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  • LE PROVOCATEUR FINKIELKRAUT FAIT ENCORE DES SIENNES

    LE PROVOCATEUR FINKIELKRAUT

    FAIT ENCORE DES SIENNES


    Alain Finkielkraut, « philosophe des ténèbres », s’est rendu hier, tout exprès, à la manifestation des Gilets-Jaunes parisiens, afin de provoquer un esclandre. Monsieur est un coutumier du fait. Il en avait usé exactement de la même façon, en avril 2016 à l’égard de la manifestation « Nuit-debout » qui s’assemblait place de la République à Paris.

    Quelques jours avant, monsieur Finkielkraut qui comme chacun sait a « l’oreille » des médias, publie un article insultant à l’égard des manifestants « Nuit debout » hier, Gilets-Jaunes à présent, puis se rend exprès, quelques jours plus tard, au contact des manifestants qu’il a humilié, afin de provoquer leur colère et de faire « un coup médiatique » contre eux.

    Monsieur Finkielkraut est un horrible personnage. Les insultes qu’il a reçus il les a bien mérité puisqu’il les est allé chercher. Et ce ne sont pas les cris d’Orfraie de monsieur Macron le président honni, ni ceux de monsieur« Castagneur » le ministre « éborgneur », encore moins bien entendu ceux de Bernard Henri Lévy, « le philosophe sanglant » qui peuvent lui attirer les sympathies ni la compassion de l’opinion. Ceux-là même, en la circonstance auraient mieux fait de se taire car leurs louanges agissent comme un poison sur ceux à qui elles sont destinées.

    J’apprends en outre que monsieur Finkielkraut est juif ? Et qu’à cette raison le traiter de « c.. », ou autre nom d’oiseau, ne serait pas qu’une injure mais « un acte antisémite ». Je croyais pourtant la chose acquise depuis que Georges Brassens l’a chanté : « Quand on est con on est con ». Point n’est pas tant qu’on soit grand père, président de la République, juif ou curé de village……

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr » Dimanche 17 février 2019.

    PS) Pour une réflexion plus au fond sur le sujet je vous renvoie à l’article que j’avais publié en 2016 à propos de la provocation du même monsieur Finkielkraut à « Nuit-debout », et que je publie ici en annexe. Le relisant moi-même je me suis rendu compte qu’en fait en 2016 ce monsieur était déjà juif.



    ANNEXE :

    IL N’EST PAS CONTENT, MONSIEUR FINKIELKRAUT
    ou
    L’AGNEAU N'EST PAS TENU D’ENTENDRE LA RAISON DU LOUP


    Au 18ème siècle, quand la France gémissait encore sous la chape de plomb de « la monarchie absolue » expression la plus aboutie du féodalisme, des hommes, des philosophes prirent leurs plumes et livrèrent au monde leurs pensées subversives. Ils avaient nom : Descartes, Montesquieu, Voltaire, Diderot, Jean-Jacques Rousseau, d’Alembert, On appela leur siècle le « siècle des lumières » Ils étaient les lumières qui l’éclairèrent. Puis avec l’ère industrielle une autre lumière rayonna, celle de la classe ouvrière et du socialisme scientifique. Le matérialisme scientifique qui n’annulait pas mais transcendait au contraire « la pensée des lumières » sonna le tocsin de « la philosophie classique ». Or, avec la fin de l’URSS et la défaite du socialisme stalinien dans laquelle ils ont voulu voir celle du communisme et de la pensée marxiste, une « nouvelle classe de philosophes » a cru déceler l’ouverture d’un nouvel espace vital pour la résurgence « de la philosophie ». L’histoire dit-on ne se répète pas et si elle s’y avise c’est en farce.

    LA FARCE MALENCONTREUSE DE "LA NOUVELLE PHILOSOPHIE" Ils ont comme l’ont dit « des lettres », ils ont fréquenté les grandes écoles prestigieuses de la rue d’Ulm ou Saint-Cloud. Ils ont sans nul doute la tête bien pleine. Mais, ne faut-il pas mieux l’avoir bien faite ? Comme l’a dit un grand philosophe avant eux. Ce n’est pas leur cas. Ce n’est pas par leur pensée qu’ils brillent. Celle-ci est un fatras des poncifs revisités de la propagande réactionnaire du capitalisme libéral « triomphant » et de la pensée unique. Non ceux-là ne sont pas des astres au ciel de notre siècle, mais de simples objets célestes artificiels. Tout juste s’allument-ils comme la lune de la lumière falote réfléchie de la connaissance acquise et de la pensée d’autrui. Louis XV interdisait l’encyclopédie et emprisonnait Diderot, eux voient à leur médiocrité ouvertes toutes grandes les portes de tous nos médias modernes. Ils ne brillent pas de la lumière intrinsèque de leur pensée propre mais de celle des « sunlights » de la surmédiatisation ».

    Ce sont les idéologues appointés du capitalisme libéral décomplexé et de la mondialisation. La tâche de ces philosophes d’aujourd’hui c’est d’emballer avec des mots trompeurs la régression de la pensée humaine. En opposition « aux philosophes des lumières, ceux-là sont les philosophes de la nuit revenue et de l’obscurantisme. C’est pourquoi j’ai pris, pour ma part, l’habitude de les appeler « les philosophes crépusculaires ». Leurs sécrétions mentales s’assimilent à la « pensée vespérale » d’une humanité sans lendemains.

    Alain Finkielkraut comme Bernard Henri Lévi ou Raphael Einthoven, appartiennent à cette lignée. Le pilier, ou plus exactement le temple qui fondent leurs élucubrations c’est la défense sans condition de l’Etat d’Israël contre la révolution nationale palestinienne. Regardez bien l’histoire de la genèse de leur courant de pensée et comment elle se rattache à la montée en puissance de la revendication nationale palestinienne et la réaction brutale d’Israël dans les années 1970. C’est à partir de cela que leur judéité exacerbé les a conduits à un renversement général des valeurs, et à la confusion totale de la pensée politique et philosophique.

    La philosophie fonctionne avec des concepts et des catégories. Eux ont fait avec celles-ci un véritable « melting-pot ».

    Ainsi le sionisme était-il jusqu’à 1945, et reste encore de nos jours, une doctrine politique minoritaire parmi les juifs eux-mêmes. C’est le croisement entre les circonstances historiques découlant de l’holocauste nazi des juifs, cette doctrine et les desseins dissimulés de l’impérialisme Anglo-saxon, qui ont permis au sionisme de trouver un exutoire dans la création d’un Etat Israélien en terre palestinienne. Or, de cette doctrine politique minoritaire ils font un concept identitaire du peuple juif », à telle fin que ne pas être sioniste ou se déclarer carrément opposé à cette doctrine ce serait être antisémite. Et ce point, l’Alpha et l’Oméga de leur cheminement intellectuel, conditionne et explique tout le basculement de leur pensée. La gauche anticoloniale qui a accompagné les combats émancipateurs des peuples coloniaux d’après la deuxième guerre mondiale, a pris fait et cause pour la revendication nationale palestinienne contre le colonialisme sioniste. Par voie de conséquence nos « nouveaux philosophes » ne pouvaient qu’exécrer celle-ci et de cause à effet, dans un enchainement fatal, souiller les combats qu’elle avait menés et les causes qu’elle avait partagées.

    C’est ainsi qu’au terme de la terrible guerre que la plus puissante nation du monde fit pendant dix ans à l’héroïque peuple vietnamien, ils osèrent souiller de leur opprobre la victoire de celui-ci au prétexte du drame des « Boat-People ». C’est Ainsi que les gardes somozistes, sicaires appointés de la dictature du même nom, furent affublés par eux du nouveau nom de baptême de « combattants de la liberté » quand financés par la CIA ils prirent les armes contre Daniel Ortéga et la révolution Nicaraguayenne.

    C’est ainsi que Fidel Castro héros de la Révolution Cubaine qui renversa le dictateur Batista, devint leur bête noire et « dictateur » lui-même.

    C’est ainsi qu’ils se firent contre la Serbie, et au nom de la lutte contre l’épuration ethnique les plus ardents partisans de la dislocation de la Yougoslavie eux qui ne voyaient rien à contester à l’épuration ethnique juive de la Palestine. C’est ainsi qu’ils devinrent les pires ennemis des régimes arabes laïques-progressistes, au prétexte que ceux-ci étaient les soutiens de la révolution nationale palestinienne, et par voie de conséquences, c'est ainsi qu'ils devinrent les alliés objectifs des horribles monarchies arabes rétrogrades et du Wahhabisme,

    C’est à sa valeur messianique pour le destin de l’humanité, que l’on apprécie l’intérêt d’un courant de pensée. Mesurée à cette aune, il ne fait aucun doute que du leur ne sortira rien de grand. Ils ne sont pas des encyclopédistes. Leur rêve à eux n’a rien de Prométhéen, il est plutôt « Plutonien ». C’est dans les enfers de la « décadence civilisationnelle » qu’’ils rêvent de nous précipiter.

    Monsieur Finkielkraut, défenseur « des valeurs morales » et sociales du capitalisme libéral, qui réduits les peuples à la misère et à l’assistanat est donc offensé d’être mal accueillit place de la République où se réunissent chaque soir les assemblées libres de « Nuits Debout ». Il ne manque pas de « souffle » Monsieur Finkielkraut. A moins qu’il ait perdu le sens des réalités et de la bienséance.

    Il s’émeut « le grand penseur » qu’une jeunesse qui vient juste de prendre conscience, que « droite/gauche, tout cela relevait d’un même système politique et institutionnel, et que c’est de système qu’il faut changer, ne veuille pas « débattre » avec lui. Mais quel intérêt aurait cette jeunesse qui veut changer de monde à discuter avec Alain Finkielkraut qui voudrait les convaincre que ce monde n’est pas si mal et qu’ils doivent se soumettre et capituler.

    La démocratie n’est-ce pas débattre entre courants de pensées qui s’identifient à un projet ou modèle social commun ? La démocratie grecque antique, mère des démocraties n’était pas autre chose. Les citoyens d’Athènes discutaient entre eux des affaires de la cité. Pas les esclaves. Et si ceux-ci s’étaient avisés de prendre part à la vie politique, croyez-vous que « les citoyens démocrates » ne les auraient pas éconduits, tout comme ceux de « Nuit debout » ont éconduit Monsieur Finkielkraut ? La révolution Française elle-même, fondatrice de la démocratie politique contemporaine ne commença-t-elle pas sa carrière sous le signe du suffrage censitaire ? L’Assemblée Nationale « autoproclamée, foisonnante de débats et de créativité comme l’on sait, discutait-elle vraiment avec les monarchistes qui voulaient maintenir l’état de choses existant ? Démocratique l’Assemblée-Nationale ? Qui le nierait ? Pourtant c’est par la terreur et les rigueurs de la guillotine qu’elle répondit aux aspirations de restauration monarchiste.

    Il n’y a pas de débat démocratique possible entre des courants politiques ou des classes sociales qui poursuivent des buts et desseins diamétralement opposés. Les « esclaves, les salariés, les dominés qui accepteraient comme cadre de « débat démocratique » celui que proposent les institutions de leurs maitres accepteraient en vérité l’état des choses existant et légitimeraient eux-mêmes leur propre aliénation et leur asservissement. C’est d’ailleurs là que réside le malentendu de la « démocratie moderne », qui veut entretenir le mythe d’un destin commun et indissociable des maitres et des esclaves. (L’Union Nationale »qu’ils nous prêchent, l’intérêt des entreprises serait celui des salariés, etc.)

    L’AGNEAU N’EST PAS TENU D’ENTENDRE LA RAISON DU LOUP.
    Aucun principe démocratique ne saurait l’y contraindre. La démocratie selon laquelle l’agneau serait obligé de discuter avec le loup des desseins de repas qu’il lui inspire n’a pas été encore inventée. Si l’agneau refuse de se faire manger par le loup, aucun argument démocratique, aucun référendum d’initiative populaire », aucune décision même majoritaire n’a la légitimité morale de l’y contraindre.

    Monsieur Finkielkraut a pris l’habitude à la pleine lune libérale de chanter avec les loups capitalistes. Il est prêt à justifier toute les exactions, tous les excès de ses maitres, dès lors que ceux-ci les justifient par la soif du profit, la « supériorité » civilisationnelle du capitalisme sur le collectivisme, du Dieu de la Bible sur celui du Coran, et par le droit inaliénable, garanti par Jehova, du peuple juif à occuper le « grand Israël ». Pourquoi voudriez-vous qu’une jeunesse promise en holocauste au capitalisme libéral sur l’autel du profit immédiat et de la « rentabilité », trouve le moindre intérêt à entendre cet idéologue réactionnaire patenté par les maitres du monde avec lequel il souhaitent en finir ?

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Vendredi 22 avril 2016.
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