Ça m’épate cet élan de « solidarité démocratique » qui se manifeste pour condamner « unanimement » les actes d’agressions ou de violences à l’égard de personnalités de l’État ou de certains élus. Cela ne prouve-t-il pas que malgré les oripeaux autoritaires dont elle se pare de plus en plus notre « démocratie » reste bien vivace ? Eh oui, ça n’est pas bien garnements de s’attaquer aux plus hauts responsables de l’État ou à des « élus » de la République.

Le réflexe d’autodéfense « démocratique » de la « classe politique » est donc bien manifeste. Mais pas apparemment celui de la moralité publique ni de la défense des libertés. Certains se signalent aujourd’hui pour condamner la tentative d’incendie d’une résidence de Richard Ferrand, Président de l’Assemblée Nationale. Mais je n’ai pas entendu les mêmes la semaine passée s’indigner de l’œil délibérément crevé de Christophe Rodriguez. Je n’ai pas entendu les mêmes s’indigner des 18 yeux délibérément crevés à 18 libres citoyens Français et des multiples mutilations et blessures infligées à quelques centaines d’autres. Je n’ai pas entendu les mêmes se dresser vent-debout contre les agressions liberticides du pouvoir qui sont-elles aussi des violences contre le peuple

Alors, bien sûr nous regrettons infiniment que les choses en arrivent là et condamnons cet acte de violence comme tous les autres Nous proposons même un remède pour que cela cesse et que l’on retourne à la paix civile : Cessez les violences contre le peuple, interdisez les armes de police sublétales, abrogez immédiatement tout l’arsenal de vos lois répressives, déposez sans attendre le Président Macron responsable au premier chef de cette épidémie de violence.

Si vous ne prenez de telles mesures, vos indignations partisanes contre certaines violences seulement seront vaines et non avenues, et d’autres faits, probablement plus graves, se produiront sans doute.