Texte intégral de la prise de parole au nom des « Citoyens libres 37 », lors du rassemblement contre la guerre initié par « La libre pensée », ce 11 novembre à 11 heures, place Jean Jaurès à Tours.

La mort de dizaine de milliers d’êtres humains !........

Les destructions de patrimoines immobiliers, industriels, culturels. Des milliards d’heures de travail de sueurs et de souffrances thésaurisées réduites à l’état de gravats.

Les privations, les exactions et le risque en plus de dérapage nucléaire.

Eh bien le savez-vous ?

Il y a des gens assez fous ou assez inconscients ou assez psychotiques pour la vouloir. En commençant bien entendu par macron qui implique la France dans cette guerre en envoyant des centaines de millions d’aide à l’Ukraine, des armements et des troupes, alors même qu’il démantèle l’hôpital public, dit n’avoir pas d’argent pour les salaires et les retraites.

Or, j’en ai entendu aussi, des gens comme vous et moi, qui n’ont que des souffrances à en attendre et aucun bénéfice, auxquels nous disons : « refusons la guerre dans laquelle macron veut nous entrainer », et qui rétorquent : « vous êtes contre la guerre, vous êtes pour Poutine ! »

N’est-ce pas dire que ces gens sont POUR la guerre ? Ne pas défendre la paix, vouloir corriger Poutine, c’est être POUR la guerre.

Pour prôner la prolongation, l’extension, la montée en puissance et en intensité de la guerre Il faut être bien cynique, suicidaire ou déjanté. Et au demeurant, est-ce bien la bonne façon de défendre l’Ukraine et ses peuples ?

Envoyer plus d’Ukrainiens au « casse pipes »,

Dévaster le pays,

Le transformer en champ de bataille de l’affrontement USA/Russie, qui en vérité ne les concerne pas vraiment.
Est-ce cela les défendre ?

Est-ce un service à leur rendre ?

Ceux qui veulent « dérouiller » Poutine, qui prétendent défendre l’Ukraine de la sorte veulent en vérité immoler se pauvre pays et ses peuples sur l’autel des intérêts de l’impérialisme américain.

La politique impérialiste qui a conduit à la guerre d’aujourd’hui c’est celle que les USA ont pratiqué depuis trente ans, dont l’objet est de dilapider la Russie comme ils ont dilapidé la Yougoslavie.

Depuis la chute de l’URSS les USA et leur bras armé n’ont cessé de pousser leurs pions plus près des frontières de la Russie qu’ils encerclent littéralement. 12 pays de l’ancienne URSS ou du pacte de Varsovie dissout ont adhéré depuis ce temps à l’alliance militaire agressive qu’est l’OTAN.

Il y a huit ans, en 2014, ce sont les USA et l’UE qui ont encouragé et soutenu le coup d’État de la place Maïdan, qui ont en quelque sorte propulsé au pouvoir en Ukraine l’extrême droite nationaliste russophobe avec pour dessein d’acculer la Russie, d’installer leur machine de guerre jusqu’à ses portes, et pourquoi pas la chasser de la Mer Noire.

« L’argent est le nerf de la guerre ». Le non-respect des accords de Minsk était une provocation délibérée pour contraindre la Russie à agir afin de la prendre au piège d’une guerre où elle s’épuiserait, face à la puissance économique bien plus grande de l’Occident.

Staline dit-on, ne croyait pas qu’Hitler attaquerait.

La Russie Soviétique a lourdement pâti de cette absurdité.

Comment voudriez-vous que la Russie d’aujourd’hui n’ait pas tiré quelques leçons de cette billevesée tragique ?

Allait-elle attendre une nouvelle « opération Barbarossa » ?

Que les USA et l’OTAN aient finalisé leur mouvement d’encerclement,

Que les missiles de l’alliance partis de toutes les bases hostiles qui l’environnent s’abattent sur elle à la fois ?

La guerre est l’aboutissement inéluctable de la politique impérialiste.

Poutine les a prévenus. Il a ouvert les hostilités le 24 février 2022. Certes ! cela n’est pas niable et nous n’approuvons pas l’option de la guerre.

Contre Poutine et contre l’OTAN, nous combattons la guerre et exigeons la paix.

Nous ne pouvons pas donner raison à Poutine.

Mais il ne faudrait pas que la charge contre Poutine soit en vérité un biais pour exempter les dirigeants occidentaux de leurs responsabilités.

Mais il ne faudrait pas que la charge contre Poutine soit en vérité un biais pour justifier l’action militaire des puissances occidentales,

Mais il ne faudrait pas non plus, à nôtre échelle, que la charge contre Poutine soit un biais pour s’exonérer soi-même du devoir de mobilisation contre la guerre.

Cela commence par la lutte contre les manigances guerrières de notre propre impérialisme. Ceux qui le refusent cautionnent la guerre en vérité.

Nous disons :

Non à la guerre

Négociation d’une paix juste garantissant la sécurité de tous.

Et nous appelons tous les partis, mouvements, associations et citoyens qui y sont opposés à manifester en masse pour faire grandir le mouvement antiguerre.