(ADRESSE A MONSIEUR BACHAR AL ASSAD PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ARABE DE SYRIE)
J’admets que certains hommes pouvaient se sentir quelque fois honorés d’arborer la plus haute distinction du pays de la charte des droits de l’homme et de la liberté des peuples.
On pouvait même, ça se conçoit, se sentir honoré d’obtenir cette distinction des mains propres de Jacques Chirac, qui ne redoutait pas de bousculer un peu la police militaire Israélienne et de rendre ainsi quelques justice au peuple Palestinien.
Mais ne serait-ce pas aujourd’hui déplacé, au Président syrien, de porter cette croix supplémentaire ? Comment le Premier citoyen de cette pauvre nation martyre, attaquée de toute part par la meute des canidés enragés de l’impérialisme occidental, pourrait-il sans états d’âme, ou sans honte, arborer encore cette haute distinction « honorifique » d’un pays, qui n’a plus d’honneur. La France qui rêvait de « grandeur » et de rayonnement international, réduite par ses trois derniers Présidents au statut peu reluisant de chienne sanglante des USA.
Alors, quand la « France ténébreuse des maitres arrogants », reprend mesquine par la main ensanglantée d’un ostrogot, ce que la « France généreuse » avait autrefois dévolue, je pressens Monsieur que vous n’en serai pas plus affecté que cela.
Ne serait-ce pas même ça, par devant l’Histoire, la véritable distinction d’honneur, d’être ainsi insulté par ceux qui n’en ont pas ?
Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Jeudi 19 avril 2018.