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  • MACRON : LA LANGUE POURRIE

    MACRON : OU, LA LANGUE POURRIE

    « Le piège du dialogue selon Macron »

    Emmanuel Macron s’’est dit ouvert au dialogue avec « les Gilets jaunes ».

    Dans la langue des macrons, ces androïdes autosuffisants et condescendants, « dialogue » veut dire, je vous reçois, je vous écoute, (pas trop longtemps tout de même. Il n’y en a pas besoin pour se rendre compte que « vous n’avez rien compris ? Ce qui d’ailleurs est fort naturel pour des « Gaulois illettrés et sans costard ») Puis je vous explique. Après quoi vous pouvez repartir comme vous êtes venu, moi je continuerai à tracer ma route sans rien changer au cap que je me suis assigné.

    Au demeurant dialogue, dialoguer, c’est discuter, débattre, bavarder, « se tailler une bavette », sans conséquences, sans obligation, sans la moindre nécessité d’aboutir à un quelconque constat commun ni au moindre accord même à minima.

    Dialoguer n’est pas « négocier ».

    Mais dialoguer avec plus d’un million et probablement bien d’avantage de « Gilets jaunes », c’est impossible. Il faut des « représentants », des « délégués », des « députés », peu importe comme on les nomme, des individus qui incarnent le mouvement.
    C’est à cela qu’ils voudraient en arriver.
    C’est à cela qu’ils voudraient contraindre les « gilets jeunes ». Réduire leur mouvement de plusieurs millions de citoyens à quelques « trognes » qu’ils pourraient, ils l’espèrent peut-être, plus facilement « manipuler », « intimider », voire même « acheter ».
    C’est à cela qu’ils voudraient en arriver.
    Les quelques représentants « désignés », (en vérités « auto-désignés », ou parachutés, car une désignation véritable par le mouvement exigerait la structuration préalable de celui-ci afin de procéder à une campagne électorale permettant de connaitre des candidats à une élection), ainsi bombardés « représentants » d’un mouvement aussi vaste et multiformes, reçus à l’Élysée ou dans un ministère « sous les ors de la République » comme l’on dit, pressés par les centaines de journalistes, des dizaines de caméras, se changeraient rapidement, de simples "portes paroles" de circonstances en de véritables "figures de proues", en leaders", en "chefs" imposés par on ne sait qu'elle main invisible. Et, bien entendu les médias et la presse "people" se chargeraient de piloter cette métamorphose.

    Or, rien n'est plus dangereux pour la survit et la réalisation des objectifs d'un tel mouvement que ce genre "de chefs" qui auraient dès-lors la faculté de le discréditer ou le tuer. . Voilà en quoi consiste le piège du prétendu dialogue de Macron.

    Mais au fait, quel besoin a-t-on de « dialogue » ?

    Aucun !


    Les gilets jaunes sont descendus dans la rue pour exiger l’inversion de la politique fiscale des carburants et ont fait entendre à cette occasion toute la souffrance des plus défavorisés. Il n’y a besoin d’aucun dialogue en la circonstance. Les choses sont simples. Le Président de la République et son gouvernement ont une alternative devant eux :

    1) Reculer, lâcher du lest, réduire sans attendre le montant de la « TIPP », augmenter les salaires et les prestations sociales

    2) Ou bien partir.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr » Mercredi 21 novembre 2018.
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