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  • SYRIE : L’EMPIRE ATTAQUE– OU - MACRON LE PERFIDE

    SYRIE : L’EMPIRE ATTAQUE
    – OU -
    MACRON LE PERFIDE



    Depuis hier les inspecteurs de l’OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) sont rendus en Syrie afin d’enquêter sur l’existence ou pas de la prétendue attaque chimique de Douma. Le Général Mattis secrétaire américain à la défense avait demandé la veille que les frappes punitives contre la Syrie soient différées afin de prendre le temps de réunir les preuves de l’existence de la dite attaque chimique et de son origine.

    Tient donc, il fallait réunir des preuves, ils ne les avaient donc pas ? Macron qui a affirmé lui, le même jour qu’il avait de telles preuves que le secrétaire américain à la défense même ne possédait pas, s’est donc fait prendre en flagrant délit de mensonge.

    Or, cette nuit, les bandits impérialistes internationaux ont mené des « frappes » contre la Syrie martyrisée. I

    ls n’ont pas attendu les conclusions de l’enquête des inspecteurs de l’OIAC. L’avis du Général Mattis n’était-ils qu’une perfidie de plus pour donner à croire à plusieurs jours de pause ? Avaient-ils peur-que les conclusions de l’enquête de l’OIAC mettent en doute l’existence même du « forfait » (avec la « complicité » de la Russie et de l’Iran).attribué par eux à Bachar al Assad ?

    Imaginez cela en effet. Que les inspecteurs disent que l’attaque chimique n’était qu’un fantasme, une accusation sans fondements vérifiables, ou, dans le cas où elle a vraiment eu lieu, qu’il est impossible d’en rendre responsable le régime syrien, que bien d’autres acteurs pourraient tout aussi bien en être les artisans véritables. Imaginez un instant cela, frapper la Syrie devenait alors impossible pour l’Occident. C’est pourquoi ces bandits devaient frapper avant.

    Maintenant les inspecteurs de l’OIAC peuvent bien se fendre des conclusions qu’ils veulent. L’inexistence de l’attaque chimique de Douma serait-elle démontrée, les bandits s’excuseront à « demi-mot ». Ils sont prêts à toutes les excuses à postériori que l’on veut bien exiger d’eux. Ils sont disposés à s’excuser de tous leurs crimes et leurs forfaits passés : les exécutions des soldats mutinés au front, la rafle du Veldive, la colonisation et les guerres coloniales, la traite des noirs, pourvu que l’on ne mette pas en cause leur « bonne foi » quand ils justifient par des mensonges hideux leurs nouveaux crimes présents ou avenir. Pourvu que l'on ne conteste pas leur légitimité à les commettre.

    Si la preuve venait à surgir qu’il n’y a pas de preuve du crime qu’ils imputent à Bachar Al Assad, ils s’excuseront-donc à postériori, pour leur précipitation, à demi-mot, avons-nous dit. A demi-mots seulement, car : « Assad est quand même un animal qui gaze son peuple et qu’il est juste de punir ».

    Et puis, les bombardements de cette nuit n’ont-ils pas tout de même administré une « preuve » ? A défaut de l’existence réelle d’une attaque chimique à Douma et de la responsabilité de Bachar Al Assad, celle de la perversité et de la dangerosité du régime syrien ? C’est ce qu’a la prétention de démontrer la vidéo publiée par l’Élysée avec un message d’Emmanuel Macron. « Décollage, cette nuit, des forces armées françaises qui interviennent contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien. Déclaration du Président de la République. »

    - Or, c’est quoi la preuve de l’existence « d’un arsenal chimique clandestin » dont nul n’avait parlé jusqu’à ce jour ?


    - « La preuve de son existence, monsieur Seignon, c’est que la France l’a bombardé.


    - « Ah bon !

    A tous les insupportables défauts que Macron a déjà dévoilés en public il faut convient donc d’ajouter aujourd’hui celui de « perfidie ».



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Samedi 14 avril 2018.
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