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  • ON NE PLAISANTE PLUS

    ON NE PLAISANTE PLUS

    Je ne plaisanterai plus. Plus jamais je ne poserai la question : pourquoi un juif ne peut-il pas être boulanger ? Je ne plaisanterais plus à propos des « blondes » ni des « folles » et encore moins des trisomiques Patrick Timsit en a fait les frais.

    Un humoriste fait sur France 2 une plaisanterie bien grasse, il faut en convenir, il est licencié illico.

    Vos gueules là-dedans ! On ne rit pas ! On ne plaisante plus. Français ravalaient votre gouaille légendaire ! On ne dit plus « Merde à Vauban ! »

    Nous avions averti au temps de la cabale contre Dieudonné, qu’il s’agissait d’une affaire grave d’agression contre la liberté d’expression. Tétanisés par l’accusation d’antisémitisme qui était porté contre cet humoriste, tous capitulèrent ou se turent (ce qui est la forme honteuse de la capitulation).

    Les lois mémorielles et versions officielles de l’histoire (Shoa, Génocide Arménien, Génocide Ruandais, Génocide Cambodgien, Hitlérisme, Serbie, printemps arabe, terrorisme islamique, etc… J’en passe) se multiplient qui fixent la vérité officielle unique, obligatoire et indiscutable. Des lois se multiplient, prétendument, pour protéger les femmes, les homosexuels, les handicapés, les enfants, les piétons, les automobilistes, les animaux domestiques, les mineurs, les fumeurs contre eux-mêmes et les alcooliques. Le législateur codifie le langage, réprime l’indignation et la colère. Drapeau de la tolérance et des libertés individuelles en tête, pénètre chaque jours d’avantage nos vie privées, notre intimité, régente nos relations à autrui et à nos enfants, dit ce qui est bon pour notre santé.et sanctionne nos « conduites à risques ». Plus de Pédés, plus de salopes, plus d’ordures, plus de connard, plus de trisos, plus de fessées. On roule « au pas », on ne fume pas, on ne boit ni ne mange en roulant, les deux mains sur le volant s’il vous plait, dans la position de 10 heures 10. On n’injurie pas le salaud qui vient de vous faire une « tête à queue » en voiture, on ne sait jamais, s’il s’avère que ce « chauffard est un juif » vous risquez d’écoper outre une condamnation pour injure et outrage à autrui d’une autre beaucoup plus grave pour acte antisémite ». Et puisque à présent la France s’excuse à peu de frais des crimes réels ou supposés dont ce sont rendus coupables nos grand- pères (Bonne méthode pour éluder nos crimes du moment) pourquoi ne demanderait-on pas pardon à « Messieurs les anglais » pour la grossièreté de Cambronne ?

    Ils veulent une société lisse calme et polie ou l’indignation et la colère, même légitimes, sont bannies de l’espace public. ou les états d’âmes ne peuvent s’exprimer où il est interdit « de péter les plombs », de dire parce que c’est vrai, à un triste connard qu’il est un emmerdeur et qu’il aille se faire foutre et encore moins de lui mettre un poing sur sa gueule de « i ».

    Ils auront une société oppressante, une cocote minute couvercle fermé et sifflet bloqué, une bombe à retardement, ou la violence contenue, inexprimée, réprimée (pourtant y avez-vous songé, la répression n’est-elle pas elle-même qu’une des expressions de la violence sociale ?) finira pas exploser et balayer tous ces faux-culs, ces cols-blancs, ces « bobos de merde, ces petits trouducs » trop lisses, trop bien mis, trop « polis » pour être honnêtes, les mêmes savez-vous qui injurient les travailleurs protestataires qui « foutent le bordel », les chefs "d’Etat-nègres" juste bons à réparer la climatisation, .ou ceux-là mêmes « les fainéants » qui triment pour leur gagner leur caviar leur pots de vin et leurs dividendes.

    Les faux-culs ai-je bien dit. Pensez un peu. Ils nous ont rebattues les oreilles avec la liberté d’expression et de caricature, qui est, il va sans dire, une forme parfois sans finesse de la plaisanterie. Ils ont revendiqué le droit au blasphème, surtout quand il s’agissait d’offenser les musulmans Mettre une bombe dans le turban de Mahomet rien que de très normal (Tentez seulement de faire l’équivalent à propos de Jéhovah lâchant des bombes au phosphore sur Gaza, ou seulement à propos des interdits alimentaires du judaïsme). Or, ce sont les mêmes qui licencient un humoriste, pas bien futé il va sans dire.

    Mais le sont-ils eux-mêmes d’avantage ?

    Nous ne plaisantons plus. Nous allons nous mettre en colère.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Lundi 25 décembre 2017.
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