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  • JEAN JAURÈS NE LEUR APPARTIENT PAS ?


    JEAN JAURÈS NE LEUR APPARTIENT PAS


    « Si François Hollande décide de se présenter à l’élection présidentielle CONTRE la primaire, alors c’est la fin du parti Socialiste, du parti de Jean-Jaurès » selon Arnaud Montebourg qui s’exprimait depuis une péniche.

    Une péniche, pensez-un peu, tout un symbole. Projetant de prendre la relève « du capitaine de pédalo » l’homme à la marinière se proposerait-il de nous mener en bateau ?

    La référence à Jaurès au Panthéon de l’Histoire, une rose à la main, on a déjà connu ça.

    Le Parti Socialiste n’est pas le Parti de Jean-Jaurès, c’est celui de François Mitterrand l’arnaqueur de Jarnac

    Le Parti Socialiste que nous connaissons a été fondé en 1971 par le congrès d’Epinay. Celui de Jean-Jaurès était tout autre, le parti socialiste antérieur à la première guerre mondiale. Celui-ci c’est scindé en deux branches lors du congrès de Tours de 1920. Le parti-socialiste, maintenu, « Section Française de l’Internationale ouvrière » (SFIO), alors minoritaire, et le parti communiste majoritaire au congrès qui décida de son adhésion à l’Internationale Communiste (IC). La SFIO maintenait l’appellation, rien que l’appellation, car par sa position dans la guerre elle avait trahit tous les fondamentaux. La continuité historique du parti de Jean-Jaurès, s’il fallait la désigner, serait donc plutôt du côté du parti communiste. Mais comme nul ne sait le choix qu’aurait fait Jean Jaurès, mort assassiné quatre jours avant la déclaration de guerre, on peut se fendre «d’un jugement à la Salomon », partager l’héritage entre les deux successeurs rivaux. Déclarer que les partis, le communiste et l’ancien parti socialiste SFIO, sont fondé l’un et l’autre tout autant à se réclamer de de Jean-Jaurès.

    On ne sait pas quel parti aurait pris Jean-Jaurès au moment de la scission ?
    Encore que ?
    Un élément tout de même permet de le subodorer plus ou moins.
    Jean-Jaurès est mort assassiné parce qu’il était la grande figure qui s’opposait à la guerre, il était un symbole du mouvement anti-guerre. Or la ligne de fracture du parti socialiste était déterminée par les positions qu’avaient eu les uns ou les autre dans la guerre, ceux qui l’avaient soutenu et ceux qui l’avaient combattu, les « collabos » et les internationalistes véritables. Ce serait donc faire honneur à la mémoire de Jean-Jaurès que de supputer qu’il serait resté fidèle à lui-même malgré la déferlante chauvine, qu’il aurait choisi le camp des internationalistes intègres, celui de « Zimmerwald » et de l’opposition sans cocession à la guerre impérialiste.

    Or ce camp-là, en ce temps-là, c’était celui du parti communiste et non du Parti Socialiste SFIO. A fortiori pas, mais alors pas du tout celui du PS d’Epinay, celui des Hollande Valls, ni même Montebourg.



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Samedi 3 décembre 2016.
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