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  • CE SONT LES TRUIES QUI ENFANTENT LES PORCS

    CE SONT LES TRUIES QUI ENFANTENT LES PORCS

    Nous avons dans notre précédent article fustigé la nouvelle attaque caractérisée contre la liberté d’expression que constitue le congédiement de Tex par »France 2 ».

    J’ai entendu des objections, ou je les ai lues sur le net. Tex est un humoriste bien contestable. Certains mêmes l’exècrent. Mais n’est-ce pas là précisément que commence la tolérance et que prend son sens le « concept » de la liberté d’expression. Que serait-ce la liberté d’expression des seuls gens que l’on aime ou dont on partage l’humour ou les points de vue ? Et y avez-vous songé, s’il ne s’agissait que de cela combien d’entre nous, et vous-mêmes peut-être, seraient dans l’instant condamnés à ce taire par ceux qui détiennent les vrais pouvoirs ?

    Puis il convient aussi de parler du contexte. Voilà plusieurs semaines qu’ils nous rebattent les oreilles avec cette grande cause du quinquennat que serait la lutte contre les violences faites aux femmes. Et c’est le moment inopportun qu’à choisit Tex pour faire sa plaisanterie douteuse.

    Mais creusons d’avantage.
    Qu’est-ce donc que cette « grande cause du quinquennat de lutte contre les violences faites aux femmes’ ? Et qu’est-ce donc que cette histoire de hashtag « balance ton porc ! » ? N’y a-t-il pas quelque chose de sinistre en cette affaire ? Cela me glace les sangs, qui fait échos à ces tristes pages de notre histoire nationale quand après avoir abondamment « balancé leurs voisins à la GESTAPO », les français furent invité chacun à « balancer son bôche ». De quelque façon que l’on retourne la question, il ne s’agit rien moins que de délation, d’apologie de la délation, de lynchage en « toile publique ».

    De grâce mesdames, un peu de retenue, Vous avez des griefs à faire entendre et des plaintes à formuler ? Soit, j’adhère ? Je compatis, je vous approuve, je vous soutiens même. Il faut libérer la parole et aider les femmes victimes à se manifester ? Je soutiendrai toute initiative dans ce sens à la condition expresse qu’elle se fasse dans le respect du droit et des règles élémentaires de justice. Il y a pour cela des moyens légaux et en bonne et dues forme Faut-il les accroitre, les adapter, les rendre plus accessibles ? Déposez, engagez des recours en justice, poursuivez vos agresseurs et les malotrus Il faut des faits, il faut des preuves, il faut des arguments, et il faut le respect élémentaire des voies de la justice en commençant par la présomption d’innocence qui protège tout accusé quel qu’il soit jusqu’au rendu de verdict de son procès. Or ce que vous faites, avec l’outrancière bénédiction des pouvoirs publics, il est vrai, relève nous venons de le dire, de la délation et du lynchage.

    La bénédiction des pouvoirs publics ?
    Ceux-ci en effets ont instituée « la lutte contre les violences faites aux femmes » « grande cause du quinquennat », comme « le mariage des homosexuels » fut celle du quinquennat précédent. Les violences faites aux femmes méritent certes d’être combattues. Mais en quoi la situation du moment nécessitait elle d’en faire une « grande cause nationale » ? Il ne s’agit là que d’une opération de « Com » et de camouflage. Donner à peu de frais « une image progressiste » à un gouvernement ultra réactionnaire qui organise la régression sociale en grand. Qu’est-ce que cette prétendue lutte contre les violences faites aux femmes quand les pouvoir publics organisent eux-mêmes une violence sociale bien plus grande qui précipite des femmes et des hommes par milliers dans la précarité et la misère avec tout le lot des souffrances et des humiliations que cela entraine ?

    Il ne s’agit que de « Com » et de « leurre médiatique ». Des associations féminines ont été enrôlées instrumentalisées dans cette affaire pour donner du sens et du contenu à la campagne du gouvernement. Vous êtes mesdames, mais vous pouvez vous raviser, les jouets d’une manipulation politique malsaine. Voilà pourquoi votre « Hashtag » bénéficie du soutien des pouvoirs publics quand il devrait être interdit et sanctionné par la justice ?

    Quant à la forme quelque peu provocatrice et outrancière de votre mot d’ordre : « Balance ton porc » nous ne saurions trop vous mettre en garde mesdames : « avez-vous songé que ce sont les truies qui enfantent les porcs ?


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mercredi 27 décembre 2017. (publié jeudi 28)
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