• bouton partage

  • LA VICTOIRE EN MENTANT

    LA VICTOIRE EN MENTANT

    Ce soir « France 2 » (la voix de son maître) consacre une émission à la Syrie et à Bachar Al-Assad. C’est Laurent Delahousse qui officie. Le mot n’est pas choisi au hasard.

    L’Occident impérialiste, tout particulièrement la « Troïka » États-Unis, Royaume-Unis, France, se sont déconsidéré dans cette affaire. Ne redoutant pas de soutenir les groupes islamistes radicaux, ils ont créé puis prolongé une situation de guerre civile qui a fait, semble-t-il, plusieurs centaines de milliers de morts et engendré des destructions considérables.

    Soutenu par la Russie de Vladimir Poutine, la Syrie Laïque de Bachar Al-Assad a résisté aux hordes barbares des « intégristes musulmans dépêchées par l’Arabie Saoudite et le Qatar alliés de l’Occident. Au prix de sacrifices énormes et d’une obstination héroïque, le peuple et le régime du BAAS syrien ont obtenu la victoire sur les agresseurs coalisés. Leur victoire est un terrible soufflet pour les diplomaties Occidentales et signe la déroute de leur politique d’agression.

    Alors, à défaut de victoire sur le terrain, ceux qui se sont compromis par leur soutien à une cause ignoble tentent d’abuser l’opinion. Ils voudraient faire accroire que la victoire sur DAECH en Syrie n’est pas le fait de l’armée arabe syrienne et de ses alliés le contingent russe, l’Iran et le Hezbollah libanais, mais la leur. Tel est « la mission de l’émission » de ce soir de Laurent Delahousse. Nous ne regarderons pas celle-ci et nous espérons qu’elle fera un fiasco à « l’audimat ».

    Leur victoire ? Qu’elle victoire ? Eux dont le seul véritable combat en Syrie avait pour fin la chute du régime Baasiste et de Bachar Al-Assad. Après avoir perdu, plutôt que de prendre humblement acte de leur défaite, ils entendent réitérer les injures contre « Bachar le victorieux », qui aurait « exterminé son propre peuple ». Pauvres pucelles ! Comme si une guerre civile ne se gagnait pas par la victoire d’une partie d’un peuple contre son autre partie ? Ils ont soutenu, armé, entrainé et financé une des parties au conflit. Qui est véritablement responsable du sang versé ? La décence voudrait qu’ils en assument au moins leur part, qu’à l’heure du décompte macabre ils reconnaissent parmi les morts ceux qui sont de leur fait. Mais ils entendent pour la postérité « les refiler à l’autre ». Ils n’y réussiront évidemment pas car la vérité historique appartient au vainqueur.

    Leur victoire ? Bachar assassin ? Allons donc ! Ils ont soutenu une des parties au conflit. Qu’elle était leur cause et leurs moyens ? Leur cause était la destruction de la Syrie et sa partition en plusieurs États confessionnels ou ethniques, leurs moyens se furent ceux de la terreur des hordes de l’islamisme instrumentalisé. L’Histoire s’interrogera. Cette cause était telle bonne et légitime, leurs moyens honoraient-ils leur combat ? Et vous savez bien sûr qu’elle sera la réponse de l’Histoire.

    De quelle victoire peuvent-ils donc bien se prévaloir ?

    Combien de fois, Fabius, Hollande, Obama ou Hillary Clinton ont-ils insulté le Président Syrien exigeant (de quel droit) le départ de celui-ci. Or, tous ceux-là ont passé et Bachar Al Assad est là, à la tête de son pays « la République Arabe Syrienne », auréolé d’une victoire certes chèrement acquise mais d’autant plus significative.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi 12 décembre 2017.
  • bouton partage