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  • VIOLENCES ? QUI VA PAYER LA FACTURE ?

    VIOLENCES ? QUI VA PAYER LA FACTURE ?



    Ça c’est l’argument foireux des pouvoirs publics avec l’idée insolite qu’ils vont réussir avec pareille argutie à retourner l’opinion contre « les gilets-jaunes ».


    Retourner l’opinion contre « les gilets-jaunes » ? Mais les gilets-jaunes, portés ou ostensiblement arborés de multiples façons, c’est le peuple de France quasi entier. Retourner l’opinion cela reviendrait pour ce peuple à porter le gilets-jaune et à se tirer soi-même une balle dans le pied. Retourner l’opinion cela signifierait retourner le peuple contre le peuple. C’est possible en le divisant, mais ce n’est pas aisé.


    Diviser pour régner. Diviser pour retourner une partie du peuple contre l’autre, afin que la lutte fratricide du peuple divisée remplace la lutte « Tous ensemble » contre un pouvoir pourri et honnit. Et la ligne de fracture la plus facile à provoquer est bien entendu celle entre « violents » et non-violents », entre ceux qui se livrent à des déprédations et ceux qui craignent de payer la facture.


    Mais cette fracture n’a pas de sens, car les gilets-jaunes l’ont vécu, ressenti et donc compris : Les véritables fauteurs de violences sont le pouvoir politique lui-même et ses forces dites « de maintien de l’ordre » et supplétives. Les gilets jaunes ont compris qu’en faisant croitre la violence le pouvoir avait pour finalité d’apeurer la population pour qu’elle ne soutienne plus le mouvement et de scinder celui-ci pour l’affaiblir par des querelles intestines.


    Les Gilets-jaunes ont compris qu’ils devaient tenir les deux bouts, les manifestations des métropoles nonobstant les violences qui les émaillent et le mouvement « pacifique » et bon enfant de la province profonde. Ces deux jambes du mouvement doivent marcher de pair(e). Leur querelle sonnerait le glas de cette fantastique mobilisation populaire.


    Le mouvement des gilets jaunes a besoin des regroupements et des « actions pacifiques » de province, qui assurent « sa profondeur stratégique » son appuis populaire, son renouvellement, sa créativité et sa richesse.


    Mais il a besoin aussi des coups de « bélier » des manifestations dans les métropoles, pour ébranler les certitudes du pouvoir et défendre le droit sacré de manifester, cela quel que soient les dispositifs d’interdiction et le niveau de violence engendré par les actions policières.


    Le droit de manifester est un droit sacré, un fondement de la démocratie. Un peuple ne peut s’en laisser priver. Et si pour le défendre il lui faut affronter des violences policières, alors il est un autre droit sacré, qui ne se marchande pas, auquel il est fondé d’avoir recours, c’est : « la légitime défense citoyenne ».


    Les citoyens pacifiques qui se rendent aux manifestations, le font les mains vides, sans armes ni « armes par destination ». C’est pourquoi en cas d’agression par les forces répressives de l’Etat policier il est compréhensible qu’ils puissent pour se défendre contre des hommes abondamment armés et bien entrainés, s’emparer de ce qu’ils ont sous la main (grilles d’arbres, pavés, mobilier urbain). Le souhait de manifester pacifiquement n’implique en rien que quiconque doive subir comme des moutons la violence qui lui est faite. L’Etat qui fait usage de la force pour interdire de facto le droit de manifester n’est déjà plus tout à fait un Etat démocratique. Cette circonstance justifie la volonté de résistance » populaire et la détermination à faire face par les moyens qui lui sont propres à cette violence qui lui ait imposée. Cela entraine bien sûr des déprédations regrettables, dont sont en vérité seuls responsables les forces d’agressions et le pouvoir politique qui les commandite.


    Quant aux pillages et casses inconsidérées de vitrines automobiles et magasins, sans raison en rapport avec les besoins de la «légitime défense citoyenne », ils sont à proscrire. Mais ils ne sont pas le fait des « gilets-jaunes », ils sont le fait tantôt de forces supplétives du pouvoir politique dans le but de discréditer le mouvement, tantôt de « hordes » de jeunes déclassés en colère venus de nos banlieues. Mais là encore les pouvoirs publics sont seuls responsables. Responsables bien sûr lorsqu’il s’agit des actions de leurs propres forces supplétives, mais responsables également quand il s’agit de bandes venues des cités périphériques. Ne résulte-t-il pas ces phénomènes de la grande précarité et de la misère extrême que les responsables politiques et économiques ont répandus depuis plus de quarante ans dans les « quartiers défavorisés » de nos grandes villes ?


    Il y a parfois quelques gilets-jaunes qui veulent s’interposer. Ce n’est pas leur boulot. C’est le boulot des effectifs de polices. Il ne faut pas se comporter en auxiliaires de la police d’un Etat qui nous agresse. Ce serait la plus sûre façon de faire partir le mouvement des gilets jaunes « en quenouille »


    Eh oui, mes chers amis, citoyens et camarades « Gilets-jaunes », il est rare dans l’histoire qu’un mouvement, quel qu’il soit ait fait plier un Etat sans devoir faire face à la violence imposée par celui-ci.


    Les « Gilets-jaunes » considèrent que certains « touchent trop » se gavent, pendant que d’autres ne touchent pas assez », crèvent la misère. Formulé autrement cela signifie que les gilets jaunes revendiquent un autre « partage des richesses ». Or les riches ne veulent pas partager. L’Etat, le personnel politique, les médias, les forces répressives leur appartiennent, leur obéissent. Ils ne peuvent consentir à partager que contraints. Mais avant cela ils sont prêts aux pires exactions et violences contre le peuple. Le peuple lui qui s’est redressé et revendique fièrement est entièrement fondé à se défendre et l’on ne doit pas avoir honte de réagir comme il convient à cette violence qu’on nous applique.


    Une telle situation de conflit engendre des dégâts, certes regrettables mais quasi inévitables, qu’il faudra bien payer effectivement. Si nous parvenons à nos fins, si nous faisons plier l’Etat des riches, si nous inventons la nouvelle République démocratique et populaire dont nous rêvons, c’est à Monsieur Macron, à ses acolytes et aux banquiers qui l’avaient portés au pouvoir que nous présenterons la facture

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