Il y a des malades de l’ordre et de la « sécurité » qui ont rêvé parfois d’éradiquer le crime en incarcérant les criminels avant qu’ils ne commettent leurs méfaits. Or cela est bien sûr impossible. Du point de vue du droit et de l’équité puisque-un « assassin » qui n’a pas commis de crime est un innocent et le priver de liberté en ce cas relève de l’arbitraire le plus absolu. Mais ça n’est pas possible non plus du point de vue de la justice sociale car on aurait tôt fait d’incarcérer des innocents quand des coupables les seuls vraiment identifiables comme tels, ceux qui ont vraiment commis les crimes couraient encore. Nous avons eu le privilège en France, de posséder un obscur ministre de l’intérieur, devenu par la suite président de la république » (c’est à l’ombre que poussent les champignons vénéneux) qui imagina pouvoir identifier les criminels à la naissance, grâce aux ressources de la génétique. Ce qui était faire peu de cas des conditions sociales et des circonstances et contingences qui engendrent le crime. Exonérer en fait la société de ses torts en incriminants les « gênes » à la place des faits, l’héritage génétique à la place de l’environnement social. Une régression de plus de deux siècles de la pensée sociale. L’épais nuage noir de la bêtise éclipsant au crépuscule d’une civilisation la lumière boréale de nos grands esprits.

Comme vous êtes de bon sens vous allez probablement, vous amis lecteurs, me dire qu’il est tout autant impossible de mettre les criminels de guerre hors d’état de nuire avant qu’ils n’aient commis leurs forfaits, à cette raison si simple et si limpide que les « criminels » qui n’ont pas encore commis de forfaits sont des « innocents ».

Mais cela est faux dans le cas d’espèce. Il en va tout différemment des criminels de guerre.

Il s’agit là en effet d’une engeance spécifique identifiables avant même qu’elle n’ait donné la pleine mesure de sa nuisance et que les calamités dont elle est la cause ne se soient abattues sur ses contemporains. Et pour cause, son crime à elle c’est sa politique criminelle qui engendre les guerres. Leurs crimes à eux c’est leur volonté délibéré d’envoyer des dizaines de millions d’êtres humains à la mort, d’en mutiler des centaines de millions d’autres, d’engendrer des maladies et des souffrances de toutes sortes, dans le seul but de réaliser des profits capitalistes et d’accaparer toujours d’avantage dans quelques mains toute la richesse du monde.

Vous les voyez. Ils sont à l’œuvre. Ils affichent à présent ouvertement leurs objectifs. Dilapider la Russie, stopper par la guerre le progrès économique de la Chine.

Qu’est-ce que cela peut bien vous faire à vous que la Russie existe et que la Chine prospère. N’est-ce pas dans la paix et dans l’amitié des peuples et des nations, que réside l’assurance de votre bonheur et de votre propre prospérité ?

Est-ce pour satisfaire les appétits gloutons de quelques milliardaires qui possèdent parfois des fortunes plus grandes que les budgets des États, que vous allez accepter de mourir, de voir mourir ou souffrir vos enfants parents ou amis ? Accepterez-vous pour cela de voir des centaines voire des milliers de villes et villages rasés de la surface de la terre, d’autres centaines de millions de nos frères et sœurs choir dans la maladie et l’indigence, calcinées des régions entières de notre belle planète bleue ?

Leurs politiques criminelles les accusent, nous sommes, nous les peuples, légitimés à les arrêter.