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  • AÏE FUREUR !

    AÏE FUREUR !


    François Hollande, l’ancien chef de l’État, inventeur de Macron, a décidé de sortir de sa réserve et c'est sur le dossier syrien qu'il l’a fait. Lors d’un entretien accordé au quotidien « Le Monde », le lundi 12 mars 2018.

    Nous le disons tout net, il aurait été bien avisé de se taire. Quand François Hollande ouvre la bouche pour parler, c’est la boite de Pandore qui déverser sur le monde les propos d’un furieux. Jugez plutôt :

    « On doit parler à Vladimir Poutine » dit-il, « Mais ce n'est pas une raison pour laisser la Russie avancer ses pions sans réagir. » Autrement dit, il ne faut pas faire que parler, il faut agir. François Hollande juge que Donald Trump n’est pas assez fou et pas assez pressé d’en découdre. Sa « position n’est ni claire ni prévisible, c'est donc à la France, à l'Europe, à l'Otan de se mettre en mouvement » Se mettre en mouvement ? Et qu’est-ce donc que veulent dire ces mots ci tant mal voilés sinon l’injonction de François Hollande faite à l’Europe et à l’OTAN, puisque Trump « tergiverse », de passer à l’action, c’est-à-dire à la guerre contre la Russie et la Turquie.

    « La Russie se réarme depuis plusieurs années, et si elle est menaçante, elle doit être menacée". Menacée ? Mais à quoi sert-il des menaces qui ne pourraient pas être mises à exécution. Ce ne seraient en ce cas des rodomontades inutiles. Or les menaces, lorsqu’elles peuvent-être véritablement mises à exécution, débouchent nécessairement sur la guerre, parce que la menace est une politique qui se situe déjà dans une logique de guerre. C’est donc bien pour l’option de la guerre immédiate que prêche François Hollande.

    Immédiate. Eh oui, selon lui « on » n’a que trop attendu. Il regrette que les USA, sous la direction de Barak Obama, ne soient pas allé « au charbon » plus tôt, en déclenchant le déluge de feu en 2013 au prétexte des attaques chimiques imputées sans la moindre preuve à Damas, et qu’ils aient préféré alors négocier avec la Russie la neutralisation de l’arsenal chimique de la Syrie.

    Obstiné jusqu’à l’aveuglement, et fou jusqu’à la dangerosité, François Hollande souhaite que « Dans la Ghouta orientale, où le régime de Damas, allié de Moscou, poursuit une offensive depuis le 18 février, comme à Afrine, » soit instaurées des« zones d'exclusion aérienne afin de faire cesser des bombardements sur hôpitaux et civils, en notant que les "lignes rouges ne peuvent concerner les seules armes chimiques. »

    De telles propositions ne peuvent émaner, que d’un rêveur (je n’ai pas osé écrire doux), ou d’un psychopathe en plein délire névrotique. Le contrôle du ciel Syrien appartient en effet à la Russie et à la Syrie équipée à présent d’une défense antiaérienne moderne et efficace. « Instaurer des zones d’exclusions aériennes en Syrie, pour la coalition occidentale, signifie donc détruire d’abord la DCA Syrienne et Russe. C’est-à-dire déclencher une opération militaire de grande envergure qui précipiterait tout le Moyen Orient et la Russie dans une guerre désormais incontrôlable.

    Cet homme est fou. La preuve en est qu’il est incapable de discernement dans le traitement des affaires internationales (et lesquelles, celles de la guerre et de la paix), entre ses propres obsessions et les réalités objectives du terrain.

    A peine avait-il posé en 2012 son pied droit sur la première marche du perron de l’Élysée, François Hollande déjà intimait à Bachar l’ordre de « dégager ». Or, depuis il s’est fait virer lui-même comme un malpropre et 6 ans plus tard Bachar est toujours là et se consolide. Alors le petit homme mauvais enrage et fulmine. Sa colère est si grande qu’il préférerait voir périr le monde tout entier que de reconnaitre son tort. . «A la différence de son prédécesseur, Emmanuel Macron ne fait plus du départ de Bachar al-Assad un préalable à la recherche d'une solution politique en Syrie »(*). François Hollande lui en fait grief. Nous avons expliqué à de nombreuses reprises dans le passé en quoi Hollande avait fait de cette question du départ d’Assad une affaire personnelle et en quoi son obstination contre toute rationalité témoignait de sa bêtise ou de sa folie. Car c’est folie pour un chef d’État (en exercice ou pas) quand son « ego » lui dicte son jugement au détriment de l’intérêt réel et de la sécurité des peuples. Quand pour avoir raison quoi qu’il en coute ce misanthrope envisage froidement de précipiter la planète dans le gouffre, et pour soigner son égo de sceller le destin tragique de l’humanité.

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi 13 mars 2018.

    *Mais attention, il ne faut pas comme Marine Le Pen décerner imprudemment des satisfécits à Macron. C’est sur sa fidélité à la ligne Obama/Hollande que celui-ci a été propulsé dans le fauteuil Présidentiel. Il est aux responsabilités et doit à ce titre tenir compte des réalités objectives incontournables. Mais avec lui la France reste sur la ligne du cartel impérialiste occidental et cela ne manquera pas d’apparaitre le moment venu.

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