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  • LE MARCHAND DE POULES ET LA TÊTE D’ŒUF. (A propos du bien-être animal)

    LE MARCHAND DE POULES ET LA TÊTE D’ŒUF.

    (A propos du bien-être animal)


    Je suis allé ce matin au marché acheter quatre poules pondeuses ; J’ai pris des poules de « RACE », (on a encore le droit d’employer ce mot maudit s’agissant de poules) Marantz. Vous savez, celles qui font ces beaux œufs chocolat.

    Bien entendu, pour le transport l’éleveur les avait mises dans des cages spécialisées. Moi pour les transporter vers « mes apanages » je les ai mises dans un carton, je vous l’assure avec des trous pour qu’elles respirent. Puis je les ai mises dans mon poulailler où elles resteront enfermées 2 ou Trois jours afin d’adopter leur nouveau logis. Après quoi elles pourront chaque jour promener, s’ébattre, brouter, et gratter dans un parc de 5000 mètres carrés.

    Ah les pauvres poules que ces sauvages trimballent dans des cages des caisses ou des cartons ; Ah les salauds irrespectueux du « bien-être animal ! »

    Il y avait (Il y en a encore mais moins à présent) des « Paparazzis qui faisaient des safaris photos à la poursuite des petites « poules cul-nul » de la côte d’Azur. Il y a plus aujourd’hui de paparazzis qui font des safaris photos à la poursuite des « petites poules cou nul » mal traitées par les méchants « Cruello » de nos campagnes ? Des vigiles se croient-ils du « bien-être animal. »

    Il y en avait un ce matin, un chauve, une tête d’œuf, qui divaguait à proximité du camion du brave homme, spécialisé dans la traite des poules « Blanches, noires ou rousses » à la rencontre de qui je venais. Ce professionnel des images volées s’apprêtait à prendre des photos du véhicule chargé de cages pleines de poules à vendre aux petits éleveurs du secteur. Mais pour quoi donc en faire ? Les mettre sur les réseaux sociaux ? Faire pleurer de bonnes âmes attendries qui croient que les spaghettis poussent dans les arbres, sur le terrible sort de ces « gallinacées » pendant que Macron et ses sbires les plument eux-mêmes tout vivants ?

    Eh oui, il y a toute une engeance qui s’émeut du sort « des poules des vaches et des cochons » et au plus haut niveau des technocrates qui instrumentalisent cette « sensiblerie » décalée d’un certain public pour édicter des règlements de plus en plus drastiques dont la finalité est de tuer la petite production artisanale et familiale. Pourquoi diantre ? Toujours pareil, pour les raisons bien simples que cette micro-économie, « rien, peu de choses » mais qui cumulée à l’échelle de tout un pays constitue tout de même des « parts de marchés » qui échappent aux géants de l’agroalimentaire et que ceux-ci veulent s’approprier. Obligation vous est faites d’acheter leurs volailles industrielles « labellisées ou non », obligation vous est faite d’acheter leurs œufs produits à la chaine par des poules transformées en machines à pondre.

    Voyez un peu l’alternative : trois heures passées à l’étroit entre la cage du producteur et le carton du petit éleveur et une vie entière de « poule libre » à s’ébattre en plein air et en plein champ Ou coincées avec 5000 congénères dans un hangar (c’est réglementé, 9 poules au.m2, et quelques heures d’aération journalière, sur un terrain de 3000 m2 pour elle toutes, un désert où l’herbe a peur de pousser, où il n’y a plus un seul vermisseau, sur lequel les poules se couchent et ne bougent même pas, il n’y a « rien à foutre sur un pareil terrain ».

    Où est le problème ? Où est la maltraitance, où est le « Bien-être animal ?

    Ou encore cette autre alternative :

    Pondre à son rythme à sa guise selon son humeur du moment (3 à 4 œufs sur 4 ou 5 jours). Ou bien être coincée, la tête dans la mangeoire et le cul sur le tapis roulant à pondre 24 heures sur 24 (1 ou 2 par jour jusqu’à tarissement de la source) des œufs sous contrainte par corps, à la lumière électrique (un peu comme « dans l’aveu » ; Alors, tu ne vas pas t’endormir tout de même, tu les chie tes œufs, oui ou non ? »)

    Ou est-ce qu’il y a un problème ? Où est la maltraitance, où est le « Bien-être animal ?

    Là encore, le marché, le capital, le profit, sont les ennemis du bien. Défenseurs de la cause animale, vous n’avez pas tort, je suis des vôtres, mais gardez-vous je vous prie de vous faire les instruments de ceux qui aspirent à poser leur main de fer sur toute la chaine de l’alimentation humaine ; Qui à cette fin font édicter par leurs complices technocrates des normes prétendument sanitaires dont la vraie finalité est d’étrangler la petite production familiale et rurale.

    (Les marchands de poules ne pourront plus venir sur les marchés. Cette activité leur est interdite.)



    Patrick Seignon. « La voie des sans voix.fr ». Mardi 30 août 2022
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