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  • GILETS-JAUNES, ACTE 5

    GILETS-JAUNES, ACTE 5



    Nous l’avons dit hier, et nous ne sommes pas seuls, nous appelons demain, samedi 15 décembre, tous les « gilets-jaunes » et tous les français qui soutiennent le mouvement, à prendre part à un 5ème Samedi de manifestations pacifiques.

    Le pouvoir politique, sourd à notre colère a répondu à nos manifestations pacifiques par la violence policière dans le but d’en réduire la portée en décourageant de nombreux manifestants potentiels, voire de discréditer notre mouvement aux yeux de l’opinion. La manœuvre a raté pour l’essentiel. Le mouvement des Gilets-Jaunes bénéficie encore d’un large soutien populaire.

    Les violences policières, ou celles, émanent de forces occultes ne doivent pas nous dissuader au contraire de prendre une part toujours plus grandes aux manifestations. Renoncer ce serait accorder la victoire à ce pouvoir véreux et ce Président honni.

    Manifester pacifiquement face à un débordement de forces policières qui entravent ou interdisent de facto notre droit sacré de manifester, cela implique de « relever le gant », c’est-à-dire de s’équiper pour se protéger, et d’opposer à cette violence notre autre droit sacré de « légitime défense citoyenne » ?

    Lors de son intervention du lundi 10 décembre le Président de la République, par-delà un « mea-culpa » de comédie est en vérité resté égal à lui-même, droit dans les bottes du dictateur, et méprisant à l’égard du peuple. Si quelques instants certains ont hésités prenant au sérieux son prétendu tournant social, ils n’ont pas tardé à se raviser en comprenant qu’il ne s’agissait que d’ignominieux tripatouillages par lesquels Emmanuel Macron sommait les Français modestes de « se payer eux-mêmes » (sur leur propres deniers). Alors la légitime colère n’a fait que croitre, la détermination se renforcer, et les raisons de manifester à nouveau ce samedi 15 décembre ce sont faites plus impératives encore.

    Tous les responsables gouvernementaux et les grands médias vendus se sont mis en devoir de nous convaincre de l’authenticité du « Mea-culpa » de Macron et de la réalité du changement de posture du gouvernement. En vain !

    Personne n’y croit. Mais voilà qu’un évènement dramatique se produit à Strasbourg, un attentat terroriste, une fusillade qui a fait 4 morts et de nombreux blessés. Et aussitôt le pouvoir s’empare de l’évènement pour nous dissuader de manifester, nous faire taire. On devrait, disent-ils, observer une pause, voire rentrer dans nos foyers, par respect des victimes, pour laisser travailler la police, pour ne pas rajouter la violence des « manifs » à la violence des terroristes, pour ne pas surcharger de travail les forces de l’ordre déjà fort occupées à gérer la menace terroriste, etc.

    Balivernes ! Foutaises ! Nous avons déjà répondu à ces arguties malhonnêtes à plusieurs reprises lors des attentats du « Bataclan » ou ceux de Nice, toujours la même réponse que nous réitérons aujourd’hui : « Non ! Nous refusons l’Union nationale » qui n’est qu’un subterfuge pour nous faire taire. Nous partageons la douleur des victimes de l’attentat de Strasbourg et versons avec elles des larmes amères. Ce ne serait pas les honorer pourtant que de se taire, de passer sous les fourches caudines de la dictature « Macronniste » qui voudrait par la tromperie et la répression venir à bout de la colère populaire.

    Car, n’a-t-on pas dit en 2015, au temps de l’attentat de Charlie Hebdo, que les terroristes étaient les ennemis de la démocratie et que se taire serait leur donner raison ? Ne répète-t-on pas encore aujourd’hui après l’attentat de Strasbourg que la vie continue qu’il faut garder la tête haute et ne pas donner raison aux terroristes en nous terrant chez-nous. Alors, pourquoi devrait-il y en aller différemment des « Gilets-Jaunes » et de la colère populaire ? Pourquoi devraient-elles se taire et rentrer chez elle ?

    Vous voyez chers amis, citoyens et camarades que cela ne tient pas debout. Qu’il ne s’agit que d’odieuses arguties dont se saisissent opportunément le pouvoir et ses supplétifs pour tenter d’annuler notre mouvement.

    Voilà un motif supplémentaire de hargne et de détermination. Voilà une raison de plus de manifester ce samedi plus nombreux que jamais.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Vendredi 14 décembre 2018.
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