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  • LE CRIF, ou, LA HONTE DES JUIFS.

    LE CRIF, ou, LA HONTE DES JUIFS.

    Qu’il me soit permis en tout premier lieu d’honorer la prise de position juste et digne de Daniel , l’un des fils de la victime Mireille Knoll : « Le CRIF fait de la politique et moi j’ouvre mon cœur, j’ouvre mon cœur à tout le monde, à tous ceux qui ont une mère ».

    J’ai entendu hier soir, je ne me souviens plus sur qu’elle chaine de télévision (3 ou 2), que « la marche blanche à l’honneur de Mireille Knoll avait été gâchée par la présence De Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. J’étais outré, j’étais malade d’indignation et de rage en entendant un pareil commentaire si plein de parti pris infâme. Qu’elle indécence. Comment des journalistes français peuvent-ils se permettre de pareilles partialités ? N’était-ce pas plutôt les siffleurs et les insulteurs les responsables de l’ombre jetée sur cette cérémonie ? N’est ce pas eux qui ont eu une conduite indigne des circonstances ? C’est tout au moins l’opinion indignée de Daniel Knoll : « Je pense qu’il y a des gens biens partout, dans toutes les religions, tous les partis, toutes les couleurs de peau. Et il y a des abrutis, et chez nous aussi il y a des abrutis. Je le reconnais et je ne leur donne pas raison. Tout le monde aurait dû défiler dans le calme. »

    Ils sont heureux, ils sont satisfaits, ils ont obtenu l’effet escompté, ils ont copieusement sifflé et insulter Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ceux-ci ont dû être « exfiltrés » de la « marche blanche ». Qu’ont-ils réussit à démontrer les « abrutis », sinon que le sectarisme et l’intolérance était de leur côté.

    Pourquoi le CRIF qui s’était exprimé la veille par la voix de son président Francis Kalifat, ne voulait-il pas de la présence de Marine Le Pen ni de Jean-Luc Mélenchon ?

    En ce qui concerne Marine Le Pen, son point de vue, quoique irrecevable, parait facile à expliquer si l’on s’en réfère au fait que plusieurs des composantes qui formèrent le « Front National » se signalaient autrefois par un antisémitisme bien réel. Or, même abordé sous cet angle, l’archéologie politique ne justifie en rien la position imbécile de monsieur Kalifat. Le bébé« F.N » a été bercé par quelques nounous antisémites ! Et alors ! La résilience ça existe ? Si celui-ci se joignait à l’indignation générale contre un acte supposé antisémite, N’était-ce pas une grande victoire pour ceux qui luttent contre ? N’y avait-il pas lieu de s’en réjouir plutôt ?

    Quant aux griefs si graves faits à Jean-Luc Mélenchon et à la France insoumise par lesquels monsieur Kalifat justifie son ostracisme, de quel ordre sont-ils ? Nous nous en remettons pour en juger à « Le Monde religions ». « Que reproche le CRIF aux insoumis » ? Le président du CRIF a justifié son refus de voir M Mélenchon participer au rassemblement par le fait que les antisémites (ce sont les antisionistes que monsieur Kalifat appelle ainsi. Ndlr) étaient surreprésentés à l’extrême gauche ».. »Francis Kalifat a également relevé une « contradiction » entre la présence du député des Bouches du Rhône à la marche blanche et son soutien au boycott d’Israël ».. « Si Francis Kalifat ne (met) pas en doute l’empathie de M Mélenchon à l’égard du drame vécu par Mme Knoll (…), il faut une cohérence de discours et d’action ».

    Où l’on constate qu’en vérité les reproches adressés par le CRIF à la France insoumise » n’ont aucun rapport avec un quelconque antisémitisme passé présent ou futur, mais seulement avec l’approbation ou non de la politique de l’Etat d’Israël. Le CRIF veut contraindre « les politiques » français à faire « acte d’allégeance et de subordination à l’Etat d’Israël, et à taire toute critique à son endroit.

    Nous avons en ce qui nous concerne, dénoncé de longtemps cette dérive liberticide du CRIF, qui consiste à assimiler l’antisionisme qui est une position politique critique à l’égard des fondements de la construction israélienne, et l’antisémitisme. Et nous n’avons eu de cesse de la combattre.

    Foin de la lutte contre l’antisémitisme le CRIF est surtout une organisation « lobbyiste » inféodée à l’Etat d’Israël. La « lutte contre l’antisémitisme » est pour lui « une arme par destination » dont il use pour exercer une sorte de « terrorisme moral et intellectuel » afin d’assujettir les consciences libres. Par de telles pratiques le CRIF se place en marge de la République et de ses valeurs.

    Sa récente prise de position contre la participation de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon à la « marche Blanche » à la mémoire de Mireille Knoll, est à la fois indécente et révélatrice de la véritable nature de ce mouvement. Par son attitude irresponsable et insultante à la mémoire de la défunte, lors de celle-ci, le C.R.I.F. qui a démontré sa nuisance à leur cause, c’est qualifié lui-même comme « la honte des juifs de France ».



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Jeudi 29 mars 2016.
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