à la trahison des intérêts populaires et sa collusion avec le pouvoir en place., Et je concluais celui-ci ainsi : « Dans tous les cas une nouvelle trahison de la volonté populaire qui voulait en profiter pour se débarrasser de Macron, et au bout du compte une nouvelle progression électorale du RN qui le portera inexorablement en 2027, à la Présidence de la République. »

    La politique débile de « la gauche » à l’endroit du RN, qui la conduit immenquablement à toutes les trahisons et à tous les reniements, est en effet sans aucun doute le meilleur « booster » historique de la progression électorale de l’extrême droite.


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    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi 2 juillet 2024.

    PS) (Mardi 2 juillet 14 H 03). Ca y est, vous avez vu, ce n'est déjà plus le front populaire, c'est "le front démocratique". Le mariage de la carpe et du lapin. l'abandon des revendication populaires, des critères de classe, pour un prétendu intérêt commun entre bourgeois et prolétaires. Ce qui restait de la gauche Française sombre dans l'ignominie.
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