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  • PEUR DE RIEN (Réserves et discussions à propos de l’article « De quoi avons-nous peur ? » De Yannis Youlountas – Kaddour Haddadi alias HK – Frédéric Grimaud.)

    PEUR DE RIEN


    (Réserves et discussions à propos de l’article « De quoi avons-nous peur ? » De Yannis Youlountas – Kaddour Haddadi alias HK –
    Frédéric Grimaud.)

    Vous avez écrit : « Après avoir été qualifié de « fainéants », de cyniques, d’extrêmes, de réfractaires, d’inadapté au changement, de non-essentiel et maintenant d’islamo-gauchistes, » Vous avez oublié l’un des derniers et le plus répandu pourtant : celui de « complotiste » J’espère qu’il ne s’agit là que d’un oubli.

    Vous écrivez ceci aussi : « Nous ne nions évidemment pas la réalité d’une maladie………………. ni de quelques criminels fanatisés par des gourous qui prétendent interpréter une religion. » J’ai de fortes réserves à émettre quand à cette façon de dire cette chose-là. Elle est réductrice en effet car elle est piégée par l’interprétation officielle des caciques de l’occidentalo-impérialisme ». L’islamisme politique, (dit aussi radical) est un produit engendré par plus d’un siècle d’humiliation du monde arabo-musulman. Alors on peut certes caractériser de « criminels fanatisés » ceux qui se livrent à des actes odieux, mais l’action des gourous qui prétendent interpréter une religion ne s’explique pas uniquement par « une déviance religieuse bien que réelle. Ses fondements et son effectivité s’expliquent par l’Histoire et la politique. Des hommes qui ressentent l’humiliation cumulées de leurs peuple, leurs nations, leurs cultures, leur religion, réagissent en en appelant à un sursaut identitaire autour du drapeau de l’Islam. C’est plus un problème politique que religieux.

    Vous écrivez encore : « Si le virus touche essentiellement les personnes âgées, ses conséquences sociales, écologiques, psychologiques ou économiques nous impactent toutes et tous ». Je trouve qu’il y a une maladresse dans la manière d’exprimer ceci. « Les conséquences sociales, écologiques, psychologiques, ou économiques » actuelles, ne sont pas le fait du virus mais des mesures d’accompagnement prises par le (les) gouvernements, qui ne sont pas des mesures sanitaires mais « POLITIQUES ». L’importance de cette clarification ne peut échapper à personne, car à l’heure « des bilans » le gouvernement dira précisément : « responsable mais pas coupable, le seul coupable c’est le virus. »

    « À travers le contrôle total de nos vies, le pouvoir peut d’un jour à l’autre basculer dans l’étape suivante: le fascisme. » Ecrivez-vous &galement. Or la distinction que vous faites entre « totalitarisme » et « fascisme » n’est pas pertinente. « Ceci ne veut pas dire que le fascisme n’est pas déjà présent dans la société, sous différentes formes : dans le couple, dans l’éducation, dans le monde du travail, dans la compétition économique, mais c’est autre chose encore quand toute la société chavire dans ce modèle sous l’égide d’un pouvoir encore plus autoritaire et violent. » « La démocratie bourgeoise, qui n’a de démocratique que le nom » ou le « totalitarisme », régime de parti et de pensée unique, ne se distingueraient donc du fascisme que par le degré de violence. Ce n’est pas exact. On tue aussi des opposants dans les régimes totalitaires. Le fascisme, régime violent certes, a aussi une caractérisation politique. C’est un système politique de sauvegarde, au bénéfice des classes dominantes qui s’appuient dans leur lutte contre le peuple laborieux sur « les classes moyennes » ‘non aux sens journalistique actuel mais au sens scientifique sociaux économique) et sur « les déclassés en colères » (que l’on appelait autrefois « lumpenprolétariat »).

    Vous écrivez enfin : « À l’extrême-droite qui prétend défendre la liberté, nous disons que nous ne sommes pas dupes, nous connaissons bien son histoire et son pedigree. »
    Je conçois bien vos préoccupations et vos craintes. Pas plus que vous je ne veux « ni du néolibéralisme autoritaire ni des sirènes menant au fascisme. », et si vous avez certes raison de dire que « Macron est une aubaine pour Le Pen », il ne faudrait pas que, l’opinion encore une fois dérouté par le chant des sirènes de « la gauche socialisante » qui a exploité le filon depuis plus de 30 ans, Le Pen deviennent à nouveau « une aubaine pour Macron (ou son alter ego) ?
    C’est pourquoi je pense qu’il faut aborder l’exploitation de la question des libertés, certes démagogique », par la « droite Lepéniste (ou équivalente), d’une façon différente que vous ne le faites. Sinon le moment venu, en 2022 peut-être, on fera encore une fois élire Macron aux Français, pour faire barrage à Le Pen qui serait la pire ennemis des libertés que Macron nous a déjà pourtant « confisqué ».
    Jean Castex a dit récemment que l’élection de Marine Le Pen en 2022 serait une catastrophe pour le pays. Il a d’autant plus raison que celle de Macron en 2017 en ayant été déjà une, dont on n’a pas fini de mesurer les méfaits, une nouvelle catastrophe relèverai de la calamité.

    Voilà comment, pour ma part, je vois les choses : ». La droite Nationale/radicale défend les libertés ? Tant mieux !... Nous sommes preneurs même si nous savons qu’elle ne sera pas conséquente jusqu’au bout. Et cela ne nous empêche nullement de la combattre sur les autres terrains de son action et de son idéologie.

    Merci pour votre texte, qui nonobstant les présentes controverses, n’en est pas moins, fort et de grande qualité. Bien amicalement à vous dont je partage l’indignation et le combat, qui ne voulez « pas pour autant renoncer à bâtir une autre société, basée sur l’échange et la solidarité, sur les liens interpersonnels et sur la culture partagée. »

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Jeudi 18 mars 2020.

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