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  • A MONSIEUR LE PROFESSEUR FREDERIC ADNET

    A MONSIEUR LE PROFESSEUR FREDERIC ADNET
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    « Vrai » médecin et authentique scientifique »


    (Lettre ouverte)

    J’ai lu avec effarement votre article « Hydroxychloroquine, le christ s’est arrêté à Marseille ». Vous êtes médecin, chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne et chef du SAMU 93. Ce sont vos qualifications titres et fonctions, et nul, surtout pas moi-même ne songe à les contester. Je ne vous traiterai donc ni de « meutard » ni de « Gourou », ni « d’âne rêvant de donner un coup de pied au lion » Je me limiterai à m’émouvoir qu’un homme de votre qualité, un médecin que l’on est enclin à respecter, s’abaisse à user d’autant de mauvaise foi, d’injures et de mépris à l’égard d’autrui, un de ses imminent collègue au demeurant.

    Vous êtes médecin et vous aspirez à parler au nom de la vraie « médecine, la vôtre, fondée sur les preuves. » et défendre « la démarche scientifique et « prudente ». Mais en vérité votre article ne se fonde sur aucune considération médicale ni scientifique, simplement des vérités péremptoires, assénées avec la brutalité de « l’oukase », un flot d’injures à l’endroit du professeur Raoult, des assertions fondées sur l’inversion de la preuve ou autres figures de rhétorique au service d’une mauvaise cause.

    Cela commence très fort en effet, dès le sous-titre de votre article. « Comment lutter contre la promesse d'un traitement miraculeux ? Comment sortir du face-à-face entre un professeur au discours de gourou et des scientifiques aux airs de rats de laboratoires ? » Vous n’avez encore fait aucune démonstration, mais le verdict est déjà là, raide comme les arrêts de la justice. Le protocole du professeur Raoult » est un « traitement miraculeux » et lui-même « un gourou », et ses contradicteurs sont eux « des scientifiques ». Tout était dit. Pourquoi avez-vous ajouté « un article » à ce préambule ? Pour faire la démonstration de la justesse de vos « oukases ? Non, probablement pas, car le contenu de l’article lui-même n’est qu’une répétition un peu plus exhaustive des « arrêts » et « préconçus » assénés dès l’introduction.

    Dans une vidéo du professeur Raoult, sur « You-Tube », que vous a transféré votre « artiste d’ainée » vous avez vu et ouïe les choses suivantes : « un cours «improvisé», « de doctes explications » « un traitement miraculeux » Vous avez assisté « dès l’administration de ces molécules, à l’effondrement des courbes de charges virales ! « au regard de la rigueur scientifique, la démonstration était… catastrophique ». « D’un côté, l’intuition » « de l’autre, des scientifiques, à l’expression austère, prudente », « peu enclins à se faire mettre en pièces. »

    Je ne suis pas scientifique ni médecin et n’ait aucune intention ni l’ambition de discourir avec vous, ou quiconque, sur ce terrain. Mais j’ai la prétention tout de même de maitriser suffisamment la langue française, et je puis vous l’affirmer je n’ai jamais rien entendu ni vu de pareil dans les « vidéos You-tube du professeur Raoult J’ai vu moi un homme affable et modeste, un médecin confronté à un « virus mutant »qui se posait avec humilité la question de soigner « les gens » avec la pharmacopée dont il disposait. Je n’ai jamais entendu cet homme prétendre que l’hydroxychloroquine était un traitement miraculeux, ni affirmer que son usage devait être exclusif de la recherche d’autres traitements ou vaccins plus spécifiques.

    Il y aurait donc d’un côté « les Messies », les « Gourou », les « croyeurs », les « divinologues », les « obscurantistes » ; les « tenants de la théorie du complot ». Des « ahuris » en quelque sorte, à la recherche d’une réponse simple et d’un traitement miraculeux, « soutenue massivement par une multitude de scientifiques autoproclamés, de professeurs retraités à la recherche d’une ultime heure de gloire, de politiciens flairant le bon coup, faux spécialistes mais vrais communicants, avides de s’associer à une des nombreuses découvertes fracassantes ». Et c’est dans ces camps que vous classez, à la place même de figure emblématique, le professeur Raoult. Et de l’autre côté, dans le camp de « la lumière », des « scientifiques », des « cartésiens » et des « gens sérieux », il y aurait « nous, (C’est à dire vous les) soignants au pied du lit de nos malades, - qui n’avons- rien compris !

    Toute votre mauvaise foi est condensée dans cette assertion. Car si vous ne l’aimez pas, si vous ne partagez pas la démarche du professeur Raoult, vous n’en êtes pas moins tenu de respecter les faits. Et les faits sont tels que vous ne pouvez pas propulser avec des mots cet homme dans l’autre camp lui qui est médecin comme vous et c’est afféré à Marseille, avec ses services, au chevet de 3400 malades du covid 19?

    Eh oui, ne vous en déplaise, le professeur Raoult a pris en charge, comme vous-même, des malades du Covid 19, et si la « Preuve » de l’efficacité de son protocole ‘Hydroxychloroquine associée à l’Azytromicine, n’a pas été administré, il n’en ressort pas moins qu’il n’a en tout cas pas fait plus mal que vous. Il n’y a pas eu à Marseille de catastrophe sanitaire imputable à son traitement, que vos amis et maitres de l’OMS et de l’ANSM ont classé récemment parmi les médicaments contenant des substances dangereuses et interdit incessamment dans le traitement du covid19.

    « En médecine, - écrivez-vous - nous connaissons la possibilité de donner un traitement – à défaut de tout autre - sans preuve de son efficacité, avec une certitude fondée sur la conviction du médecin. On appelle cela un traitement «à titre compassionnel». » Admettons donc que le professeur Raoult ne détient aucune preuve de l’efficacité de son protocole, vous devriez tout de même lui faire grâces de ne s’être comporté qu’en médecin en proposant à ses patients « un traitement à titre compassionnel. Sauf que le problème est que vous jugez par apriori comme je l’ai déjà signalé et que votre dessein, sans que j’en cerne les raisons, est « d’abattre » Didier Raoult. Ainsi assénez-vous : « Sauf que le problème survient quand cette conviction n’est alimentée que par des discours sans fondement rationnel. » 1) vous affirmez mais ne démontrez pas que son discours est sans fondement rationnel. 2) Votre ressentie serait-il fondé, je n’ai pour ma part jamais entendu dire que « le discours d’un médecin, fut-il sans fondement rationnel, était de nature à invalider le traitement qu’il prescrivait.

    L’injure est une figure de rhétorique creuse et vaine si elle ne vient pas à l’appui d’une quelconque démonstration. Or de démonstration vous n’en faites, mieux vous n’en tentez même, aucune. Et pour cause, votre jugement est fait, il est fondé sur un apriori dont vous ne dites pas les motivations exactes. Ce préjugé, cette sentence sans appel contre l’hydroxychloroquine et le professeur Raoult ressort très clairement de vos regrets mêmes. Car à un moment dans votre texte vous affichez des regrets en effets « Peu importe ! La réponse de nos tutelles OMS et ANSM, a été immédiate et radicale : interdiction des essais sur la chloroquine ! Une réponse couperet qui n’aura évidemment comme conséquence que d’éterniser le débat. » On pourrait croire là que votre préoccupation est dicté par une certaine rigueur voire un souci d’honnêteté « scientifique » Que nenni ! « Ainsi, on ne pourra plus démontrer que son protocole ne marche pas, voire qu’il peut être dangereux… » Ainsi vous l’avouez très clairement votre souci est de faire la preuve que ça ne marche pas, et non pas d’évaluer honnêtement et scientifiquement le traitement « hydroxychloroquine-Azytromicine.

    Vous vous annonciez comme un ardent défenseur de la rigueur scientifique contre les « gourous » et les obscurantistes. Par cette assertion vous venez de vous disqualifier vous-même, lamentablement

    Car vous avez beau dire, usant de cette autre stratagème de la rhétorique qu’est le renversement de la charge de la preuve, que c’est le professeur Raoult et sa bande qui font le raffut médiatique, vous le savez bien en vérité que ce branle-bas est le fait des autorités de tutelle : « OMS », « ANSM », « Ordre des médecins », Ministre de la santé », etc., et que les grands médias fils des puissances financières œuvrent pour ses institutions sœurs. Vous savez bien, quoique vous en disiez, que la communauté scientifique n’a pas été « mise en pièce » par « la bande à Raoult », mais que c’est la meute hystérique à laquelle vous prêtez vos dents, qui veut dilapider ce dernier, et surtout disqualifier le traitement qu’il soutient.

    Cette charge hystérique et brutale, des médias, des autorités de tutelle, et de certains médecins auxquels vous vous êtes joint ; contre le professeur Raoult et l’hydroxychloroquine pose au commun des mortels une question angoissante. Celle des « motivations réelles ». Celle « du carburant qui fait tourner la machine à lyncher », celle du « mobiles » pour peu qu’il s’avère un jour que l’affaire a quelques relents criminels. Or là encore vous pensez vous en tirer à bon compte avec « une prolepse », vous aviez écrit, c’était dans la première partie de votre texte : « Euh… vous le savez bien, voyons. C’est que l’argent guide la planète et que les laboratoires pharmaceutiques complotent pour se faire le plus d’argent possible sur la douleur des malades. ». Réfutation préalable. Cela pourrait tenir la route pourquoi-pas, si vous proposiez une explication alternative. Car il y a une chose à laquelle vous ne parviendrez jamais, c’est à faire croire à qui que ce soit que toute cette polémique, cet acharnement, ce lynchage, d’un professeur de médecine, imminent scientifique, n’a aucun mobile sérieux.

    Vous aviez à l’évidence l’intention d’épingler, je ne sais trop qui, « une multitude de scientifiques autoproclamés, des professeurs retraités à la recherche d’une ultime heure de gloire, des politiciens flairant le bon coup, faux spécialistes mais vrais communicants, avides de s’associer à une … découvertes fracassantes. » Mais-vous Monsieur quelles motivations vous ont mû dans cette prise de parole ? Que cherchiez-vous, qu’elle reconnaissance publique, qu’elle renommée, quel « bon coup », quel « pécule », en écrivant cet article ? A défaut de réponse claire nous serons fondé à nous poser une autre question : « Quelle mouche vous a donc piqué ? »

    Votre ainé, l’artiste, peut sans complexe se reconnecter à nouveau à Whatsapp il n’a pas à craindre vos arguments qui sont par trop « impertinents. »

    Je suis au regret Monsieur d’avoir été contraint de vous « étriller » un peu. Je n’en espère pas moins que vous agréerez le témoignage de ma sincère considération.

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Jeudi 4 juin 2020. (Article publié le 11 juin)

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