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  • LE DICTATEUR (Le danger de la France)

    LE DICTATEUR

    (Le danger de la France)





    Français parmi les français, j’ai fait bonne réception le 31 décembre au soir des « vœux » à la nation du « Président de la République ». .

    En disant « bonne » réception je n’émets aucun jugement de valeur sur sa prestation. D’autres l’ont fait pour moi, qui l’ont dite pitoyable, si l’on en croit les réactions quasi immédiates et unanimes de la presse de tous le spectre politique autorisé.

    « Bonne réception » je veux simplement dire par là que j’ai bien ouïe, et compris le message malgré les turpitudes dont son métier de trompeur l’oblige à tourmenter son langage.

    Moi qui ne regarde pas mes concitoyens de haut, avec condescendance et mépris, je ne doute pas un seul instant que les français dans leur ensemble, les « Gilets-jaunes » sur le qui-vive, les aient reçus de même et compris tout aussi bien que moi.

    Emmanuel Macron a dit en peu de mots : « qu’il était normal que les français soient mécontents puisque il faisait ce qu’il avait promis et qu’il le ferait jusqu’au bout. Il ne pouvait en effet formuler plus clairement ni avec plus d’arrogance, son mépris de l’opinion, et la brutalité de sa conduite.

    Je souhaite donc, lui adresser par le présent, retour à l’envoyeur, « les œufs pourris qu’il avait-eu l’impudence d’adresser à la Nation.

    Monsieur Macron c’est fait élire à la Présidence de la République Française en 2017par une tromperie et le recours à des méthodes licencieuses ( ?).Lui, ou son prédécesseur, (« si ce n’est toi c’est donc ton frère »), ses soutiens, ses sponsors, ses équipes, ont travaillé de longue main à mettre hors-jeu la candidature de Monsieur Fillon. Sortant des tiroirs un vieux dossier qui attendait depuis 12 ans le moment opportun de nuire. Certes nous n’avons jamais eu l’intention de féliciter François Fillon pour sa conduite déplorable, mais l’usage d’un tel dossier, si bien à propos, dans le tempo exact d’une campagne électorale ne souille-t-il pas plus encore ceux qui ont manigancé l’affaire et tiré les ficelles. Or, sans cette affaire Emmanuel Macron n’avait aucune chance de figurer même parmi les deux finalistes. Puis ayant ainsi « flingué » Fillon il s'occupât, avec des méthodes aussi peu glorieuses, de flinguer madame Le Pen. Il S’agissait alors de financement « supposés » d’emplois fictifs par le FN, et d’un odieux et insoutenable parallèle historique entre FN et Nazis.

    Instrumentalisation paroxystique de l’Histoire avec le dévoué concourt de « toutes les panzers-divisions médiatiques propriétés des Banquiers ses employeurs ». Lui et ses complices et enfin ses abusés appelèrent à voter pour lui au deuxième tour de cette élection afin de faire barrage à Madame Le Pen. Voilà les fondements fangeux sur lesquels Emmanuel Macron a bâtie sa « victoire » électorale de 2017.

    A-t-il cru vraiment que cela passerait inaperçu, que les français seraient assez bêtes pour être dupes jusqu’au bout ? Que nul ne lui demanderai des comptes ? Moi-même émettait le lundi 19 juin 2017, un an et demi avant que n’éclate le mouvement des « Gilets-jaune » : le pronostic « prophétique » que voici : « Le président de la République élu le 7 mai et l’assemblée nationale élue de 18 juin, qui procèdent d’ailleurs l’un de l’autre, sont illégitimes. Or, forts de leur majorité en trompe l’œil » ils vont vouloir frapper fort et vite, contre le monde salarial. La rue sera le théâtre bientôt de l’affrontement entre la légitimité usurpée et la légitimité populaire. » Une victoire usurpée, un viol de la démocratie, un « hold-up » du suffrage des Français, une élection par « effraction », un coup de force .Voilà tout ce qu’était en vérité sa prétendue si belle victoire, sauf une victoire démocratique. Plus de 66 % des suffrages ? Mais de combien de votants, et combien avaient voté pour lui en se faisant violence ? Il pouvait, il en avait envie, se gargariser de ce chiffre, s’illusionner sur les réalités, et avec l’aide des médias ses alliés, tenter à l’adresse de l’opinion profane de changer les vessies en lanternes. Mais ce genre de subterfuges, n’ont en général qu’un effet bien éphémère. La vérité à laquelle il a cru pouvoir se soustraire et que l’Histoire lui renvoie-telle un boomerang, est la suivante : Il n’a jamais été l’élu des Français, dès l’origine son accession à la magistrature suprême a été marquée du sceau de l’illégitimité.

    Depuis bientôt deux mois le mouvement des gilets-jaune empli l’actualité nationale. Un peuple d’esclaves qui ne compte pas pour lui, c’est réveillé et a pris la parole, dit ses souffrances et ses angoisses, mais aussi ces espérances et ces revendications. Or, les vœux que ce « Président » adresse à « ce peuple » sentent comme toujours la poudre et le mépris, ils sont une insulte aux démunis, ils sont une authentique provocation. Que peut-il ? Que cherche-t-il vraiment Monsieur Macron ? A mettre la France à feu et à sang ? A attiser les feux d’une guerre civile ? Aurait-il germé dans son esprit inquiétant l’idée de provoquer « une saignée » comme l’ont pratiqué maints pouvoirs dans notre 19ème siècle ?

    Brocardé par la rue en mai 1968, le Général De Gaulle, qui chaussait plusieurs pointures de plus que lui, il faut bien l’admettre, savait que sa légitimité était ébranlée et son autorité ombragée ; Il ne pensa pas alors un seul instant qu’il pourrait poursuivre la mission dont il se pensait investi à la tête de l’État, s’il ne refondait pas et « sa légitimité et son autorité ». Il eut recours pour cela à la « recette du référendum plébiscite » en mettant sa démission dans la balance. Il perdit le référendum et démissionna, blessé certes mais fier. Et la France a continué de vivre et d’assumer son destin sans lui.

    Emmanuel Macron se croirait-il plus indispensable à la France que le Général De Gaulle ? Son égo démesuré devrait le garder pourtant de revendiquer son appartenance à cette engeance* dont Clemenceau disait qu’elle remplit les cimetières ?

    Président illégitime son Honneur serait dans sa démission. Et si le mot « d’honneur » parle à sa conscience, ce serait le vœu que je lui adresserai pour cette année 2019, qu’il démissionne au plus vite.

    Or, je crains à le voir agir et à l’entendre parler qu’il s’obstine, qu’il ne tienne guère compte de ce vœu sincère que je forme pour lui. Alors je poursuis

    Première différence fondamentale avec Charles De Gaulle, il ne peut prétendre renouveler une légitimité qu’il n’a jamais eue.

    Mais la deuxième différence, et à coup sûr la plus importante, réside dans la vision de la France et de son peuple. Le Général De Gaulle qui tenait la France Historique en haute estime ne pouvait tout à fait mépriser son peuple. Pour Mr Macron la France n’est qu’un tiroir-caisse et les français des serviteurs. C’est pourquoi alors que De Gaulle assurait le 19 mai 1958 « Pourquoi voulez-vous qu'à 67 ans, je commence une carrière de dictateur ? » Il parait-lui à 41 ans disposé à embrasser une telle carrière.

    Il est par la vertu de nos institutions, et par l’usurpation de sa charge, le chef d’une République Présidentielle, qui s’apparente à une République consulaire plus que démocratique. Et, plutôt que de faire un usage pondéré des trop grands pouvoirs que lui donne la situation il a résolu de marcher au pas de charge sans la moindre prévenance pour ce qui nous reste d’institutions démocratiques et en dépit de l’opinion publique et du bon sens. L’usage immodéré qu’il fait de la charge qui lui a échu, démontre l’étroitesse de ses vues et la rigidité de son personnage, le disqualifie définitivement.

    Qu’elle que soit son intention réelle, il est apparent que cet homme est devenu le danger de la France, dont celle-ci doit se débarrasser au plus vite.

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Jeudi 4 janvier 2019.



    * Les imbéciles.
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