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  • LE DANGER DE « L’EXTRÊME DROITE » VIENT DE LA « GAUCHE MOLLE »

    LE DANGER DE « L’EXTRÊME DROITE » VIENT DE LA « GAUCHE MOLLE »


    L’extrême droite a-t-elle le droit de manifester ? Je ne sais trop ce que c’est que cette enlevée de boutique ces jours-ci concernant diverses manifestations ou réunions d’extrême droite que certains ministres interdisent et que certains tribunaux autorisent et dont une certaine « gauche » s’alarme et réclame leur interdiction.

    Drôles de défenseurs des libertés que ceux qui en font une interprétation sélective, drôles de défenseurs du débat démocratique que ceux qui n’ont pour argument que de faire taire les autres par la coercition (de la loi).

    Ah les fous ! Ah les grands inconscients. (à moins qu’ils ne soient complices). Auraient-ils oublié que pour ceux qui gouvernent Mélenchon et LFI c’est « l’extrême gauche » Et qu’au prétexte de « l’égalité des extrêmes » les arguments d’aujourd’hui pour interdire les manifestations « d’extrême droite » pourraient demain, boomerang maléfique, se retourner contre eux-mêmes ?

    On a le droit, je le professe, de combattre les idées d’extrême droites. J’irai plus loin, on a même le droit dans certaines circonstances ( qui ne sont pas d’actualité) de les combattre par la violence, mais on a pas le droit de les interdire. Réclamer aujourd’hui l’interdiction des manifestations de « l’extrême droite » c’est armer le pouvoir de la schlague législative dont il fera usage demain contre nous-mêmes.

    Pour ce qui concerne « les certaines gauches » qui se prêtent à cet exercice dangereux nous leur disons simplement ceci, qu’elles seraient bien mieux inspirées de faire une véritable politique de gauche plutôt que de geindre à propos de l’expression d’un autre courant de la pensée politique.

    Qu’auraient-elles à craindre de la manifestation publique des idées d’extrêmes droites si elles affirmaient clairement leur propre politique. Qu’elles se battent donc avec le peuple, jusqu’au bout et sans faillir contre le pouvoir ultra réactionnaire de la finance internationale qui gouverne actuellement notre pays. Le peuple restera sourd aux vociférations de l’extrême droite.

    Or ce n’est malheureusement pas ce qui se dessine. Les confédérations syndicales ont toutes confirmé qu'elles honoreraient le rendez-vous de Madame Borne. C’est un bien mauvais présage. Dans les circonstances actuelles cette acceptation devait-être subordonné à l’abrogation préalable de la loi retraites. A défaut cela a un avant goût de reddition. obtempérer sans cela c’est dire que l’on ne relaie pas l’exigence populaire, et que l’on accepte de passer à autre chose sans plus de cérémonies. Ce qui s’annonce comme perspective à propos de la réforme des retraites c’est ainsi une capitulation en rase campagne. La manifestation du 6 juin étant dès lors rétrogradée au statut de cérémonie d’obsèques officielles de la mobilisation populaire.

    Alors oui, si cela se confirme, l’amertume populaire qui en résultera ouvrira le risque d’une nouvelle radicalisation à droite de l’opinion. Ni les cris d’orfraie, ni le secours de « la loi » n’y changeront rien. L’électorat se tournant, par défaut, vers l’extrême droite apparaissant dès lors comme la seule perspective de rupture avec la politique ultra libérale mondialiste.

    Voulez-vous véritablement vous en prémunir messieurs dames de « Gauche » ? C’est fort simple ! Cessez de geindre, d’en appeler au législateur et à la protection policière, faites confiance à votre propre engagement, à votre propre action : faites-plutôt vous-mêmes une véritable politique de rupture « de gauche », faites rebondir, amplifier et radicaliser, jusqu'au bout, la mobilisation populaire pour l'abrogation de la loi retraites.



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Lundi 15 mai 2023. (modifié mercredi 17 mai 8 heures 15.)
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