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  • LA FAILLITE MORALE DE NICOLAS HULOT

    LA FAILLITE MORALE DE NICOLAS HULOT


    Le temps de la popularité et de la félicité. Un temps Nicolas Hulot, qui campait la stature de « conscience écologique » parut être un personnage hors du commun, survolait le « dessus du panier moyen » ou grouillent tous les crabes politiciens mangeurs de soupe. Cela lui procurait une sorte d’aura et lui gagnait les sympathies d’un grand nombre de Français.

    Tenté, et sollicité aussi, par un destin politique, la question lui fut posé à deux reprises au moins de faire acte de candidature à la présidence de la République. Sa modestie affichée et la prudence l’en gardèrent. Cette réserve contribua encore un peu plus à grandir son image d’homme honnête et d’écologiste cohérent.

    Le philtre magique du pouvoir. Mais voilà, la soupe est décidément trop bonne et le chant des Sirènes flatteuses bien dangereux. Il a fini par choir dans le panier commun, non toutefois comme le premier, mais comme un « second couteau » comme le serviteur d’un homme et d’une politique qui n’émanerai pas de lui. En franchissant ce pas, Nicolas Hulot est passé de l’état de « Figure tutélaire de la conscience écologique » à celui de « mercenaire de l’écologie politique ».

    L’écologie parce qu’elle place des préoccupations scientifiques, naturelles et humaines, au-dessus des « nécessité économiques » est par nature « anti-productiviste » et donc antinomique de l’économie capitaliste libérale. L’union de « l’écologie » et de l’économie libérale s’apparente ainsi au « mariage de la carpe et du lapin. » En prenant part à la gestion des affaires publiques au sein d’un gouvernement de la finance, ultra libéral, tout écologiste quel qu’il soit, vend son âme au Diable.

    J’étais contre le retraitement des déchets nucléaires les plus dangereux à Bure, c’est vrai, mais maintenant je suis Ministre, a récemment dit Nicolas Hulot. Et cela résume bien la question. « Je suis Ministre, je suis donc un « responsable politique » je ne dois plus me limiter aux discours mais prendre des décisions concrètes. Mais en quoi est-ce « politiquement responsable » d’habiliter une décision dont on est convaincu qu’elle est techniquement et humainement « irresponsable » ?

    Or, voilà que Nicolas Hulot Ministre de tutelle des transports en a récemment "ajouter une couche". Prenant position sur « la réforme de la SNCF »dans une tribune publiée dans « le journal du dimanche », il a écrit : "On ne peut pas rester indifférents face à la dégradation de ce service public, de ce bien commun"

    Et c’est pourquoi probablement Nicolas Hulot veut déposséder les Français, vendre (ou plutôt brader, dilapider le « bien public ») à des intérêts privés, distribuer des dividendes aux actionnaires, ce qui, comme chacun sait contribue au meilleur équilibre financier ; liquider la notion même de service public au profit de celle de « rentabilité » qui conduira à la suppression de 9000 kilomètres de lignes ferroviaires et au remplacement des trains régionaux par des liaisons de « bus macrons ». Tu parles d’une option écologique ! Tu parles d’une amélioration du service public !

    Habillé pour l’Hiver. La faillite morale de Nicolas Hulot vient d’éclater au grand jour. Seul en effet l’effondrement éthique de la personnalité peut expliquer de telles acrobaties mentales. Nicolas Hulot à présent a revêtu le costume de Mr le Ministre. Nous lui en offrons un autre celui d’apostat de l’Écologie.



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr. Jeudi 12 avril 2018.
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