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  • D’ALGER A AULNAY-SOUS-BOIS

    D’ALGER A AULNAY-SOUS-BOIS


    Dans les cercles de pouvoir et les plus hautes instances des deux partis politiques « officiels » de l’alternance, ils ne se sont guère privés ces dernières années d’entacher l’action politique de Jean-Marie Le Pen du souvenir de sa participation à l’usage de la torture en Algérie, durant la guerre d’indépendance que ce pays et son peuple menèrent contre le colonialisme français.

    La torture est une géhenne pour ceux qui la subisse et en sont les victimes. L’usage de La torture est une honte pour les pays, pour les armées ou les polices qui s’en rendent coupables, pour les donneurs d’ordre comme pour les exécutants. La torture c’est un vomitoire pour les citoyens libres qui en sont les témoins.

    On est de l’avis, depuis « Nuremberg » qu’il convient de refuser d’obéir aux ordres que l’on juge iniques. Ce qui n’est pas facile dans la réalité et relève en vérité du « parler faux » des dirigeants, sachant que les mêmes fondent leur pouvoir sur la discipline sans faille et l’obéissance aux ordres qui sont les conditions nécessaires du fonctionnement de toute armée et police.

    Jean-Marie Le Pen était en ce temps-là un jeune officier du renseignement militaire français en Algérie. Il était un de ces exécutants, nombreux, sous les ordres des généraux Aussaresses, Salan, Massu ou Bigeard, et j’en passe, auxquels on n’a reproché parfois d’avoir dévoilée la vérité sur la torture *, jamais de l’avoir pratiqué ou ordonné. Jean-Marie le Pen était chargé de faire parler « les fels ». Il employait à cette tache les moyens qu’on lui avait enseignés et autorisés. Il le faisait avec la conviction et l’ardeur de la jeunesse. Il est probable que l’on soit autorisé à qualifier d’ordure la conduite d’alors de Jean-Marie Le Pen au service de la France. Or nul n’est fondé à lui en faire le reproche qui refuserait en préalable de désigner la responsabilité de la France, c’est-à-dire des dirigeants politiques d’alors, Guy Mollet, François Mitterrand, Charles De Gaulle, et de tout le staff des généraux.

    Mais que penser alors aujourd’hui de ces politiques « républicains » « démocrates » « socialistes » « « de gauche bien-pensante », la main sur le cœur, la bouche pleine de discours mielleux sur les droits de l’homme, la tolérance, le vivre ensemble, toujours prêts à jeter l’opprobre sur Jean-Marie Le Pen qui fit usage de la torture en temps de guerre pour le service de la France, mais qui louvoient, se défilent, ergotent, pour ne pas caractériser de« tortures, sévices et d’actes de barbarie les faits ignobles dont se sont rendus coupables , sous leurs ministères, quatre policiers d’Aulnay-Sous-Bois. Ces « fonctionnaires » n’étaient pas en guerre contre « des ennemis désignés », seulement en charge d’une mission de police en temps de paix. Ils ont torturé et humilié un jeune homme lambda, un citoyen français. Ils ont mutilé gratuitement un jeune footballeur auquel même ils n’avaient rien à faire avouer. Ils ont fait cela juste pour le plaisir pervers et la jouissance sadique, témoignage d’un affaissement moral alarmant. Qu’en penser sinon que ces dirigeants, ces « chefs », qui rechignent à dire les mots qui conviennent, à qualifier les actes pour ce qu’ils sont, à condamner sans détours ni ambiguïté, sont de terribles faux-culs, dont il conviendrait de débarrasser l’espace public au plus vite.



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi 14 février 2017.

    https://www.change.org/p/patrick-sei...edium=copyLink
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