• bouton partage

  • INTRUSION AU CONSEIL MUNICIPAL DE SAINT-DENIS, QUI SONT LES AGRESSEURS ?

    I
    iNTRUSION AU CONSEIL MUNICIPAL DE SAINT-DENIS,
    QUI SONT LES AGRESSEURS ?


    Une cinquantaine « d’individus », relate la presse, « agressent » physiquement « des élus en plein conseil municipal de Saint Denis. ». Le conseil municipal de Saint Denis a été « violemment » envahi. ». Ces individus étaient « survoltés ». « Parmi eux se trouvaient des agents de la municipalité tout comme des inconnus violents ».

    Agression, violence, individus. Tout dans ce communiqué est fait pour stigmatiser la supposée violence des « envahisseurs ». Mais qu’est-ce qu’une « invasion violente » ? Qu’est-ce qu’une agression violente » ? Sinon des pléonasmes ? Et l’usage du pléonasme en rhétorique ne s’apparente-t-il pas à une sorte de bégaiement. Une agression constituant en soi une violence rien ne sert d’ajouter qu’elle est violente. Ceux qui le font veulent tant prouver qu’ils donnent à douter.

    « L’intrusion s’explique, apprend-t-on, par la réforme du temps de travail des agents municipaux. » Est-ce qu’une réforme « du temps de travail » n’est possiblement pas une agression elle-même, contre les salariés ? Est-il interdit à ceux-là de la ressentir ainsi ? Donc, si c’était le cas, ce qui est qualifié d’agression des salariés et de leurs soutiens s’avèrerait n’être qu’un acte d’autodéfense légitime.

    Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a annoncé sur Twitter son «total soutien» aux élus de Saint-Denis, «notamment ceux qui ont été bousculés ou frappés». «Aucune violence, affirme cet âne, n’a sa place dans le débat démocratique. ».

    Ane, en effet Monsieur Toussel. Car la confrontation entre des salariés et leur employeur, chacun des deux camps défendant des intérêts particuliers, inconciliables, ne relève en aucun cas du débat démocratique pour la raison simple qu’aucun salarié ne peut accepter des brimades ou les négations de ses droits ou intérêts vitaux au prétexte qu’une majorité voudrait la lui imposer. Le débat démocratique n’a pas droit de cité dans les « rapports de classes » fondamentaux. C’est au rapport de force entre « les partenaires sociaux qu’il revient de trancher de telles questions. Visitée sous cet éclairage l’action des salariés municipaux de Saint-Denis et de leurs soutiens parait tout à fait justifiée et légitime.

    Le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, ce n’est pas anodin est étiqueté P.S. et Monsieur Toussel, le Président du Conseil Régional qui se rue à son secours est lui-même P.S.

    Le P.S., oui vous savez bien ce parti ultra libéral qui avance avec un masque socialiste ».Le Parti Socialiste, de François Hollande qui depuis 40 ans a tant fait de mal aux travailleurs français, le moindre de ces maux n’étant pas de nous avoir imposé Macron. Ce parti honni que les électeurs, par leur vote, mais surtout par l’abstention, ont chassé du pouvoir en 2017. Eh bien il s’accroche comme une sangsue, il est toujours là et toujours aussi nuisible. Et ses affidés osent se plaindre lorsqu’ils se font secouer quelque peu les puces.

    Eh bien disons-nous, c’est bien fait ; Bravo aux salariés et à leurs soutiens qui ont décidés de ne plus se laisser humilier et de se défendre ?

    Ils pleurent ses élus parce qu’ils se font quelque peu bousculer et rudoyer ? Ils n’auront plus de raisons de pleurer quand on les aura définitivement virés à coup de bottes pointues dans les fesses.



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Vendredi 8 octobre 2020.
  • bouton partage