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  • MACRON DÉGAGE !

    MACRON DÉGAGE !




    La cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre. La grogne monte. Le Président des riches vacille.

    Nous sommes, salariés, ouvriers, fonctionnaires, chômeurs, « errêmiste », retraités, agriculteurs, petits commerçants, professions libérales, tous logés à la même enseigne pour un pouvoir politique dont le but est de réduire les revenus du travail pour accroitre ceux du capital (rentabilité des entreprises).

    Ce pouvoir frappe tous azimuts, les acquis sociaux, raye le code du travail, détruit les statuts des cheminots, des fonctionnaires, précipite la quasi-totalité de la population laborieuse dans la précarité, déstructure les professions, « ubérise » le monde du travail, et ponctionne toujours plus le pouvoir d’achat des petites gens, augmentation de la CSG, augmentation des prix du gaz et des carburants. Les coups pleuvent. Les victimes avalent les couleuvres, puis serrent les dents de rage, les poings de colère. Or voilà, c’est le syndrome de « la goutte d’eau qui fait déborder le vase », que cette colère se cristallise à propos de l’augmentation des carburants.

    Certains, cyniques et faux amis, voudraient faire culpabiliser ceux qui osent enfin protester. Il faudrait que nous fassions la fine bouche : « C’est un mouvement d’extrême droite », « ils veulent payer moins cher le carburant pour en consommer et polluer plus », etc.

    Pour ma part, quand la colère populaire prend forme et s’exprime, je suis avec elle, je suis solidaire, je suis concerné. Qu’elles que puissent être les limites et incertitudes du mouvement « des gilets jaunes » qui grandit, sa légitimité n’en est pas moins incontestable et j’adhère totalement.

    Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement légitime :

    Certes, certains écologistes n’ont eu de cesse depuis des années de justifier toutes les taxes qui grèvent le pouvoir d’achat des classes populaires. Les gouvernants se sont emparés de cette conscience écologiste dévoyée pour justifier par des motifs de lutte contre la pollution la fiscalité des carburants qui est responsable des prix faramineux atteint par ceux-ci. Mais quelque en soit la justification, la réalité est toute autre. Il s’agit rien moins que d’un racket fiscal opéré sur tous pour redistribuer au plus riches.

    Que fait l’État de l’argent public ainsi capté, à la pompe, aux péages d’autoroute, par des milliers de radar, etc. ? Il parait par exemple "qu’il en consacre 21 % à la reconversion énergétique ». Des primes à la casse de véhicules quasiment neufs ou en tout cas tout à fait fiables encore. On proteste contre l’obsolescence programmée pratiqué par les industriels, et l’on devrait louer cette obsolescence législative, la plus idiote qui soit, décrétée par la loi. Des primes à la conversion pour l’achat de véhicules plus modernes et censés être moins polluants. Celles-ci sont données à l’acheteur qui se croit ainsi soutenu, et pourrait dans un premier élan se sentir redevable de la générosité de l’État. Mais ces primes que l’État distribue, c’est quoi en vérité ? C’est l’argent du racket qu’il a organisé en amont à la pompe, le long de nos routes. Ils nous payent des primes avec une partie de notre propre argent qu’ils nous ont ponctionné à tous. Et où-aboutit-cet argent qui ne fais que transiter par l’acheteur de véhicule ? Dans les immenses caisses et coffres forts des constructeurs automobiles.

    Ils donnent des primes aux acheteurs ? ARNAQUE ! Pure manip, simple tour de bonneteau. Ils versent en vérité l’argent public à flot dans les caisses des industriels pour gonfler le salaire de Carlos Ghosn, les dividendes des actionnaires. Toutes ces primes : « à la casse », « à la reconversion », et autres « Jupettes » ne sont en vérité que des moyens d’incitation productivistes pour soutenir artificiellement l’activité de l’industrie automobile. Et qui paye cette généreuse politique de cadeaux aux plus riches ? Vous, toi, moi lui… Et c’est pour cela et non pour lutter contre la pollution que les prix des carburants augmentent.

    Ce qui est vrai avec les carburants l’est tout autant dans bien d’autres domaines comme les prix généraux de l’énergie, ou toutes ponctions opérées sur les salaires, les retraites, les revenus sociaux, les dépenses de santé, les cotisations sociales, dont les gains ne font que gonfler les revenus du capital, les dividendes servis aux actionnaires, les salaires faramineux des patrons du C.A.C. 40, et les parachutes en or massif.

    Alors, d’où que vienne la réaction et qu’elle qu’en soit la forme, elle est la bienvenue et pour ma part je ne ferai pas la fine bouche. Je suis sur ce coup « Gilet jaune » Je participerai aux blocages des routes Le 17 novembre.

    Maintenant, si on peut faire plus et mieux, si à partir du 18 on occupait au finish la place de la concorde en scandant « Macron dégage ! » promis, j’en serai aussi.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi 6 novembre 2018.
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