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  • APPEL DU 18 JUIN « A L’ ABSTENTION CITOYENNE »

    APPEL DU 18 JUIN

    « A L’ ABSTENTION CITOYENNE »


    La célébration de l’appel historique du Général De Gaulle sera cette année largement occulté par la séquence électorale. Ce n’est donc pas lui faire ombrage que de lancer à cette occasion « un autre appel du 18 juin » 2017 celui-là.

    Un appel, non pas à battre la bande à Macron, c’est impossible, puisque les dés sont pipés et qu’avec une infime minorité de 15 % des Français l’alambic électoral lui distillera une écrasante majorité parlementaire.

    Mais un appel à « DÉLÉGITIMER » cette Présidence et sa prétendue « Majorité » en lui adressant le mot de Cambronne et en s’abstenant d’aller voter, un appel donc à :


    «L’Abstention Citoyenne »

    J’avais inventé ce concept il y a 25 ans au moins à propos de je ne me rappelle plus qu’elle élection, dans un tract signé par quelques militants proches et moi-même. « L’abstention citoyenne », c’est l’abstention conçue comme un acte politique conscient pour la distinguer de l’abstention par ignorance ou désintérêt. L’abstention Citoyenne c'est la réponse politique de ceux qui refusent de jouer à un jeu truqué.

    Lors du premier tour des élections législatives en cours, 15 % environ du corps électoral Français a mis, selon la loi électorale en vigueur, le mouvement « en marche » en position d’obtenir plus de 70 % de la représentation nationale. Le dispositif électoral étant ce qu'il est il n’y a guère moyen de modifier cette situation au deuxième tour, même avec une remobilisation forte de l’électorat. Alors, qu’importe ! Qu’ils l’aient donc leur « majorité ». Mais sapons là en lui contestant toute légitimité en portant l’abstention à un niveau encore jamais atteint.

    De partout où des duels ont lieu qui opposent des candidats de « en marche », « majorité Présidentielle », « socialistes », « Modem » « LR » ou « UDI » tous ceux-là se rattachant d’une manière ou d’une autre à « la majorité présidentielle » et promettant à ce titre la même politique, il n’y a aucun intérêt à aller voter, et c’est même un devoir de s’abstenir dans tous ces cas extrêmement nombreux. Pour exemple : dans la circonscription où je suis susceptible de voter, un candidat « UDI » le dispute à Marisol Touraine ancienne Ministre, socialiste renégate, se présentant sous le signe de « la majorité présidentielle ». Je n’irai donc pas voter demain. Et j’espère que de nombreux électeurs feront de même. Qu’importe lequel sera élu, ils sont tous deux des soutiens d’Emmanuel Macron. Mais ce qui importe par contre c’est que l’un ou l’autre soit le plus mal élu possible avec seulement 15 % ou moins des électeurs. Il faut que les mots accrochent dans leurs bouches chaque fois qu’ils auront l’outrecuidance de se prétendre les « représentants du peuple ».

    ll faut que face à la contestation de la rue et au mouvement social qui ne manqueront pas de se manifester bientôt, ces « mal-élus » ne puissent pas se prévaloir d’une prétendue légitimité du suffrage universel.



    EXCEPTION !

    Cette règle de l’abstention massive dans toutes les circonscriptions où le choix démocratique est pipé (LREM/UDI/MODEM/Majorité présidentielle, etc.) ne vaut pas, dans celles, moins nombreuses où existe la possibilité de faire élire un (ou une) vrai député d’opposition. Là au contraire, les électeurs auront à cœur de se mobiliser le plus largement possible afin d’assurer la victoire de leurs candidats. Il faut en effet envoyer malgré tout à la chambre, des députés contestataires qui seront les précieux relais du mouvement social.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Samedi 17 juin 2017.
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