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  • LÉGITIME DÉFENSE, STOP RACKET !

    LÉGITIME DÉFENSE,
    STOP RACKET !


    Votre salaire mensuel vient d’être viré sur votre compte bancaire et sur votre trajet vous êtes allé, sortant du boulot, tirer 300 euros au guichet automatique. Rentrant chez vous, au coin de la rue sombre, un petit truand vous surprend pistolet au poing et exige de vous que vous lui donniez 200 euros. Il est armé, vous faites le bravache « comme mézig » : « c’est un vrai ton machin ? » et il vous répond du tac au tac : « tu veux qu’on essaye ? » Bravache un peu mais pas fou. On ne la ramène pas devant une arme, surtout quand on est désarmé soi-même, et même pour un petit salarié 200 euros après tout, ça n’est pas trop lorsqu’il s’agit d’acheter sa vie. Vous obtempérez donc.

    Le mois suivant, afin de ne pas être repéré, c’est le matin en allant au travail que vous prenez vos 300 euros mensuel d’argent liquide. Mais en soirée rentrant chez vous vous avez la surprise de trouver le même bandit sur votre chemin. Là vous commencez à vous énerver vraiment. « Tu m’as déjà fait le coup le mois passé, ça ne va tout de même pas recommencer chaque mois ? » Justement si » réplique-t-il. « Chaque mois, c’est mon plan, tu vas me donner 200 euros » « Je vais porter plainte » avisez-vous. "Tu tiens à la vie ? Alors amuse toi à ça, je sais qui tu es, où tu habites, je connais ta femme et tes enfants. » « Je vais changer de tactique, je ne tirerai plus d’argent au guichet automatique ». « Non, non, pas de ça non plus, tu tireras chaque mois tes trois cent euros ou plus au guichet automatique et tu m’en donneras 200 bien gentiment. » « Tu sais que je tire 300, alors pourquoi ne m’en demandes tu que 200 ? ». « Je préfère miser sur la longueur et la régularité de ta contribution, je sais que tu as besoin d’argent liquide sur toi, alors je t’en laisse un peu. Et puis si je t’en prenais trop tu n’irais plus travailler. C’est mon intérêt bien senti que tu bosses, touche un salaire et puisse m’en refiler une côte part. Tu devrais même me remercier, 200euros, c’est raisonnable n’est-ce pas ».

    Vous allez porter plainte malgré les menaces à peine voilées. Mais les mois passent et votre racketteur est toujours présent au rendez-vous surprise dont il fixe les modalités la date et l’heure lui-même. Quand donc « les chats fourrés » mettront-ils la patte dessus ? Vous commencez à vous impatienter. Vous décidez enfin de vous rebeller.

    Le petit larron a pris une bien sale pente eu égard aux règles de son métier. Le « cave » que vous êtes à ses yeux s’est tellement couché, a été si docile depuis 10 mois déjà, qu’il vous prend vraiment pour « un lapin » et rien de plus. Vous vous procurez une arme, il ne s’y attend pas, vous le surprenez, le blessez aux jambes et le livrez à la police. C’est de la « légitime défense ».

    Eh oui, nul homme n’accepte d’être racketté ainsi. Sa patience a des limites.

    Or, que vous disent les larrons du gouvernement ? Qu’ils vont vous taxer de 30 à 60 euros par mois de CSG supplémentaire, soit 360 à 720 euros annuel.

    Qu’ils vont vous taxer encore 200 euros annuel sur les prix des carburants.

    Qu’ils vont, en liquidant les régimes particuliers de retraire, vous subtiliser 200 euros par mois en moyenne.

    Qu’en liquidant le statut des cheminots ils vont pourvoir taxer les salaires de ceux-ci d’au moins autant.

    J’en passe, ce ne sont que quelques exemples d’actualité brûlante.

    Certes ses larrons là sont bien armés, ils disposent de l’autorité de l’État incarnée par des forces de police et de gendarmerie considérables, ils compte avec la collaboration des organes de propagande, que sont les médias et la presse, qui tentent de vous intimider, qui prétendent que ça ne sert à rien de porter plainte, et que toute contestation est vouée à l’échec.

    Oui, vous vous êtes laissé détrousser plus d’une fois. Oui vous avez courbée l’échine et subit leurs brimade. Mais vous en avez « marre ». Vous allez les surprendre.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr » Mercredi 21 mars 2018.
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