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    Gilets jaunes « nous l’avons vu venir de loin »

    GILETS JAUNES
    « NOUS L’AVONS VU VENIR DE LOIN »

    Voilà ce que nous écrivions dans ces pages le …….. 2017, dans le cours même de la campagne électorale des élections présidentielles.

    « Venu aux commandes du navire « France », le dangereux « pilote de pédalo » que nous avons élu en 2012, nous a conduit, droit sur les récifs. « Sauvée par lui de Charybde, « la menace électorale du F.N. » la France va bientôt se fracasser en Scylla, l’écueil de la fracture sociale ». Etonnant non ?

    Je vous invite chers amis lecteurs, à l’éclairage des évènements en cours, à une étonnante petite rétrospective

    Nous avons regroupés, dans le dossier ci-dessous,12 articles écrits par nous et parus dans les colonnes de la « La voie des sans voix » entre les Vendredi 5 mai et 6 octobre 2017 Vous y découvrirez que la crise sociale actuelle était annoncée dans nos pages dès le temps de la campagne électorale présidentielle de 2017, et en un « cri assourdissant » la veille même de l’élection de Monsieur Macron, et que nous n’avons cessé de l’annoncer depuis.

    Il est courant d’entendre dire à présent que personne n’avait vu venir la crise. Vous pourrez alors témoigner que cela est faux. « La voie des sans voix » certes ne pouvait savoir la forme bien concrète que celle-ci prendrait et à fortiori qu’elle se parerait de « gilets-jaunes, mais elle en avait décrites les causes et annoncée l’imminence un an et demi en avance.

    Les nouveaux lecteurs d’à présent, qui découvrent nos domaines à la faveur de l’actuel mouvement « des gilets jaunes », seront étonnés et ravis de cette découverte, et prendront nous en sommes sûr, un grand plaisir à la lecture de ceux-ci.
    Nous avons mis en rouge et soulignés les passages les plus significatifs aux pronostics politiques et historiques les plus incontestables.


    Nous vous laissons juges. Bonne lecture.

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Jeudi 6 décembre 2018.









    PYRRHUS ET LE PHÉNIX

    (Petit conte pour une seule nuit)

    Nous avons écrit hier que la qualification d’Emmanuel Macron en tête du premier tour des présidentielles 2017 était la victoire de François Hollande. Nous l’avons même qualifiée de « revanche », or le terme qui convient mieux, et que nous vous livrons aujourd’hui est « Vengeance ».

    François Hollande est un homme méchant et hargneux qui n’a pas supporté d’être éconduit par Marianne et a décidé pour se venger de la traiter comme « une trainée ». Mais ça n’était pas encore suffisant pour apaiser ses rancœurs. Il voulait plus, se venger aussi des enfants de Marianne, les Français, des « frondeurs », de tous ceux de droites et de gauche qui l’avaient mal mené. Or François Hollande avant de quitter le pouvoir rêvait aussi de laisser une autre marque dans l’Histoire que le souvenir déplorable de son quinquennat. Que ne ferait-on pas pour graver son nom dans les manuels ?

    Afin de marquer les esprits et de s’assurer une survie mémorielle, de tous temps nos rois et « grands hommes », et certains petits aussi pour paraitre grands, n’ont pas manqué de créativité. Clovis fendit le crane d’un pauvre homme coupable d’avoir casser un vase, Dagobert a mis sa culotte à l’envers », Henri III s’esclaffa après avoir étendu De Guise qu’il était encore plus grand allongé que debout, Henri IV promis une « poule au pot » à chaque Français, Louis le quatorzième décréta « l’État c’est moi », Bonaparte traita Talleyrand « de merde dans un bas de soie » Plus lapidaire Cambrone dit tout simplement « Merde » le Président Félix Faure s’avisa de perde sa connaissance » à l’Élysée, Paul Deschanel descendit du train en pyjama en pleine nuit au passage à niveau de Montargis, . Mitterrand ordonna l’édification de quelques monuments à sa mémoire et Chirac le musée des « arts premiers. Quant à François Hollande il voulait à la fois se venger de la France et des français et s’assoir dans la postérité, Il lui fallait donc « faire d’une pierre deux coups ». ».

    C’est à la manière de Pyrrhus qu’il s’est enquit d’imprégner la mémoire collective. Regardez, mais regardez donc la terre brûlée au terme de son mandat. Il a détruit le P.S., Il a incendié « les Républicains », il a réduit en cendre l’œuvre institutionnelle de 50 ans d’efforts de Mitterrand à Chirac et lui-même réunis, en délégitimant les « primaires », en dévalorisant le quinquennat, en tuant le bipartisme et l’alternance politique. Arasé tout cela, réduits en cendres, et même l’œuvre du Général De Gaulle et du père Debré, la constitution de la 5ème République, ébranlée et qui menace de s’écrouler à présent. Ainsi ajouta-t-il au déplorable bilan de son quinquennat la désolation d’un paysage politique ravagé, véritable scène d’Apocalypse institutionnelle.

    Or, monsieur Hollande avait gardé, secrètement enfermé, dans une boite de Pandore, dans son cabinet noir de l’Élysée, un « Génie », probable cadeau de son ami le roi d’Arabie Saoudite. Il ouvrit la boite un peu de temps avant et mit le feu aux ruines. Le feu est purificateur. N’est-il pas à la fois fin et début ? Rome incendiée n’est-elle pas promesse d’une nouvelle Rome ? Le « Génie » vint alors se coucher dans l’incendie, brûla et réapparu sous la forme d’un oiseau de feu, c’était un « Phénix ». Or il y a un « hic » comme c’est souvent le cas dans les histoires de sorcier et d’apprentis, et dans les « contes des mille et une nuits ». Le Bel oiseau de feu ressemblait à s’y méprendre à la vieille corneille qui croassait encore sur le perron de l’Élysée et le peuple en colère vociférait qu’il allait plumer les deux.


    25 avril 2017.



    IL EST TROP TARD POUR AVOIR PEUR.



    Comme Chacun sait, la peur et une émotion faite pour nous prévenir du danger et nous permettre d’y échapper ou nous mettre en mesure de lui faire face. Mais quand le danger est là et qu’il n’y a plus moyen de l’éviter, alors la peur ne sert plus à rien, elle est même dangereuse et contre-productive à cause de son effet « tétanisant » A ce stade il ne convient plus d’avoir peur, il faut faire face et se défendre.


    *

    Avec l’étrange séquence électorale que le pouvoir sortant vient d’imposer aux Français, nous voilà acculés au fond d’une impasse face à deux dangers imminents dont l’un n’a rien à envier à l’autre. Et chacun des deux serpents tente de nous convaincre, qu’il est « moins pire que l’autre. Nous met en demeure d’opter pour la peste ou le choléra, de choisir le mode auquel nous préférons être « boulotés », de cautionner par notre vote la nature de notre propre martyre.

    Il n’est pas vrai en effet que le danger que représente Macron pour les salariés et classes populaires et pour la souveraineté du peuple soit moins grand que celui que représente Marine Le Pen pour les partisans de la mondialisation sauvages et pour la morale républicaine. C’est même l’inverse qui est le plus probable. (D’autant que le danger Lepenniste n’est plus ce qu’il était. Nous y reviendront demain)

    La thèse idiote sur laquelle ils se fondent est que le rejet des français est celui d’une classe politique usée et corrompue et de l’alternance droite gauche au service d’une seule et même politique. Ils prétendent y remédier par une sorte de « melting-pot » politique où tout le monde se retrouverait « uni » par-delà les vieux clivages droite/gauche, cimenté par l’opposition commune au « danger Lepenniste ».

    Mais gardez-vous de l’irrationnel, respirez un grand coup et essayez de réfléchir posément un seul instant : Si les Français en ont soupé du système de l’alternance, de la relève alternative droite/gauche, c’est bien parce que ce système avait pour finalité de les tromper et de toujours faire la même politique pour le plus grand profit des possédants. Or que proposent-ils, de se réunir tous ensemble dans une sorte d’Union Nationale nauséabonde, d’en finir avec le clivage droite/gauche, oui mais, pour faire encore et toujours et en pire la même politique au service de la Finance.

    Alors, pourquoi voudriez-vous que les français adhèrent d’avantage à cela ? Parce qu’ils les prennent pour des idiots et qu’il suffirait de mettre en tête de proue du navire de la finance le visage juvénile et le regard transparent d’un androïde, pour leur faire croire qu’il s’agit d’un nouveau bateau ? Et pire encore. N’est-ce pas se « foutre » carrément des Français que de proposer comme remède au rejet de la collusion droite/gauche, l’affichage d’une collusion impudique, « le mélange des genres » dans une vaste union orgiaque »

    Le Danger macroniste est bien pire. Car la politique qu’il s’apprête à faire s’attaque à « notre contrat social » et menace de détricoter toute la réglementation et les équilibres sociaux. Elle ne peut qu’accroitre les colères déjà accumulées et amasser les matériaux d’une explosion sociale cette fois incontrôlable.

    Qu’est-ce ? De quoi résulte le « danger lepenniste » tant pointé ? De quarante années de trahisons des intérêts et d’humiliations des classes populaires. Et quel remède de cheval proposent-ils ?... D’en prendre pour cinq ans encore et en pire.

    Le danger macroniste qu’ils opposent est pire car sous prétexte de nous en prémunir il creuse encore un peu plus le trou de la République et jettera la France, mais cette fois dans le contexte d’une crise sociale exacerbée, dans les bras du FN.

    Alors, Le Pen ou Macron ? Macron ou Le Pen. Le danger, ou plutôt les deux dangers sont là face à nous et il ne s’agit pas de choisir l’un ou l’autre. Il faut se mettre en défense et nous préparer à lutter contre l’un et l’autre. Et la première disposition à prendre dans ce sens c’est de refuser l’affaissement moral que constituerait la caution que nous apporterions à l’un ou l’autre par nos votes.

    Abstention, vote blanc, vote nul, vote Mélenchon au deuxième tour ou « carton rouge » qui sont des votes nuls aussi, qu’importe ! Mais pas une voix populaire, pas la moindre caution pour l’un ou l’autre de ces deux dangers

    .

    Mercredi 26 avril 2017.



    RÉÉVALUATION DU DANGER LEPENNISTE

    En scénarisant la rupture avec « son Papounet », Marine Le Pen s’est mise à l’abri pour l’essentiel des amalgames faciles des « diaboliseurs ». Cela a fort bien fonctionné. Mais l’establishment politique au service du système financier n’a pas d’autres arguments vraiment opérationnels que la « diabolisation » pour lutter contre le F.N. C’est pourquoi ils ont entrepris de dire qu’il n’avait pas changé, que c’était toujours un parti « d’extrême droite » xénophobe et fasciste, populiste, europhobe (Ah le gros mot) Nationaliste, etc.



    Il est temps de cesser de dire des âneries à propos du Front National. Nous ne sommes pas dans les années 1920 1930. Nous assistons certes en Europe à une poussée électorale des partis dit « populistes », de droite dure, mais cela n’a rien avoir avec le Fascisme de l’entre-deux guerres. C’est la gravitation qui détermine le poids. Même lourds, les objets ne pèsent rien en apesanteur. C’est le contexte historique qui fit le fascisme des années trente. Or, quel était-il ce contexte ?

    En arrière-plan il y avait la première guerre mondiale, les destructions en Europe, des millions de morts et de mutilés, la « victoire arrogante » de la France et de l’Angleterre et le règlement inique du conflit par les traités de Versailles, de Saint-Germain et autres, qui piétinaient les empires Austro-Hongrois et Ottoman, mettait l’Allemagne en coupe réglée, déchirait et humiliait les peuples. Et puis, réponse des peuples à la barbarie impérialiste il y eut la grande révolution Russe, et dans son sillage la montée révolutionnaire générale en Europe sous le drapeau du communisme. Alors ces deux phénomènes conjugués en engendrèrent un autre. Les plaies et rancœurs héritées de la guerre et exacerbées par la grande dépression (crise économique de 1929) fournissaient les matériaux et la peur « du communisme » le motif idéologique.

    Tout un peuple en colère fut enrôlé dans des partis violents d’un type nouveau, dont le mobile essentiel était la lutte anti révolutionnaire contre le monde ouvrier et le communisme. C’est en Italie d’abord, secouée par une puissante vague de grèves, que ce mouvement politique se formalisa. Les adhérents constituaient des groupes de choc pour faire le coup de poing ou « de feu » contre les piquets de grèves. Ces groupes furent nommés « Faisceaux » d’où a dérivé le mot « Fascistes ». Mais l’essor du fascisme ne s’expliquerait pas sans prendre en compte son financement et son instrumentalisation par la bourgeoisie Italienne.

    Le Fascisme est donc avant tout un mouvement anti-communiste et contre-révolutionnaire violent. Les faisceaux Italiens, les SA allemands étaient des organisations paramilitaires qui n’hésitaient pas à frapper ou tuer les militants communistes et syndicalistes. Et si le danger Fasciste, dans sa version hitlérienne a pris toute la dimension et la signification historique catastrophique que l’on sait c’est parce qu’il fut sustenté, financé et politiquement soutenu par le capitalisme dominant et l’Église de Rome comme instrument de guerre contre le communisme et la révolution Russe « des sans Dieu ».

    Rien de tout cela dans le contexte d’aujourd’hui. Le communisme n’est plus d’actualité immédiate et la révolution ouvrière ne menace pas l’ordre existant. Je ne sache pas qu’aucun parti « populiste de droite européen » possède une quelconque organisation paramilitaire, ni qu’ils s’attaquent violemment aux syndicats ni aux piquets de grève si peu fréquents d’ailleurs. Quant à la fraction dominante de la bourgeoisie, la bourgeoisie financière, elle ne soutient pas pour l’instant le F.N. mais le combat au contraire. Il ne saurait y avoir de « Fascisme » en dehors d’un tel contexte. Le Front National n’est pas un parti fasciste car il n’y a pas actuellement de mouvement Fasciste. Il faut donc en finir avec pareille caricature, car ce n’est pas un bon moyen de lutte politique. Et il convient d’en venir à une analyse plus scientifique et plus équilibrée de ce qu’est véritablement le F.N.

    Pour ne pas être fasciste le Front National, du point de vue ouvrier et marxiste révolutionnaire, n’en mérite pas moins d’être combattu, essentiellement à cause de sa manière d’appréhender les problèmes liés à l’immigration. En effet celle-ci est en quelque sorte instrumentalisée par lui comme un leurre pour détourner la colère populaire de sa cause véritable l’exploitation capitaliste. C’est en quoi le F.N. reste un parti de droite dure, un défenseur de l’ordre capitaliste existant et pourrait dans des circonstances particulières jouer le rôle d’ultime rempart de défense de la société capitaliste libérale, comme le firent antan les partis fascistes. Mais nous sommes bien loin d’un tel scénario.

    Or, même là, sur cette question si sensible de l’immigration, la critique des positions du FN qui légitiment la « xénophobie » ne nous oblige en rien à nier crânement que l’immigration laborieuse, tout comme d’ailleurs les « travailleurs détachés » de l’espace européen, est instrumentalisé aussi par le système libéral comme moyen de peser à la baisse sur les salaires nationaux. Dire cela et le combattre ce n’est pas tomber dans la xénophobie ni dans le discours anti-immigration, c’est au contraire le juste moyen de s’en prémunir. Il faut cesser de se laisser abêtir par les raisons que commande le système, en vérité pour la défense de ses intérêts propres égoïstes.

    Il est hors de question de combattre des idées ou des dispositions programmatiques du F.N. avec lesquelles nous sommes en vérité d’accord, au seul prétexte idiot que le F.N. les défend. Et de ce point de vue le programme économique et social du F.N, (un seul exemple retour à la retraite à 60 ans quand l’Androïde des Banque défends lui la destruction totale du système de retraite par répartition) est bien plus proche de nos idées et de nos intérêts que celui de Macron, et il n’y a pas de honte à l’admettre.

    Alors certes, les cercles dirigeants, l’establishment politique crient au loup, au danger Lepenniste, à la catastrophe que serait la sortie de l’Europe et le retour au franc. Mais ce dont ils ont peur en vérité c’est moins du sort fait aux immigrés que de la remise en question de cette politique ultra-libérale de l’Europe qui leur rapporte si gros et coûte si cher au peuple d’en bas. En quoi dites-moi serions nous nous autres salariés, ouvriers ou paysans concernés par la défense de cette Europe capitaliste libérale qui met en concurrence les salariés et les agriculteurs pour tirer les salaires et les prix vers le bas et liquider les acquis sociaux ?

    La réformer ? Mais ce n’est pas possible. Elle est leur instrument, elle leur appartient, et elle n’a d’autre finalité que de les servir. Alors bien sûr une ’Europe ouvrière et sociale, je suis pour, mais il s’agit de tout autre chose dont l’avènement ne peut résulter que d’une insurrection des peuples européens.

    En l’État actuel des choses nous n’avons aucun intérêt à défendre leur Europe. Le retour au franc ? La parité des monnaies (sauf l’Euro) est toujours fonction des économies réelles. C’est donc une bêtise que d’agiter l’épouvantail. Pour les travailleurs, les salariés, les classes laborieuses, payer en francs ou en euros ne change quasiment rien. La Fermeture des frontières, le protectionnisme, le repli sur soi ? Pipeau ! Les échanges internationaux n’ont pas commencés avec la création de l’Europe dans les années 50 ni avec l’ultra-libéralisme et la mondialisation des années 90. Ils ont existé et se sont amplifiés de tout temps depuis la plus haute antiquité, et il en va de même de la circulation des sciences et de la culture, les étudiants et les savants n’ont pas attendu « Erasmus » pour sillonner l’Europe et le monde. Je ne sache pas que le protectionnisme qui était alors la règle générale est empêché l’explosion du commerce mondial qu’ont connu les 19ème et 20ème siècles.

    Il avait par contre une vertu, celle de ne pas aller chercher à 12 000 kilomètres ce dont on pouvait disposer à 20. Le protectionnisme est en vérité, à cause du développement inégal des économies, absolument nécessaire et salutaire même pour les peuples et les nations. Sans protectionnisme les pays d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique Latine ne pourront jamais développer des économies équilibrées, atteindre à l’autosuffisance qui est la condition préalable indispensable de toute indépendance politique. C’est d’ailleurs un mouvement de retour au protectionnisme qu’on entreprit récemment plusieurs pays africains afin de se dégager de l’emprise néocoloniale des grandes puissances. Protectionnisme puissance dix : une des premières mesures qu’instaura la Révolution Russe, afin de défendre l’édification économique, fut « Le monopole d’État du commerce extérieur » sans lequel l’Union Soviétique eut été réduite au statut de colonie des puissances occidentales. Alors, qu’on en finisse avec la culpabilité de « ringardisme » que le libéralisme sauvage a insinué dans les têtes, selon lequel le protectionnisme économique serait « péché », et qui témoigne en vérité de la manière dont « l’idéologie capitaliste libérale » a colonisés les esprits.

    L’Europe a été créée après la deuxième guerre mondiale, pour établir la paix. Et ça a marché nous dit-on. Voilà bien ce que l’on appelle un poncif. Et Le Front National est un parti nationaliste et le nationalisme c’est la guerre. En voilà bien un autre. C’est sur ce thème aussi faux qu’il est idiot, que Manuel Macron a semble-t-il décidé de s’appesantir. Le F.N. parti nationaliste serait donc, en raccourci, le parti de la guerre comme en 1914, parce qu’il s’opposait à la guerre Jaurès fut assassiné. Jean-Jaurès qui disait que « l’impérialisme portait la guerre en lui comme la nuée porte l’orage ». L’impérialisme et non le nationalisme. L’impérialisme il est vrai instrumentalisa le sentiment national et le patriotisme pour enrégimenter les peuples. Tout comme il instrumentalise aujourd’hui l’Islam sunnite radical pour faire la guerre aux régimes laïques arabes et à l’Iran Chiite. Tout comme il instrumentalise l’aspiration des peuples à plus de démocratie pour fomenter maintes menées agressives contre les régimes qui ne lui conviennent pas.

    Partis nationalistes égale guerre ? Ça n’est pas sur des clichés d’ailleurs déjà anciens qu’il convient de se déterminer mais sur les réalités objectives du moment. Et qu’elles sont-elles ? Revenons donc un peu au présent. « F.N. égale Parti nationaliste égale guerre ». Ce n’est pas ce que j’ai entendu. J’ai entendu moi que Marine Le Pen souhaitait une détente des relations internationales, un rééquilibrage de nos relations avec la Russie et une collaboration avec celle-ci et le régime de Damas pour venir à bout de Daesh et trouver une sortie politique et négociée à la crise syrienne. Faire retomber de dangereuses tensions internationales qui pourraient conduire à une troisième guerre mondiale, voilà ce qui parait être la préoccupation de Marine Le Pen dans le temps où Emmanuel Macron lui jette de l’huile sur le feu ; Embrasse comme la vérité révélée les odieux mensonges de commande des services secrets afin de justifier l’agression occidentale contre Bachar Al Assad ; Se donne des airs martiaux pour affirmer qu’il se passerait de l’aval de l’ONU pour bombarder le régime légal syrien. Alors qui de Marine Le Pen ou Macron incarne-t-il vraiment le risque de guerre ?


    27 avril 2017.



    LE PIRE SCENARIO


    Dimanche soir 7 mai 2017, il y a tout lieu de penser, si l’on s’en tient aux sondages et à la déferlantes des déclarations, ralliements, et autres soutiens des mondes politique, sportif, culturel, scientifique, religieux (où est passé la laïcité ?) etc. à la candidature d’Emmanuel Macron, que la nomination de celui-ci au poste de Président de la République sera ratifiée par le vote des français. C’est naturellement le scénario le plus probable, mais ce n’est tout de même pas le seul.Qu’il nous soit permis tout de même d’émettre une réserve jusqu’au résultat final. Malgré tout, et comme c’est le scénario le plus probable, nous partirons pour ce qui suit, du postulat de l’élection acquise d’Emmanuel Macron.

    Alors, vous entendrez toutes ces roucoulades, ces satisfécits, ces congratulations réciproques de tous les acteurs coalisés de « la victoire », rassurés, contents et hilares d’avoir battu le « Front National ». D’avoir jugulé le « danger lepenniste ». Et leurs manifestations de joies seront d’autant plus grandes et ostentatoires que l’écart sera grand entre les scores des deux finalistes du scrutin.

    Marine Le Pen, « l’extrême droite » ? Le « Parti xénophobe », « la honte de la France », le « danger de la démocratie et de la République » ? Battue, écartée. Macron élu ! Pourtant, ce scénario est en vérité le pire de ceux qui pouvaient, dans cette élection, advenir à la France et aux Français. Et lorsque je dis la France et les Français, c’est à la vraie France que je pense, celle de la véritable majorité civile, celle du peuple d’en bas, ceux qui travaillent, ou sont privés d’emploi, et qui souffrent. Ceux sur les têtes desquels vont danser les diables d’en haut.

    Ils riront sinistres et cyniques, se « bâfreront » dans leur « Rotonde » et autres « Fouquet’s », peut-être même pleureront et copuleront ils de joie, dans leur « bulle », leur « tour d’ivoire », les studios de leurs télévisions, leurs palais de la République, sourds aux plaintes et aux gémissements, indifférents à la douleur du peuple qu’ils ont bafoué encore une fois et auquel ils ont extorqué son suffrage, sous la menace..

    Oui ! Et je le dit et le re redit sans détours, s’il advient comme c’est le plus probable, ce scénario est bien le pire qui pourrait advenir.

    L’opinion publique de ce pays était devenue si hostile, que le Président de la République a dû renoncer à briguer le deuxième mandat qu’il (le système) voudrait pourtant instituer comme une règle de fonctionnement. La rancœur contre le gouvernement sortant était si grande que l’ex-premier ministre, Manuel Valls, fut battu à plate couture, lors des « élections primaires » de son propre parti. Le passif est si lourd, des griefs populaires accumulés contre le P.S. parti de gouvernement et d’alternance, que le candidat investi de celui-ci a réalisé un score humiliant au premier tour de la présidentielle.

    Lors de ce premier tour, la majorité des électeurs s'est prononcés contre la politique ultra-libérale que « droite et gauche » nous servent depuis plus de trente ans. Les scores importants, cumulés, réalisés aussi bien par Jean-Luc Mélenchon que Marine Le Pen et plusieurs « petits candidats », confirment le rejet de la politique « ultra-libérale et le ras le bol des français à l’égard du système de l’alternance droite/gauche.

    Alors, comme conclusion à tout cela, fallait-il aboutir vraiment à l’élection de cet imbuvable Monsieur Macron qui n’est que l’avatar électoral de François Hollande et de sa politique ?

    Ce dictateur en herbe
    qui non seulement refuse d’abroger la « loi travail », mais pire, et de manière provocante, affirme qu’il va l’appliquer « force dix », à coup « d’ordonnances » (mieux et plus rapide encore que le 49-3) concoctées, comme un larron, pendant la trêve estivale.

    Il est clair qu’une telle victoire, obtenue à l’arrachée, contre la volonté et les préoccupations réelles du peuple, serait celle du système. Une victoire de bandits obtenue avec des méthodes mafieuses, par »le feu, la ruse, le mensonge, la peur irrationnelle et la menace du loup. Mais ce serait, il faut bien l’admettre, une victoire tout de même. De la pire espèce, grosse des lendemains qui déchantent.

    La France se réveillera lundi 8 mai (jour de qu’elle victoire ?) avec une terrible « gueule de bois ». Il y aura la douleur du peuple qui souffre et qui se rendra-compte qu’une fois de plus « le système » s’est fichu de lui. Il y aura le dépit « des battus », ceux qui auront voté Marine Le Pen, ce seront abstenus, ou auront voté blanc ou nuls pour ne pas cautionner par leur vote l’avènement de Mr Macron, et qui sera d’autant plus grand qu’ils auront le sentiment d’une élection volée, d’une démocratie et d’une République violée. Mais au-delà même, parmi les autres, ceux qui auront voté Macron tout de même, sous la menace, le sentiment de s’être fait piéger, « le traumatisme de Stockholm » que provoque une agression sur les victimes de « braquages ».

    La victoire électorale volée de Monsieur Macron serait celle du système, et tous ceux, la majorité, qui voulait en sortir, en finir avec lui, aura alors le terrible sentiment d’un enfermement Kafkaïen dans un piège sans issu. Or ce sentiment qui peut être générateur de désespérance .ou de résignation dans un premier temps, ne tardera pas à nourrir le feu d’une noire colère plus grande encore, dont seront les premières cibles ceux qui de bon ou de mauvais gré, se seront prêtés ou pliés, a cet exercice pervers. Ceux qui auront contribué, par leur engagement direct, à contraindre les électeurs de voter contre leurs convictions et leurs intérêts. Mais aussi ceux qui, oubliant l’esprit de résistance fondateur, n’auront pas eu l’audace de faire front au diktat électoral du système. Tous ceux-là qui a des degrés divers auront volé leur vote aux Français pour un homme qui est un danger imminent pour «notre « contrat social » au prétexte de la menace supposé d’un autre danger, prétendu ou réel, en tout cas exagéré. Instrumentalisé par le système, « révolver par destination », pour nous contraindre à mettre la tête dans la lunette de la guillotine sociale.

    Evité ainsi, par les moyens les plus contestables la victoire du FN ne serait que partie remise, elle deviendrait même plus inévitable que jamais. Or il y aurait de grands risques dés-lors que celle-ci ait lieu cette fois dans un contexte de tensions sociales exacerbées plus propice que jamais à des dérives de toutes sortes. Souvenez-vous l’histoire de « Pierre et le loup ». Le rempart de la démocratie, les valeurs Républicaines dont ils ont tant joué et abusé jusque-là, ne seront plus à ce stade d’aucun secours. Elles ont trop été instrumentalisées, bafouées et souillées, dans le dernier processus électoral lui-même (et surtout), par ceux-là même qui s’en prétendaient les garants.

    On ne vient pas à bout de la volonté d’un peuple en l’humiliant. Voilà pourquoi brave gens l’élection probable de monsieur Macron est le pire scénario.

    Venu aux commandes du navire « France », le dangereux « pilote de pédalo » que nous avons élu en 2012, nous a conduit, droit sur les récifs. « Sauvée par lui de Charybde, « la menace électorale du F.N. » la France va bientôt se fracasser en Scylla, l’écueil de la fracture sociale ».


    5 mai 2017.


    ÉLU DANS UN FAUTEUIL,

    OUI, MAIS C’EST LE TRÔNE D’OR DE BELZÉBUTH


    Comme nous le redoutions, « LE PIRE SCENARIO » c’est donc produit. Et l’on peut même dire que par le résultat du scrutin, 66,1 % des voix pour l’élu il est pire encore que tout ce que nous avions imaginé. Cela parait donner une « Aura » et une certaine légitimité au nouveau président. Mais cela n’est en vérité que très illusoire.

    Certes, le processus électoral parait s’être entièrement déroulé selon les règles. Et le président élu devrait donc pouvoir tenir sa légitimité du suffrage universel qui l’a sans conteste désigné avec une large avance sur sa « challenger ». Pourtant il ne s’agit là que d’un leurre. Le suffrage universel n’a servi en vérité qu’à « avaliser » la cooptation d’Emmanuel Macron « au poste présidentiel » voulu et orchestré par les puissances de l’argent. Le suffrage universel n’a servi qu’à couvrir l’opération du voile pudique de l’illusion démocratique.

    Alors, en ces lendemains d’élection, les médias propriété des banques, se sont mis en devoir de construire la légende de Macron. "Brillantissime élève, enjôleur et séducteur, auquel tout réussi, qui était inconnu il y a trois ans, et qui sans jamais avoir été élu, sans parti, a créé son propre mouvement et a conquis seul le pouvoir en moins de deux-ans, quand il en a fallu 28 à ses prédécesseurs".

    Or, chacun sait que celle-ci comme la plupart des légendes n’est que balivernes.
    Macron n’est pas un héros, pas un inventeur, pas un créateur, il n’est lui-même qu’une créature, un instrument, un fantoche, au service de ses maitres les puissances de l’argent. Et ce sont ceux-ci qui l’ont sorti du néant et l’ont fabriqué entièrement à coup de millions, d’une déferlante d’appuis médiatique et par l’entremise des services de l’État, de la Présidence de la république et de François Hollande, le sortant. Macron n’a pas gagné les élections présidentielles de 2017 parce qu’il est super intelligent ou génial, il les a « gagné » parce qu’on lui a servi la victoire sur un plateau, parce que celles-ci ce sont déroulé comme un véritable « putsch électoral » et que le seul « produit » Macron a était imposé de force aux électeurs Français.

    Pour faire élire Macron ils ont « tuée » la candidature Fillon, ils ont sabordé le PS, ils ont « tuée » la candidature Hamon. Macron ne pouvait en effet qu’à ce prix avoir une chance de figurer au second tour des élections Ils (Les maitres d’œuvre de l’ombre, Hollande, ses « chers ennemis » de la finance, et leurs médias « vendus », ne les ont-ils pas achetés ?), souhaitaient au demeurant, que contrairement aux prévisions Macron arrive dès le premier tour, en tête devant Marine Le Pen, afin que celle-ci ne puisse bénéficier au deuxième tour de l’élan que lui eut procuré une première place. La tentative’ de la décrédibiliser avec « des affaires » avait cette fonction. Ils ne rechignèrent pas non plus à cette fin à relayer un minimum la montée en puissance de la candidature Mélenchon dans la mesure où celle-là était de nature à reprendre à Le Pen des voix d’ouvriers en colères.

    Puis, Mr Macron et Mme Le Pen restés face à face au second tour, ils jouèrent à fond de la vieille recette éculée de la diabolisation du F.N. et de l’appel « au front républicain » pour faire « barrage à l’extrême droite ». Comme Madame Le Pen pour se prémunir contre « la diabolisation avait scénarisée la rupture avec son papa, ils n’hésitèrent pas à avoir recours au grands moyens « les cimetières » de la deuxième guerre mondiale, la Shoa et les camps de la mort », Oradour-sur-Glane et le camp des Milles ? Furent mis à contribution. Campagne obscène, toute en insinuations crapuleuses, car plus, leur aurait valu mille condamnations pour diffamation, avec pour dessein de donner à la peur le pas sur la raison. Alors bien sûr on est libre de penser qu’un tel traitement était justifié par le danger potentiel que représente le F.N. Mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaitre dans ce cas qu’il s’est agi ici de procédés iniques, déloyaux et anti-démocratiques, et que la victoire qui en découle qui n’est pas celle du processus démocratique, n’est pas de nature à donner une vrai légitimité au « vainqueur ».

    L’un des éléments que les conteurs de « légendes à dormir debout » entendent exploiter, est la jeunesse de leur héros. Du jamais vu depuis 1848 et « Louis-Napoléon Buonaparte » Tient pour une fois une comparaison historique qui a du corps. Le « Prince Louis Napoléon » que Victor Hugo avait surnommé « Napoléon le petit » bénéficiait de l’aura que lui valait sa filiation avec le grand Napoléon qui était d’ailleurs tout petit quand il descendait de son cheval, et cela lui permis de se faire élire Président de l’éphémère 2ème République. Or « Louis Napoléon » n’était rien moins que le représentant du parti de la finance. Tout juste comme Macron.

    L’éphémère deuxième République avons-nous dit. En effet, élu « le prince-président » s’empressa d’occire la République pour proclamer « le second Empire » et lui-même Empereur. Ce fut le « coup d’État » du 2 décembre 1852, que Karl Marx appela « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte » pour faire un parallèle moqueur avec le coup d’État par lequel son oncle avait fondé le 1er Empire. Moqueur, car c’est à ce propos que Karl Marx formula l’adage selon lequel « l’Histoire ne se répète pas mais lorsque elle le fait c’est en farce ». Farce en effet que l’Empire de Louis-Napoléon qui ne fut que l’Empire du Fric et de « l’affairisme ». Tient donc encore, tout comme « la République fiduciaire » que veut nous concocter Macron.

    Or, vous l’avez peut-être remarqué, la comparaison entre les deux hommes ne s’arrête pas là. Ils ont deux autres points communs. Tous deux en appelèrent aux soutiens indifférenciés de forces multiples, parfois même contradictoires, du spectre politique. Le « Prince Président » devint « Napoléon III » « aux petits pieds » par la vertu du coup d’État des "Décembristes", Emmanuel Macron, lui, a été avalisé « Président » par la vertu du « Putsch électoral » des "Hollandistes".

    Macron a donc gagné les élections présidentielles de 2017, assis dans un fauteuil. Oui, mais c’est le trône d’or de Belzébuth. Avec de tels concours et le recours à de pareilles méthodes, « même une chèvre, comme l’a dit Thomas Guénolé, aurait battu Marine Le Pen ». Pas le moindre coup de génie en cette affaire.
    L’élection de Monsieur Macron est entachée par les moyens et procédés, peu orthodoxes dont le pouvoir politique et ses acolytes les puissances d’argent, et les médias, dont elles disposent ont usés pour le faire élire de toute force. Sa « victoire »relevant d’un authentique Putsch électoral, il ne pourra jamais se réclamer de la légitimité du suffrage universel. C’est pourquoi son score « bluffant » 66,1 %, ne peut lui procurer qu’une force bien illusoire.


    9 mai
    2017.


    « CASSES-TOI FRANÇOIS LE MAUDIT ! »
    (A propos de la passation de pouvoir du dimanche 14 mai)


    Nos rois de France furent souvent affublés d’un sobriquet qui exprimait parfois la tendresse (Louis le pieux, Louis le bien aimé) ou l’admiration (Philippe le Bel, Charles le sage, Charles le victorieux) du peuple, d’autres fois sa perplexité (Jean le posthume, Louis le prudent), sa gouaille (Charles le Gros, Charles le Chauve, Louis le bègue) , voire son irrespect ou son insolence (Louis le fainéant, Louis le Hutin, Charles le Fol). Pourquoi les monarques républicains que sont nos présidents de la cinquième République échapperaient-ils à cette tradition populaire ?

    Ainsi, Je le pense, François Hollande qui tirera demain sa révérence, méritera-t-il, pour la mémoire vive et pour les manuels d’Histoire, de porter le sobriquet peu élogieux de « François le Maudit ».
    Cet homme étiqueté « socialiste », une tradition politique théoriquement issue du peuple et de l’aspiration à l’émancipation des classes laborieuses, nous fit en 2012 une tirade de « faux-nez »– « moi président » digne de Cyrano. Il s’était déclaré lui-même l’ennemi de la Finance avant de s’en révéler « copain comme coquin » et de redistribuer le revenu national aux plus riches sous forme « d’aides aux entreprises » et de baisses massives des charges. Le même promis sans discontinuer l’infléchissement prochain de la courbe du chômage chaque fois qu’il prenait en vérité de nouvelles dispositions de nature à le faire croitre. Puis il s’attaqua frontalement aux acquis de deux siècles de luttes ouvrières, au code du travail. Lui qui avait exprimé à plusieurs reprises et de diverses manières son mépris du peuple dont nous avons rendu compte dans ces colonnes tout au long de son quinquennat, piétina aussi la démocratie à coup d’état d’urgence et de 49-3. A toutes ces raisons déjà il se serait justement acquis le sobriquet de « Maudit. » Or, ce ne devait pas être tout, il ne s’est pas arrêté là. Il a jugé utile au terme de son quinquennat déjà si peu glorieux, de terminer par un feu d’artifice d’ignominies. Certes, nous ne connaissons pas tous les ressorts de la cabale qu’il a ourdit et mené à bonne fin semble-t-il, mais nous en avons décrypté la trame dès l’instant.

    Déconsidéré, il ne pouvait songer à se représenter pour briguer un deuxième mandat. Il ne craignait pas de perdre l’élection. Il en était assuré. Mais ce n’était pas cela le plus important. Ce qui était important c’était d’assurer la continuité de ses politiques économiques et internationale. Or, à travers lui et ses ministres Valls et Macron, les Français rejetaient massivement la « gauche ». Qu’à cela ne tienne, comme à chaque fois en ces cas ils auraient « la droite, c’est pareil. L’alternance était rendue nécessaire par les circonstances. Cela tombait bien, Alain Juppé s’était refait avec le temps une nouvelle stature d’homme d’État droit à coté de ses bottes. Juppé ce serait donc l’alternance.

    Mais il fallait aussi « recomposer » la gauche, en déplaçant vers la droite son spectre électoral, comme l’avait si bien analysé dès l’origine « La voie des sans voix », afin de la transformer en un parti « social-libéral » assumé. Il missionna donc le jeune Macron avec la tâche d’aller chercher à droite et au centre de nouveaux électeurs pour le P.S, et plus selon les circonstances.

    Or les circonstances effectivement dictèrent leurs propres conditions. Juppé essuya une défaite humiliante aux « primaires » de la droite, et François Fillon fut investie. L’alternance programmée ne se présentait déjà plus comme prévue dans le plan initial. Fillon s’était impossible. Non point tant à cause de « la dureté » de son programme économique et social, qu’à cause de la politique internationale qu’il préconisait de rééquilibrage des relations avec la Russie et de sortie négociée à la crise syrienne. « Le parti international de la guerre » ne voudrait pas l’accréditer. Alors, allez savoir qui, sortit du chapeau, fort à propos des dossiers fuités du ministère des finances qui attendaient depuis douze ans de « pouvoir servir ce que de mauvais droit » ? Il s’agissait de « tuer » la candidature Fillon afin de permettre le retour de Juppé. Les prétendues « affaires » n’avaient aucun fondement juridique, mais en prenant à contre-pied le discours fillonniste « d’effort nécessaire » et le portrait d’homme intègre qu’il s’était acquis, elles le discréditaient.

    A « gauche », la dernière carte, Valls, jouable pour piloter la recomposition avec et autour du P.S. s’avéra impossible. A défaut le P.S. serait sacrifié aussi. Dès-lors la mission de Macron s’élargissait. Il ne s’agissait plus seulement pour lui de ratisser des voies au centre et à droite, il allait devenir lui-même avec son mouvement « En marche » l’épine dorsale de cette recomposition. Enfin il s’avéra que François Fillon refusait de jeter l’éponge et que Juppé qui ne l’avait soutenu que de mauvais aloi, ne pourrait pas revenir sauf à s’aliéner une grande partie des électeurs Fillonnistes rendant impossible l’alternance.

    Dès-lors le scénario le plus probable restant était un second tour Macron Le Pen, et il convenait à « l’establishment politique » tout entier de jouer à fond la carte Macron et d’achever pour cela les chances de François Fillon C’est pourquoi jusqu’au bout ils ne le lâchèrent pas ajoutant presque chaque jour un lot de nouvelles déconcertantes.

    Et quand le deuxième tour Macron Le Pen fut assuré, ils orchestrèrent un terrible déferlement d’insinuations mensongères et insultantes, tirant un trait d’égalité entre le F.N. de 2017 et le NSDPA de 1933, en appelant à la peur irrationnelle des électeurs afin de faire élire leur « chouchou ».


    La séquence avait commencé par le rejet massif de François Hollande et de sa politique. Pourtant par l’effet d’une forfaiture elle allait s’achever avec l’élection de son avatar et le plébiscite de sa politique. Une nouvelle façon d’humilier le peuple en l’obligeant à se dédire. Emmanuel Macron, « la chèvre » de Thomas Guénolé, a donc était élu, comme un produit contraint. Non aux termes d’un processus électoral démocratique mais d’un scrutin biaisé, d’un suffrage volé, d’une démocratie insultée et piétinée, d’une République violée. Or, tous ces forfaits sont à créditer au bilan déjà désastreux de François Hollande. Oui, il l’a bien mérité d’emporter ce dimanche avec lui, lorsqu’il s’éloignera du perron de l’Elysée pour prendre le chemin de la postérité, le sobriquet de « François le Maudit ».

    Quant à l’homme qui restera « au château », peut-être pour cinq ans, celui que « François le Maudit » a coopté au poste de Président de la République, et dont il a fait ratifier la nomination par un suffrage extorqué aux Français, celui-là sera affublé dans l’instant du sobriquet d’ « Emmanuel l’usurpateur ».

    14 mai 2017.



    « EN MARCHE »

    ARRIÈRE TOUTE !


    Souhait Bien sûr nous aimerions qu’en guise de « majorité », ce soit d’une « majorité de blocage » que les urnes gratifient l’usurpateur qui s’est emparé des commandes de la République. C’est à réaliser cela que nous convions aujourd’hui les électeurs populaires. A défaut donner aux oppositions le plus large succès possible.

    Craintes Toutefois, si l’on en croit les sondages, ce ne sera pas le cas. Beaucoup de circonstances il est vrais militent à contre- pied de cette perspective. La mise en concordance des scrutins Présidentiel et législatif a été faite pour ça, pour en finir avec ce que l’on appelait « antan » les situations de « cohabitation » et assurer au Président nouvellement élu, profitant de « l’effet présidentiel » provoqué par « sa victoire », une majorité à son service. A quoi il convient d’ajouter l’effet du scrutin uninominal à deux tours dont l’objet et d’assurer lui aussi au Président l’existence d’une majorité « godillot » suffisamment large pour qu’il puisse gouverner seul, comme un prince, sans être entravé par des « contestations » parlementaires. A quoi il convient d’ajouter aussi les effets de l’orgie politicienne à laquelle nous assistons et qui consiste, sous prétexte de renouveau, à unir toutes les forces anciennes des partis de gouvernement (droite et gauche) afin de pouvoir mener une attaque sans précédents contre tous les acquis sociaux des travailleurs de ce pays. Alors ces politiciens véreux, visages anciens ou nouveaux, vont jouer de finesse et de mauvaise foi pour se faire « la courte échelle », se faire élire ou réélire les uns les autres.

    Minorité présidentielle
    Parviendront-ils à leurs fins ? C’est de l’ordre du possible. Il est possible en effet qu’ils parviennent aux termes de ces élections législatives à composer « une large majorité parlementaire présidentielle » qui se désistera immédiatement pour accorder les pleins pouvoirs au Président-dictateur. Mais que l’on ne s’y méprenne, ce ne sera probablement qu’une majorité « de composition » au parlement qui ne sera pas l’expression de la réalité politique et sociale du pays, qui justifiera l’action coercitive de la Présidence mais ne lui assurera pas l’adhésion populaire. Une « majorité parlementaire » en quelque sorte qui sera l’émanation de la « minorité présidentielle ».

    Sentence La boucle sera bouclée. Élu au moyen d’un suffrage extorqué aux français, Emmanuel Macron sera flanqué d’une majorité bricolée. Ainsi pourvu, il se croira autorisé à frapper dur, fort et vite, à coup « d’ordonnances ». Mais la majorité réelle, la majorité sociale, que fera-t-elle ? D’autres l’ont provoqué qui l’ont chèrement payé.

    Bestiaire En 1995, « un jeune loup botté », aux dents acérées, avait cru ne pouvoir faire qu’une bouchée de l’agneau populaire. Mais la révolte vint et le loup dû battre en retraite au Canada. Rafraichi, il revint chez nous, profil bas, changé disait-il, il avait opéré une métempsychose. N’est-il pas paradoxal de le retrouver en mousquetaire, se précipitant vingt ans après au secours de la victoire de son « jeune et digne » successeur le requin de la finance ? Toujours droit dans ses bottes (chassez le naturel il revient au galop) et raide comme la pire réaction sociale non Juppé n’a pas changé.

    Augure Mais peut-être n’est-il en cette affaire que le messager de Clio, le-mauvais augure que le destin adresse à Macron ? Ne se pourrait-il pas en effet que l’Histoire réserve « au jeune » Macron quelques turpitudes de son invention ? Majorité de blocage ? Si elle ne sort pas des urnes peut-être sortira-t-elle de la boite de Pandore que Hollande et ses coalisés ont ouverte avec leurs élections manipulées ? Quand les urnes trichent la rue prend la relève.

    « En marche » ? Arrière toute !



    11 juin 2018.



    L’INSULTANTE VICTOIRE DE « LA MINORITÉ PRÉSIDENTIELLE »


    « 32 %, (c’était le score annoncé hier pour « en marche »), qui donne une majorité de 71 % (c’est celle projetée pour le parti présidentiel dans la prochaine assemblée) ça commence à faire beaucoup » remarquait hier soir un commentateur lors de la soirée électorale sur « France 2 ».

    Or la réalité est pire encore. 51,2 % des électeurs se sont abstenus hier 32 % de 49 % cela fait en vérité 15 % environ du corps électoral. C’est donc 15 (et non 32 %) d’électeurs Français qui fabrique une majorité parlementaire de 71 %.


    Alors, certes, comment le nier, dans l’état actuel des choses, les résultats du premier tour des élections législatives d’hier constituent une « éclatante victoire » de « En marche ». La minorité présidentielle disposera sans nul doute d’une majorité fabriquée de députés à l’Assemblée Nationale. Cela n’en constitue pas moins une insulte criante à la démocratie et aux électeurs Français.


    Une insulte à la démocratie et aux électeurs. Une de plus, car ce n’est pas la première. Nous les avons accumulées depuis le début de la session électorale (présidentielles législatives). Depuis les primaires qui étaient soi-disant un regain de démocratie et dont les résultats ont été bafoués aussi bien à « droite qu’à « gauche », les « Affaires » sorties fort à propos et instrumentalisées pour disqualifier un candidat gênant afin d’ouvrir « un boulevard » à celui du système et de la Finance. La diabolisation irrationnelle d’un parti légal afin de provoquer au deuxième tour un « vote obligatoire » pour ce même candidat du système. Pour aboutir à une pseudo-élection qui n’est en vérité qu’une cooptation déguisée.

    La volonté des électeurs de bousculer le « jeu politique français » a ainsi été exploité de manière éhonté. « Vous êtes fatigués, leur ont-ils dit, de l’alternance « droite/gauche », vous êtes indignés du jeu pervers de « l’UMPS » ? Qu’à cela ne tienne, nous allons vous exaucer, il n’y aura plus ni droite ni gauche, ils ne se succèderont plus pour faire la même politique, ils la feront ensemble de concert. Cette manière de se fiche de la tête du peuple témoigne du cynisme sans borne de « cette classe politique », et la condamne sans appel. La 5ème République s’enfonce dans la fange de l’Histoire. Il est temps de la précipiter aux abysses.


    12 juin 2017.



    DE LA PREUVE QUE LES « CONS » NE SONT PAS SI NOMBREUX

    (Analyse du scrutin du 11 juin)

    Les français ne voulaient plus de hollande ni de la politique « Social-Libérale » des Valls/Macron. Et voilà qu’ils élisent à la Présidence de la République, avec 66 % des voix l’avatar de Hollande inspirateur de la politique honnie.

    Bon on leur a un peu forcé la main.

    Ils pouvaient se rattraper aux législatives faire payer cher aux « manipulateurs » d’élections leurs magouilles et tripatouillages. Or, voilà qu’ils confirment, ils veulent nous dit-on donner une majorité au Président afin qu’il puisse mieux nous rôtir.

    C’est terrible, c’est fantastique, c’est merveilleux, c’est du jamais vu, une vague violette, une déferlante « en marche » qui emporte le vieux monde politique français sur son passage : le mouvement du président de la république pourrait obtenir 400 députés ou plus dimanche prochain.
    Pour ceux qui n’adhèrent pas, qui ne sont pas d’accord, qui rechignent, qui ne se soumettent pas, qui protestent, qui s’indignent, c’est la douche froide, c’est l’humiliation, bousculés, déséquilibrés, roulés par la vague sur la plage de leur échouage.

    C’est à n’y rien comprendre. Où est donc passé la contestation de la politique social-libérale du trio Hollande, Valls, Macron ? Ils sont fous, c’est désespérant.
    Il y a des gens qui désespèrent en effet de leurs contemporains, qui s’étonnent et s’alarment que les Français « aient si mal voté » ce 11 juin » donnant une « large victoire à ceux-là même qui leur ont promis les pires calamités. Je ne suis pas de cette composition. Certes il m’arrive d’avoir des coups de cafard quand les choses ne vont pas comme je l’espère, mais je garde malgré tout toujours confiance et estime à mes contemporains. Les résultats du premier tour des législative d’hier, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, me confirme dans ces dispositions. Ce 11 juin, à mon sens, les Français ont particulièrement bien voté.

    Car toute leur tambouille médiatique reflète-t-elle bien la réalité ? Tout ce tohu-bohu n-a-t-il pas plutôt pour raison de la dissimuler ?
    Est-il bien vrai que les Français votent-vraiment comme des « cons » ? Nous allons vous prouver que non. Certes, il y a des machines médiatiques faites et rétribuées pour nous prouver le contraire. Elles hurlent à « la victoire écrasante », « au raz-de-marée », à l’irrésistible « vague violette ». Ces gens-là ont perdu le sens des réalités, la mesure de la raisons. Ils sont en mission commandé et la vérité leur importe peu, ils satisfont « la commande » pour laquelle ils ont été rétribué.

    Mais la réalité est toute autre. La prétendue victoire n’est que le résultat d’une insane alchimie qui transforme une infime minorité électorale en écrasante majorité parlementaire. Le raz de marée prétendu n’est qu’un clapot insignifiant et la vague violette n’est que le rond d’un ricochet dans l’eau de leur marécage nauséabond. La vérité est toute autre. 32 % de 49 % de votants, c’est 15 % environ. .
    15 % des français seulement ont voté le 11 juin pour la République en marche » et pour les candidats de la majorité présidentielle. Tu parles d’une vague ! Une vague de mauvaise foi, oui!

    Une vague de 15 % des électeurs Français. Voilà la réalité insultante aux valeurs de la démocratie et terriblement glaçante car elle signifie que l’homme qui a usurpé le scrutin présidentiel va s’appuyer en outre, pour conduire son agression contre les Français, sur 15 % seulement de nos compatriotes. Et ils osent appeler ça « une majorité », et ils osent prétendre que c’est à cette raison que l’on devrait courber l’échine et encaisser les coups qu’ils nous promettent. Et ils osent parler de « vague » ? Vague, non, tsunami de la bêtise.

    Or, parmi ses quinze pour cents qui ont voté pour les candidats du Président de la république, il y en a un grand nombre qui l’ont fait conformément à leurs convictions et à leurs intérêts bien sentis. Je veux parler des patrons, des banquiers, des cadres supérieurs qui, stock-options et « parachutes dorés » aidant, partagent le point de vue patronal, et bien sûr « la classe politique» et toute la cohorte des apologistes du système (journalistes et spécialistes de quelque chose) goûteurs surtout de grasses gamelles.

    Otez tous ceux-là des quinze pour cent ci-dessus, il reste les « vrais cons » qui ont voté en dépit de leurs propres intérêts, parce qu’il est beau gosse, parce qu’il est jeune et riche, parce qu’il a une femme sage, parce qu’il est bien habillé « et bien de sa personne ». Or vous le constatez, cela fait en définitive fort peu. Les cons qui restent ne sont pas si nombreux.
    La vertu comme le vice sont en toute chose. Les résultats du scrutin législatif d’hier ont cette vertu, « rassénérante », qu’ils démontrent qu’en définitive les « cons » ne sont pas si nombreux dans notre pays.

    Alors amis, cessez de maugréer et de ruminer votre déception. Loin d’être assommante la situation qui résulte du verdict des urnes est annonciatrice de la prochaine crise finale de la cinquième République.

    Mardi 13 juin 2017.


    APPEL DU 18 JUIN

    « A L’ABSTENTION CITOYENNE »



    La célébration de l’appel historique du Général De Gaulle sera cette année largement occulté par la séquence électorale. Ce n’est donc pas lui faire ombrage que de lancer à cette occasion « un autre appel du 18 juin » 2017 celui-là. Un appel, non pas à battre la bande à Macron, c’est impossible, puisque les dés sont pipés et qu’avec une infime minorité de 15 % des Français l’alambic électoral lui distillera une écrasante majorité parlementaire. Mais un appel à « DÉLÉGITIMER » cette Présidence et sa prétendue « Majorité » en lui adressant le mot de Cambronne et en s’abstenant d’aller voter, un appel donc à :



    «L’Abstention Citoyenne »

    J’avais inventé ce concept il y a 25 ans au moins à propos de je ne me rappelle plus qu’elle élection, dans un tract signé par quelques militants proches et moi-même. « L’abstention citoyenne », c’est l’abstention conçue comme un acte politique conscient pour la distinguer de l’abstention par ignorance ou désintérêt. L’abstention Citoyenne c'est la réponse politique de ceux qui refusent de jouer à un jeu truqué.

    Lors du premier tour des élections législatives en cours, 15 % environ du corps électoral Français a mis, selon la loi électorale en vigueur, le mouvement « en marche » en position d’obtenir plus de 70 % de la représentation nationale. Le dispositif électoral étant ce qu'il est il n’y a guère moyen de modifier cette situation au deuxième tour, même avec une remobilisation forte de l’électorat. Alors, qu’importe ! Qu’ils l’aient donc leur « majorité ». Mais sapons là en lui contestant toute légitimité en portant l’abstention à un niveau encore jamais atteint.

    De partout où des duels ont lieu qui opposent des candidats de « en marche », « majorité Présidentielle », « socialistes », « Modem » « LR » ou « UDI » tous ceux-là se rattachant d’une manière ou d’une autre à « la majorité présidentielle » et promettant à ce titre la même politique, il n’y a aucun intérêt à aller voter, et c’est même un devoir de s’abstenir dans tous ces cas extrêmement nombreux. Pour exemple : dans la circonscription où je suis susceptible de voter, un candidat « UDI » le dispute à Marisol Touraine ancienne Ministre, socialiste renégate, se présentant sous le signe de « la majorité présidentielle ». Je n’irai donc pas voter demain. Et j’espère que de nombreux électeurs feront de même. Qu’importe lequel sera élu, ils sont tous deux des soutiens d’Emmanuel Macron.

    Mais ce qui importe par contre c’est que l’un ou l’autre soit le plus mal élu possible avec seulement 15 % ou moins des électeurs. Il faut que les mots accrochent dans leurs bouches chaque fois qu’ils auront l’outrecuidance de se prétendre les « représentants du peuple ».
    Il faut que face à la contestation de la rue et au mouvement social qui ne manqueront pas de se manifester bientôt, ces « mal-élus » ne puissent pas se prévaloir d’une prétendue légitimité du suffrage universel.


    EXCEPTION !

    Cette règle de l’abstention massive dans toutes les circonscriptions où le choix démocratique est pipé (LREM/UDI/MODEM/Majorité présidentielle, etc.) ne vaut pas, dans celles, moins nombreuses où existe la possibilité de faire élire un (ou une) vrai député d’opposition. Là au contraire, les électeurs auront à cœur de se mobiliser le plus largement possible afin d’assurer la victoire de leurs candidats. Il faut en effet envoyer malgré tout à la chambre, des députés contestataires qui seront les précieux relais du mouvement so



    17 juin 2017.



    UNE ÉCRASANTE MINORITÉ PRÉSIDENTIELLE

    Apparemment l’accès au Blog « lavoiedessansvoix.com » a été coupé hier, dimanche 18 juin, zéro visiteurs durant 24 heures, il y en avait-eu, malgré les tracasseries permanentes, 25 000 la veille. Vanité futile des pirates soldés par quelques associations de marcheurs, cela n’a pas empêché le destin de s’accomplir, nos souhaits d’être exaucés et notre pronostic politique de se réaliser.



    Nous souhaitions « une abstention record » et nous formulions le souhait que faisant exception à cette règle les électeurs des vrais candidats d’opposition, se mobilisent au contraire pour faire élire de véritable députés d’opposition. Nous avons été comblés. La seule vraie mauvaise nouvelle de la soirée fut l’élection de Manuel Valls.

    Certes, nous eussions préféré que toute cette séquence électorale (présidentielle et législative) se passe dans le respect de la démocratie et que Macron, qui n’est que l’avatar de Hollande (empêché de se représenter) soit battu aussi sèchement que son mentor avait été rejeté. Mais l’intrigue et la manipulation ont pris le pas sur le respect du processus démocratique, et dès-lors, les résultats « volés » de ces scrutins relèvent moins de la science politique que de la criminologie.

    Alors, bien entendu, « en marche » obtient une majorité parlementaire « écrasante ». Mais, foin d’être un avantage, cela pourrait bientôt se révéler un handicap car il s’agit rien moins que d’une « majorité Présidentielle en trompe l’œil. Il n’y a pas en vérité de « Majorité présidentielle » du tout. Rien qu’une minorité famélique à laquelle la loi électorale en vigueur a permis d’usurper la majorité de la représentation parlementaire. Mais cela est si criant, si voyant, que s’en est un crachat au visage de Marianne, une insulte aux électeurs Français, ça devient insoutenable, ça va nécessairement se transformer en un motif de colère populaire.

    La promesse opportune (iste), d’introduction d’une dose de proportionnelle dans la loi électorale, n’est qu’une tentative d’enfumage, car cela n’est de nature à rien changer à la question de la légitimité du Président de la République actuel ni de son assemblée, or ce sont ceux-là, pas les prochains, qui sont en cause et qui prétendent, « forts » de leur légitimité usurpée, porter des attaques inacceptables contre la société civile.

    Or, même vu ainsi, cette « majorité parlementaire » écrasante est au demeurant bien en deçà de ce que les projections avaient donné à subodorer. On leur avait dictée leur conscience, on leur avait tenue la main, on avait, en quelque sorte, à leur place choisit leur bulletin de vote lors de l’élection Présidentielle. Sonnés par les méthodes utilisées dans ce précédent scrutin, emplis d’une sourde colère, les électeurs Français s’étaient massivement abstenus lors du premier tour des élections législatives. Non, ce n’était pas pour « laisser faire » comme veulent le prétendre les représentants du pouvoir et leurs « serviteurs » afin de se rassurer eux-mêmes, ce n’était pas parce qu’ils voulaient donner au président imposé une majorité pour gouverner, qu’ils s’abstenaient, (quand on veut donner on ne s’abstient pas) c’était par colère, dégoût et dépit.

    Se faisant, la loi électorale aidant, le premier tour de ces législatives en scellait le sors, le mouvement « en marche » se voyait assuré de la perspective d’une majorité parlementaire sans précédent, mais fondée sur une minorité du corps électoral sans précédent aussi. Alors les électeurs effarés ont voulu sans nul doute réécrire la copie du premier tour. C’était trop tard, ils ne le pouvaient plus, sinon à la marge, dans des proportions très réduites. Or, malgré cela, malgré l’impossibilité de changer la donne, ils ont trouvé le moyen de s’exprimer clairement. Leur intention est très lisible et manifeste.
    Il n’y avait quasiment que des duels dont beaucoup ne laissaient comme option protestataire que de s’abstenir. Nul doute, s’il y avait eu des « triangulaires » que l’on aurait assistés dans de nombreux cas à des inversions totales de résultats. L’abstention, plus de 56, %, amplifie la tendance du premier tour et confirme le manque de crédibilité de l’assemblée élue et du Président de la République.

    « La vague « en marche » moins forte que prévue titrait « les échos » hier soir. Mais il n’y a pas de vague, les médias seuls font des vagues dans un verre d’eau. Si l’on veut véritablement pour décrire le mouvement électoral du 18 juin, recourir à une métaphore marine, c’est alors plutôt de ressac qu’il faudrait parler. Quand presque 57 % des électeurs boudent les urnes et que les députés sont les élus de 15 % environ seulement du corps électoral, il faut faire preuve d’une grande dose de cynisme et de malhonnêteté intellectuelle pour parler de « vague quelconque ?

    C’est du ressac de la démocratie élective qu’il s’agit.
    Souvenez-vous ! Entre les deux tours, les journalistes et commentateurs, spécialistes de quelque chose, ont pris un malin plaisir à souligner le décrochage des électeurs du FN, dont plusieurs millions ayant voté au premier tour des Présidentielles pour Marine Le Pen n’allèrent pas voter pour les candidats F.N. au premier tour des législatives. Mais à aucun moment les mêmes ne s’avisèrent de faire le parallèle avec « en marche » qui a connu exactement le même phénomène sur une échelle plus grande encore. Dans l’un et l’autre cas c’était l’abstention massive qui était en cause et dont il fallait analyser le sens, et non un phénomène spécifique au seul F.N.

    Comment avec un tel ressac avoir la malhonnêteté de parler de « raz de marée ou de « vague » ?
    « La France insoumise » et le « Front National » auxquels les sondages de la semaine d’entre les deux tours promettaient les plus noires perspectives, obtiennent 17 et 8 députés. C’est infime, c’est honteux au regard de la représentativité réelle de ces partis, mais c’était presque inespéré. Le rebond que nous appelions de nos vœux a donc bien eut lieu. Dans un contexte d’abstention massive impactant lourdement le « système » et les partis politiques traditionnels, les seuls électeurs des mouvements d’opposition (de droite et de gauche) se sont mobilisés éclairant crument le sens réel qu’il convient de donner au mouvement électoral du 18 juin.

    Le président de la République élu le 7 mai et l’assemblée nationale élue de 18 juin, qui procèdent d’ailleurs l’un de l’autre, sont illégitimes. Or, forts de leur majorité en trompe l’œil » ils vont vouloir frapper fort et vite, contre le monde salarial. La rue sera le théâtre bientôt de l’affrontement entre la légitimité usurpée et la légitimité populaire. C’est en s’arcboutant sur leur légitimité institutionnelle volée, que l’Élysée et Matignon tenteront de résister à l’assaut de la rue.

    La rue n’en viendra à bout qu’en contestant cette légitimité. La crise sociale, politique et institutionnelle qui s’annonce sera le chant du Cygne de la 5ème République.



    19 juin 2017.




    IRMA, JOSE, OU MACRON…
    LAQUELLE DE CES TROIS CALAMITES GÉNÈRE LE PLUS DE MALHEURS ?


    Irma et José sont des calamités « naturelles », dévastatrices, mais extrêmement limitées dans le temps. Nous compatissons bien entendu aux malheurs que ces cyclones ont répandus sur les populations de la Floride, de Saint-Barthélemy et Saint-Martin « les radieuses », de Haïti « la malheureuse » de Cuba « la valeureuse ». Que faire face au déchainement des éléments ?

    Les « Climato-optimistes » (le contraire des climato-sceptiques ») nous invitent à lutter contre le « réchauffement climatique » et les gaz à effet de serre qui en sont, affirment-ils, responsables. Soit, mais il s’agit là d’un remède à effet lents. Bien d’autres Ouragans ravageront les régions tropicales avant que les bienfaits de la médecine se fassent sentir. D’ailleurs des cyclones et ouragans n’y en avait-il pas déjà, bien longtemps avant que « le réchauffement climatique » ne devienne une explication à tout expliquer ?

    Mais, une calamité bien plus grande nous guette. Une gigantesque dépression historique, l’ouragan de « la réaction politique » qui menace de détruire notre ordre social, de faire table rase des règles d’organisation du travail, de réduire à néant les acquis sociaux et juridiques résultats d’un siècle et demi de confrontations entre le capital et le travail. Combien de malheurs collectifs et individuels cela provoquera ? Combien de licenciements, abusifs bien que légalisés ? Combien de vies dévastées, sans lendemains ? Combien d’emplois précaires et d’incertitudes, d’impossibilités à se projeter dans un avenir, d’angoisses mortifères ? Combien de déchéances sociales, combien de « burnout » de suicides et de divorces ? Combien de gens réduits à l’assistanat ou à la mendicité, combien d’êtres humains nos frères, humiliés et piétinés ?

    Or les effets de cet ouragan-là, si on ne s’en prémuni pas, se feront sentir des décennies durant, sur de nombreuses générations et la somme des misères qu’il générera est sans commune mesure avec les pires effets dévastateurs, à cette aune bien désuets, de ses petits frères climatiques.

    Si on ne s’en prémuni pas ! Car c’est la différence entre les phénomènes climatiques et politique. Si on ne peut guère que subir les premiers, rien ne nous oblige à subir les seconds. On sait par ailleurs la grande versatilité de ces phénomènes climatiques pouvant dévier de leur trajectoire pour semer la mort et la désolation sur des rivages sereins. Or, c’est là, en l’occurrence, une particularité qu’ils partagent avec les « ouragans de l’Histoire, bien plus instables et sujet à des errements encore plus spectaculaires. N’arrive-t-il pas, ça c’est déjà vu, que ceux-ci fassent des retournements à 180 degrés ?Se croit-il à l’abri ? Macron sème le vent, ne pourrait-il récolter la tempête ?



    12 septembre 2017.


    « IMPEACHMENT » ?

    MACRON DÉGAGE ! »


    Serait-il l’élu sans ombre « de la nation », que nous contesterions tout de même la légitimité du Président de la République. A la raison que l’élection d’un homme seul au suffrage universel qui consiste à l’extorsion de la souveraineté populaire par un monarque électif est un déni de démocratie.

    Or, Emmanuel Macron n’est pas même l’élu incontestable du suffrage universel. Sa « désignation » au poste de Chef de l’État n’est pas le résultat de la volonté populaire, même abusée, mais celui d’une ruse, d’une parodie d’élection, d’une manipulation éhontée, d’un « complot » ourdit par les plus hautes autorités de l’État sous la direction de François Hollande.

    Emmanuel Macron n’est pas l’élu légitime du peuple mais « le commis des banques » qui a été imposé à celui-ci. Foin d’être le Président de tous les Français, il n’en est pas même « le monarque électif » que fonde le suffrage universel, il n’est qu’un « dictateur » mandaté par les hautes sphères de la finance internationale avec l’aval et le soutien de tous les ennemis du peuple laborieux .

    Ce gouvernement est un gouvernement de « classe contre classe », l’expression de la pire réaction sociale. La Haine de classe qu’il véhicule transpire dans les propos injurieux du chef de l’État, qui s’autorise à qualifier de « fainéants » ceux précisément qui travaillent, qui fabriquent son pain, et par leur labeur génèrent les dividendes que lui et ses semblables « les oisifs » ne font que s’arroger et se partager.

    «L’impeachment » ! Voilà ce qu’il faut pour arrêter « la marche » de la machine à nuire macronnienne. Il faut éconduire sans tarder cet homme de la fonction présidentielle qu’il a usurpée. L’expulser par la petite porte de derrière l’Élysée, rue Saint-Honoré. La constitution française ne possède pas comme celle des États-Unis de clause « d’impeachment » mais qu’importe. En disposerait-elle que tous les ennemis des classes laborieuses coalisés feraient front et se serreraient autour pour défendre la « fonction présidentielle », la dépouille souillée de leur 5ème République et surtout la politique d’agression contre les classes laborieuses qu’ils partagent tous pleinement, depuis Vauquiez et Fillon jusqu’à Ségolène et François en passant par Sarko et Juppé.

    Non, ce n’est pas de ce genre « d’impeachment » là à l’anglo-américaine dont nous voulons parler mais de celui, à la française, que décrète le peuple insurgé par la grève et la manifestation, et qu’en notre idiome l’on nomme « empêchement », ou plus prosaïquement encore : « Macron dégage ! »



    13 septembre 2017.


    MAIS OU EST DONC PASSE LA DÉMOCRATIE ?

    Emmanuel Macron a dit récemment que la démocratie n’était pas dans la rue. Peut-être a-t-il raison ? Mais elle n’est pas non plus, vous en conviendrez, dans la constitution césariste, d’aucun disent monarchiste, de la 5ème République. Encore moins dans un Président élu à la faveur d’un scrutin extorqué aux électeurs par des manœuvres magouilles et tripatouillages dignes des pires « républiques bananières ». Ni bien entendu dans une majorité parlementaire godillot Alors, la question se pose pressante et cruelle, mais où est donc passé la démocratie ?

    Manuel Macron dit qu’elle n’est pas dans la rue. C’est qu’il réduit ce qu’il croit être la « démocratie » à la seule démocratie élective. Confirmant par là son analphabétisme politique Or, la démocratie c’est aussi le respect des minorités et de certains principes intangibles, ceux, par exemple, décrétés par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen dont aucune majorité électorale, aussi écrasante-soit-elle, ne saurait justifier la transgression Mais la démocratie ce n’est pas encore que cela. C’est aussi l’acquis (les strates) de l’histoire et du progrès politique et social. C’est le résultat lent et cumulé tantôt de la collaboration tantôt de de la confrontation des forces réelles et les compromis historiques qui en résultent.

    Le code du travail, distillé par près de deux siècles de luttes sociales entre le capital et le travail est en ce sens un monument de la démocratie réelle La liquidation du code du travail, par une majorité parlementaire quelle qu’elle soit, serait un acte brutal d’autoritarisme anti-démocratique. A fortiori s’il s’agit de la volonté du seul exécutif opérant par ordonnances

    Cela dit nous n’avons pas répondu, direz-vous, à la question initiale « mais où est donc passé la démocratie ? ». Nous vous le concédons, nous ne le savons pas. Mais nous avons fait mieux : Nous avons dénoncé « la dictature » et le coup d’État antisocial qui se dissimulent sous le voile d’une démocratie prétendue



    24 septembre 2017

  2. #2
    article très intéressant

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