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  • UN CRIME D’ÉTAT EST L’AFFAIRE DE TOUS LES CITOYENS.

    UN CRIME D’ÉTAT EST L’AFFAIRE DE TOUS LES CITOYENS.

    La presse et les médias à la solde des banquiers et du pouvoir « macronniste », nous rebattent les oreilles avec les regrets de la famille de Steve qui ne souhaite pas que le nom de leur enfant soit associé aux violences.

    Primo, s’agit-il vraiment des préoccupations de la famille, ou ne serait-ce pas plutôt des extrapolations de journalistes qui s’efforcent, pour servir la cause du pouvoir, de leur faire dire plus qu’elle n’a dit ?

    Secundo, il est possible que cette famille dans la douleur et dans le deuil dise des âneries que nous lui pardonnerons bien volontiers. Mais Stève n’est pas mort victime d’un accident ou seriné par un petit truand des rue, Steve est mort, victime des actions des forces de police de la République, Stève est mort victime d’un crime d’État. Et un crime d’état n’est pas l’affaire privée des seules victimes, d’une famille en deuil, c’est l’affaire publique de tous les citoyens, et le jugement des victimes directes ne saurait invalider la réaction sociale.

    Tertio, les parents de Stève ne souhaitent pas que le nom de celui-ci soit associé aux violences qui pourraient survenir. Mais n’est-ce pas déjà bien tard pour émettre un tel vœu ? Le nom de Stève n’est-il pas déjà indéfectiblement associé à la violence, aux violences ? Aux violences policières et à la violence d’état.

    Les parents de Stève répondent à des journalistes de mauvaise foi, qui exploitent leur propos et leur douleur, qu’ils ne veulent pas que le nom de leur fils soit associé aux violences que la révélation du crime pourrait induire. Mais qui ne leur a jamais demandé vraiment ce qu’ils pensent de l’association du nom de leur fils, la victime, à la violence institutionnelle et à un crime d’État ?

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». 3 août 2019

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