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  • LE COMPLOT (Un instrument de l’Histoire entre « complotisme » obsessionnel et angélisme béat.)

    LE COMPLOT*
    (Un instrument de l’Histoire entre « complotisme » obsessionnel et angélisme béat.)


    La théorie de complot ? L’air goguenard et le sourire entendu, il est facile de tourner en dérision ceux qui s’y prêtent. Nous avons en France des spécialistes de cet exercice, tel Caroline Fourest qui s’est illustrée en réalisant en 2013 une émission de télévision spéciale toute entière consacrée au sujet. Les pauvres types, les benêts, les malades, ils le voient partout et ne peuvent comprendre l’histoire qu’à travers le prisme « du complot ». C’est vrai, c’est une déviance de la pensée, c’est un naufrage de la raison. On parlait surtout antan « de la vision policière de l’Histoire ». C’est vrai c’est une forme de paranoïa. L’histoire s’explique par bien d’autres facteurs « historiques » culturels, religieux, géographique, climatologiques, géopolitique, économiques, militaires, et j’en passe…

    Mais est-ce à dire que le complot n’existe pas, qu’il n’y a jamais de complot ? L’actualité brûlante démontre me semble-t-il le contraire.

    Affaire Skripal ! La Russie conteste la responsabilité que lui imputent l’Angleterre et les USA, soutenus, comme un seul homme, par tous leurs vassaux occidentaux.

    Soit, je veux bien adhérer, croire à la thèse Russe. Dans ce cas cela signifie que l’affaire a été conçue et monter tout exprès par des services secrets occidentaux à des fins de provocation contre la Russie. C’est d’ailleurs ce que laissent clairement entendre plusieurs articles parus dans ces pages (sputniknews.fr »). Dans ce cas il s’agirait donc bien « d’UN COMPLOT ».

    Et, nonobstant la « révolution Tunisienne », ne faut-il pas convenir avec le recul que « le printemps arabe » lui-même relève plus d’un complot ourdit par l’occident impérialiste que d’une réelle prise en charge de leurs destinées par les peuples arabes ?

    Pourfendre « le complotisme », en tant que méthode de lecture de l’Histoire, soit c’est utile et nécessaire, mais il faudrait voir à ne pas tomber dans la déviance opposée celle de « l’angélisme béat ». Le, les complots existent bel et bien, ce sont des instruments de l’histoire dont les gouvernements usent sans ménagement, même si ce constat ne justifie en rien « le complotisme » qui est autre chose, une doctrine simplificatrice de l’Histoire.

    Le moins que l’on puisse dire à propos de l’article ci-dessus, (Et si l’assassinat de Kennedy et le 11/9 avaient été orchestrés par la haute finance US ?) c’est qu’en pleine affaire Skripal, les auteurs ont mal choisit leur moment.

    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Samedi 7 avril 2018.

    * Cet article est une réponse à un à un article paru ce jour sur le Site "sputniknews.fr"

    [JUSTIFIER]

    « COMPLOTISME » NON, COMPLOTS OUI !

    (Complément à l’article précédent 9/4/2018.)

    Nous avons écrit ce petit article ci-dessus, il y a deux jours pour disputer les pourfendeurs du « complotisme ». Non pas qu’ils aient tort de combattre une déviance de la pensée politique qui n’analyse des évènements du monde qu’à travers le prisme déformant du « complot ». Mais parce qu’eux-mêmes choient dans la déviance inverse, celle d’un angélisme béat, aveuglant et bêtifiant.

    Si le complotisme doit être combattu, avons-nous convenu, les complots n’en existent pas moins et sont des instruments usuels de l’action politique des gouvernements. Et nous citions à l’appui la brûlante et incontestable l'actualité de l’affaire Skripal. Or, voilà qu’une autre surgit tout aussitôt, celle de l’improbable mise en scène si mal ficelée d’une prétendue « nouvelle attaque chimique de Bachar al Assad » qui n’est qu’un prétexte grossièrement fabriqué pour justifier une très prochaine attaque américano-occidentale contre le régime syrien et ses soutiens. Alors, si cela n’est pas un complot, qu’est-ce ?

    C’est un complot ! «De telles allégations portées par les États-Unis et certains autres pays occidentaux révèlent un nouveau complot (souligné par nous. NDLR) contre le gouvernement et le peuple syriens. » C’est ce qu’a déclaré Bahram Ghassemi porte-parole de la diplomatie Iranienne.



    P.S. le 9 avril 2018 ;
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