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  • ÉLU DANS UN FAUTEUIL, OUI, MAIS C’EST LE TRÔNE D’OR DE BELZÉBUTH

    ÉLU DANS UN FAUTEUIL,

    OUI, MAIS C’EST LE TRÔNE D’OR DE BELZÉBUTH


    Comme nous le redoutions, « LE PIRE SCENARIO » c’est donc produit. Et l’on peut même dire que par le résultat du scrutin, 66,1 % des voix pour l’élu il est pire encore que tout ce que nous avions imaginé. Cela parait donner une « Aura » et une certaine légitimité au nouveau président.

    Mais cela n’est en vérité que très illusoire.

    Certes, le processus électoral parait s’être entièrement déroulé selon les règles. Et le président élu devrait donc pouvoir tenir sa légitimité du suffrage universel qui l’a sans conteste désigné avec une large avance sur sa « challenger ». Pourtant il ne s’agit là que d’un leurre. Le suffrage universel n’a servi en vérité qu’à « avaliser » la cooptation d’Emmanuel Macron « au poste présidentiel » voulu et orchestré par les puissances de l’argent. Le suffrage universel n’a servi qu’à couvrir l’opération du voile pudique de l’illusion démocratique.

    Alors, en ces lendemains d’élection, les médias propriété des banques, se sont mis en devoir de construire la légende de Macron. "Brillantissime élève, enjôleur et séducteur, auquel tout réussi, qui était inconnu il y a trois ans, et qui sans jamais avoir été élu, sans parti, a créé son propre mouvement et a conquis seul le pouvoir en moins de deux-ans, quand il en a fallu 28 à ses prédécesseurs". Or, chacun sait que celle-ci comme la plupart des légendes n’est que balivernes.

    Macron n’est pas un héros, pas un inventeur, pas un créateur, il n’est lui-même qu’une créature, un instrument, un fantoche, au service de ses maitres les puissances de l’argent. Et ce sont ceux-ci qui l’ont sorti du néant et l’ont fabriqué entièrement à coup de millions, d’une déferlante d’appuis médiatique et par l’entremise des services de l’État, de la Présidence de la république et de François Hollande, le sortant. Macron n’a pas gagné les élections présidentielles de 2017 parce qu’il est super intelligent ou génial, il les a « gagné » parce qu’on lui a servi la victoire sur un plateau, parce que celles-ci ce sont déroulé comme un véritable « putsch électoral » et que le seul « produit » Macron a était imposé de force aux électeurs Français :
    Pour faire élire Macron ils ont « tuée » la candidature Fillon, ils ont sabordé le PS, ils ont « tuée » la candidature Hamon. Macron ne pouvait en effet qu’à ce prix avoir une chance de figurer au second tour des élections

    Ils (Les maitres d’œuvre de l’ombre, Hollande, ses « chers ennemis » de la finance, et leurs médias « vendus », ne les ont-ils pas achetés ?), souhaitaient au demeurant, que contrairement aux prévisions Macron arrive dès le premier tour, en tête devant Marine Le Pen, afin que celle-ci ne puisse bénéficier au deuxième tour de l’élan que lui eut procuré une première place. La tentative’ de la décrédibiliser avec « des affaires » avait cette fonction. Ils ne rechignèrent pas non plus à cette fin à relayer un minimum la montée en puissance de la candidature Mélenchon dans la mesure où celle-là était de nature à reprendre à Le Pen des voix d’ouvriers en colères.

    Puis, Mr Macron et Mme Le Pen restés face à face au second tour, ils jouèrent à fond de la vieille recette éculée de la diabolisation du F.N. et de l’appel « au front républicain » pour faire « barrage à l’extrême droite ». Comme Madame Le Pen pour se prémunir contre « la diabolisation avait scénarisée la rupture avec son papa, ils n’hésitèrent pas à avoir recours au grands moyens « les cimetières » de la deuxième guerre mondiale, la Shoa et les camps de la mort », Oradour-sur-Glane et le camp des Milles ? Furent mis à contribution. Campagne obscène, toute en insinuations crapuleuses, car plus, leur aurait valu mille condamnations pour diffamation, avec pour dessein de donner à la peur le pas sur la raison. Alors bien sûr on est libre de penser qu’un tel traitement était justifié par le danger potentiel que représente le F.N. Mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaitre dans ce cas qu’il s’est agi ici de procédés iniques, déloyaux et anti-démocratiques, et que la victoire qui en découle qui n’est pas celle du processus démocratique, n’est pas de nature à donner une vrai légitimité au « vainqueur ».

    L’un des éléments que les conteurs de « légendes à dormir debout » entendent exploiter, est la jeunesse de leur héros. Du jamais vu depuis 1848 et « Louis-Napoléon Buonaparte »

    Tient pour une fois une comparaison historique qui a du corps.

    Le « Prince Louis Napoléon » que Victor Hugo avait surnommé « Napoléon le petit » bénéficiait de l’aura que lui valait sa filiation avec le grand Napoléon qui était d’ailleurs tout petit quand il descendait de son cheval, et cela lui permis de se faire élire Président de l’éphémère 2ème République. Or « Louis Napoléon » n’était rien moins que le représentant du parti de la finance. Tout juste comme Macron.

    L’éphémère deuxième République avons-nous dit. En effet, élu « le prince-président » s’empressa d’occire la République pour proclamer « le second Empire » et lui-même Empereur. Ce fut le « coup d’État » du 2 décembre 1852, que Karl Marx appela « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte » pour faire un parallèle moqueur avec le coup d’État par lequel son oncle avait fondé le 1er Empire. Moqueur, car c’est à ce propos que Karl Marx formula l’adage selon lequel « l’Histoire ne se répète pas mais lorsque elle le fait c’est en farce ». Farce en effet que l’Empire de Louis-Napoléon qui ne fut que l’Empire du Fric et de « l’affairisme ». Tient donc encore, tout comme « la République fiduciaire » que veut nous concocter Macron.

    Or, vous l’avez peut-être remarqué, la comparaison entre les deux hommes ne s’arrête pas là. Ils ont deux autres points communs. Tous deux en appelèrent aux soutiens indifférenciés de forces multiples, parfois même contradictoires, du spectre politique. Le « Prince Président » devint « Napoléon III » « aux petits pieds »par la vertu du coup d’État des "Décembristes", Emmanuel Macron, lui, a été avalisé « Président » par la vertu du « Putsch électoral » des "Hollandistes".

    Macron a donc gagné les élections présidentielles de 2017, assis dans un fauteuil. Oui, mais c’est le trône d’or de Belzébuth. Avec de tels concours et le recours à de pareilles méthodes, « même une chèvre, comme l’a dit Thomas Guénolé, aurait battu Marine Le Pen ». Pas le moindre coup de génie en cette affaire.

    L’élection de Monsieur Macron est entachée par les moyens et procédés, peu orthodoxes dont le pouvoir politique et ses acolytes les puissances d’argent, et les médias, dont elles disposent ont usés pour le faire élire de toute force. Sa « victoire »relevant d’un authentique Putsch électoral, il ne pourra jamais se réclamer de la légitimité du suffrage universel. C’est pourquoi son score « bluffant » 66,1 %, ne peut lui procurer qu’une force bien illusoire.


    Patrick Seignon. « lavoiedessansvoix.fr ». Mardi 9 mai 2017.
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