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  • MACRON, LA PROVOCATION

    MACRON, LA PROVOCATION


    « Trou… » a parlé. Son discours est une insulte à la mobilisation des « Gilets jaunes » et une provocation au peuple qui souffre.

    Rien ne changera à la fiscalité des carburants, au prétexte fallacieux des enjeux écologiques. FALLACIEUX ! Nous l’avons dit et explicité plusieurs fois et la grande majorité des gens mobilisés l’ont compris par ailleurs, ce n’est donc pas la peine de nous répéter, les motivations écologistes ne sont en la circonstance qu’une machine de guerre pour éroder le pouvoir d’achat des plus modestes.

    Macron promet un « accompagnement social ». Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu’il n’est pas question de rendre du pouvoir d’achat aux salariés. Que l’on va continuer de les appauvrir, de les précipiter plus encore dans la misère. Et afin d’éviter qu’ils se mettent trop en colère on va faire « du saupoudrage social », de l’assistanat. Comme certains sont contraints pour manger de s’adresser au restaurant du cœur, ils seront contraints aussi d’aller mendier des « chèques carburants ». Ce n’est pas cela que veulent les gens, ce n’est pas cela que veulent les gilets jaunes. Ils veulent vivre décemment de leurs propres revenus. Ce sont des commerçants, des artisans, des salariés, des agriculteurs, des travailleurs privés d’emplois, ils veulent vivre dignement et la tête haute et reçoivent comme une injure « la charité d’Etat » de Macron.

    D’autant plus que «Monsieur le 1er consul » botte en touche. Il ordonne un « volet social » et s’en décharge aussitôt sur les régions qui souffrent déjà des réductions de dotations de l’État. Alors que feront les régions, elles augmenteront d’une manière ou d’une autre leur propre fiscalité et c’est encore nous qui paierons. Que les pauvres se démerdent entre eux, qu’ils partagent leur misère, voilà ce que Macron a dit en résumé sur ce sujet.

    Emmanuel Macron a répondu entièrement à côté. Ce qui est une marque de dédain insupportable pour ceux qui posent les questions. Une seule fois sur un point limité, il parait être dans le sujet. « Nos concitoyens disent que la baisse des prélèvements ne va pas assez vite, il va falloir voir comment accélérer. » Or, il s’agit là d’un piège abominable tendu aux salariés. Les prélèvements sur salaire sont les outils de financement des retraites, de la santé, de la famille, si on les réduits il va de pair que l’on réduira le niveau des prestations. Baisser les charges sur salaire revient à nous faire nous payer nous-même. Ce sont les revenus qui doivent augmenter et non les prélèvements baisser.

    Macron ouvre le dialogue ? Une délégation « autoproclamée des Gilets Jaunes » sera reçu, mais pas par lui-même, par François de Rugy, son ministre de l’écologie. Cette passe de « muleta » est elle aussi ordurière de la part de celui qui est encore pour peu le chef de l’État. Ordurière car c’est une manière de minimiser l’impact du mouvement, ordurière car lorsque les revendications portées par les gilets Jaunes, Fiscalité des carburants, niveau des prestations sociales, salaires, fonctionnement de la démocratie, relèvent à n’en pas douter, du chef de l’État et du Ministre des Finances, il renvoie les protagonistes à un simple échange avec le Ministre de l’écologie ce qui est une manière d’opposer une fin de non-recevoir aux revendications des « Gilets Jaunes ».

    La délégation qui se rendra cet après-midi à l’invitation de Mr De Rugy va commettre une faute grave contre le mouvement que ses membres ont en partie initié. Car c’est une faute rédhibitoire d’accepter « l’écologie comme cadre imposé de la discussion », ce qui implique que celle-ci ne pourra porter que sur les mesures envisagées de « la transition écologique » c’est-à-dire précisément les motifs que le gouvernement invoque pour nous taxer toujours plus. En toute logique, dans ce cadre contraint, la délégation aurait dû décliner l’invitation.

    Emmanuel Macron et entièrement hors sujet. Sa désinvolture et son mépris s’apparentent à de la provocation. Il doit-être destitué au plus vite. La sécurité des Français en dépend.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi27 novembre 2018.
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