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  • MACRON, LE CHOIX DES PREUVES

    MACRON, LE CHOIX DES PREUVES


    A quoi ça peut-il servir d’autre les preuves qu’à établir la preuve devant un tribunal, l’opinion publique ou un quelconque auditoire, de la véracité des faits que l’on allègue ? Mais pour prouver des faits ou sa bonne foi encore faut-il faire état des preuves que l’on possède. Rien ne sert de les garder par devers soi. Des « preuves » que personne ne voit ne prouvent rien du tout.

    Emmanuel Macron a affirmé le 12 avril qu’il était en possession « des preuves » de l’attaque chimique supposée de Douma et de la responsabilité de Bachar Al-Assad dans la réalisation de celle-ci. Nous avons toujours dit pour notre part, et cela depuis fort longtemps, que toutes les attaques chimiques, prétendues ou réelles, imputées à Damas, n’étaient que des provocations ou des mises en scènes, fomentées par les services secrets occidentaux et leur complices du terrain, pour justifier l’agression contre la Syrie et le régime laïque du Baas syrien.

    Mais nous ne sommes pas obtus nous. Alors si Emmanuel Macron qui dit posséder de telles preuves irréfutables des attaques chimiques et de l’implication du régime de Bachar Al Assad, daignait les produire au jugement de ses concitoyens, sur le champ, en un instant, nous changerions notre jugement du tout au tout.

    Le Président Poutine a demandé à Emmanuel Macron de lui transmettre les preuves en sa possession. Mais Macron a refusé au prétexte que « c’est un secret » et que de plus « ce n’est pas le sien ». Stratagème très spécieux et désuet n’est-ce pas ?.

    Jean-Luc Mélenchon l’a dit aujourd’hui à Marseille où il manifestait : « Si Macron a des preuves il faut qu’il les montre ».

    Au sens du droit et de la justice, refuser dans le cas d’espèce de produire les preuves que l’on détient, cela s’appelle de « la rétention ou de la dissimulation de preuves de crimes contre l’humanité » susceptible je le suppose de poursuites devant le Tribunal Pénal international (TPI). En tout état de cause il est bien présomptueux le chef d’État qui prétend que son opinion publique devrait le croire sur parole et adhérer aux forfaits qu’il fomente, alors qu’il refuse de lui faire connaitre les preuves qu’il prétend détenir des crimes supposés d’autrui par lesquels il justifie sa conduite.

    Quant au bon sens populaire il nous dicte cette maxime : "DES PREUVES DONT ON NE PEUT, OU NE VEUT PAS, FAIRE ÉTAT NE SONT QUE DES MENSONGES QUE L’ON NE VEUT PAS AVOUER."

    Tant et si bien qu’à défaut de faire rapidement et publiquement état des preuves qu’il détient (ou pas) de l'attaque de Douma, Emmanuel Macron ferait alors la preuve qu’il n’est qu’un fieffé menteur.



    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Samedi 14 avril 2018.
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