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  • DE LA PREUVE QUE LES « CONS » NE SONT PAS SI NOMBREUX (Analyse du scrutin du 11 juin)

    DE LA PREUVE QUE LES « CONS » NE SONT PAS SI NOMBREUX
    (Analyse du scrutin du 11 juin)

    Les français ne voulaient plus de hollande ni de la politique « Social-Libérale » des Valls/Macron. Et voilà qu’ils élisent à la Présidence de la République, avec 66 % des voix l’avatar de Hollande inspirateur de la politique honnie. Bon on leur a un peu forcé la main. Ils pouvaient se rattraper aux législatives faire payer cher aux « manipulateurs » d’élections leur magouilles et tripatouillage. Or, voilà qu’ils confirment, ils veulent nous dit-on donner une majorité au Président afin qu’il puisse mieux nous rôtir. C’est terrible, c’est fantastique, c’est merveilleux, c’est du jamais vu, une vague violette, une déferlante « en marche » qui emporte le vieux monde politique français sur son passage : le mouvement du président de la république pourrait obtenir 400députés ou plus dimanche prochain.

    Pour ceux qui n’adhèrent pas, qui ne sont pas d’accord, qui rechignent, qui ne se soumettent pas, qui protestent, qui s’indignent, c’est la douche froide, c’est l’humiliation, bousculés, déséquilibrés, roulés par la vague sur la plage de leur échouage. C’est à n’y rien comprendre. Où est donc passé la contestation de la politique social-libérale du trio Hollande, Valls, Macron ? Ils sont fous, c’est désespérant.

    Il y a des gens qui désespèrent en effet de leurs contemporains, qui s’étonnent et s’alarment que les Français « aient si mal voté » ce 11 juin » donnant une « large victoire à ceux-là même qui leur ont promis les pires calamités. Je ne suis pas de cette composition. Certes il m’arrive d’avoir des coups de cafard quand les choses ne vont pas comme je l’espère, mais je garde malgré tout toujours confiance et estime à mes contemporains.
    *
    Les résultats du premier tour des législative d’hier, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, me confirme dans ces dispositions. Ce 11 juin, à mon sens, les Français ont particulièrement bien voté.

    Car toute leur tambouille médiatique reflète-t-elle bien la réalité ? Tout ce tohu-bohu n-a-t-il pas plutôt pour raison de la dissimuler ?

    Est-il bien vrai que les Français votent-vraiment comme des « cons » ?

    Nous allons vous prouver que non.

    Certes, il y a des machines médiatiques faites et rétribuées pour nous prouver le contraire. Elles hurlent à « la victoire écrasante », « au raz-de-marée », à l’irrésistible « vague violette ». Ces gens-là ont perdu le sens des réalités, la mesure de la raisons. Ils sont en mission commandé et la vérité leur importe peu, ils satisfont « la commande » pour laquelle ils ont été rétribué. Mais la réalité est toute autre. La prétendue victoire n’est que le résultat d’une insane alchimie qui transforme une infime minorité électorale en écrasante majorité parlementaire. Le raz de marée prétendu n’est qu’un clapot insignifiant et la vague violette n’est que le rond d’un ricochet dans l’eau de leur marécage nauséabond. La vérité est toute autre. 32 % de 49 % de votants, c’est 15 % environ. .

    15 % des français seulement ont voté le 11 juin pour la République en marche » et pour les candidats de la majorité présidentielle. Tu parles d’une vague ! Une vague de mauvaise foi, oui!

    Une vague de 15 % des électeurs Français. Voilà la réalité insultante aux valeurs de la démocratie et terriblement glaçante car elle signifie que l’homme qui a usurpé le scrutin présidentiel va s’appuyer en outre, pour conduire son agression contre les Français, sur 15 % seulement de nos compatriotes. Et ils osent appeler ça « une majorité », et ils osent prétendre que c’est à cette raison que l’on devrait courber l’échine et encaisser les coups qu’ils nous promettent. Et ils osent parler de « vague » ? Vague, non, tsunami de la bêtise.

    Or, parmi ses quinze pour cents qui ont voté pour les candidats du Président de la république, il y en a un grand nombre qui l’ont fait conformément à leurs convictions et à leurs intérêts bien sentis. Je veux parler des patrons, des banquiers, des cadres supérieurs qui, stock-options et « parachutes dorés » aidant, partagent le point de vue patronal, et bien sûr « la classe politique» et toute la cohorte des apologistes du système (journalistes et spécialistes de quelque chose) goûteurs surtout de grasse gamelle. Otez tous ceux-là des quinze pour cent ci-dessus, il reste les « vrais cons » qui ont voté en dépit de leurs propres intérêts, parce qu’il est beau gosse, parce qu’il est jeune et riche, parce qu’il a une femme sage, parce qu’il est bien habillé « et bien de sa personne ». Or vous le constatez, cela fait en définitive fort peu. Les cons qui restent ne sont pas si nombreux.

    La vertu comme le vice sont en toute chose. Les résultats du scrutin législatif d’hier ont cette vertu, rassénérante, qu’ils démontrent qu’en définitive les « cons » ne sont pas si nombreux dans notre pays.

    Alors amis, cessez de maugréer et de ruminer votre déception. Loin d’être assommante la situation qui résulte du verdict des urnes est annonciatrice de la prochaine crise finale de la cinquième République.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi 13 juin 2017.
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